CALAIS :
Le Plan Grand Froid a été ouvert, comme prévu, samedi soir, 8 février.
Peu y sont allés.
Il fallait rejoindre à pied la rue des Mouettes pour prendre un bus pour la rue des Huttes qui est à deux pas.
Mais de l’Hôpital à la rue de Mouettes (départ de la navette), il y a pratiquement 50 mn de marche sous la pluie et la tempête…
Ceux qui y sont allés ont été remis dehors le matin de bonne heure pour la journée.
Beaucoup n’ont pas retrouvé leur tente (la police ? d’autres sans abri ?)
Nous avons eu de nombreuses demandes de tentes mais Salam n’en a plus du tout.
La pluie et la tempête, la reconnaissance par les autorités de la nécessité d’une mise à l’abri (par l’ouverture du plan grand Froid) n’ont pas empêché le démantèlement habituel, dimanche au BMX, à l’Hôpital et à Marck et lundi rue des Huttes et dans la Zone Industrielle des Dunes.
GRANDE-SYNTHE :
- Evacuation de la linière, dimanche matin de bonne heure, en bus, avec interdiction pour les associations d’approcher.
La police dit au gens qu’ils peuvent laisser leurs tentes. Elle se conduit gentiment, contrairement aux autres évacuations.
A suivre… - Ouverture d’un gymnase à Grande-Synthe (des hommes isolés, 200 personnes), un à Petite Synthe (des hommes isolés, 350 personnes) et un à Leffrinckoucke (les familles, 100 personnes).
Repas distribués par l’Etat (la protection civile)
Pour ceux qui campent au Puythouck, aucun moyen n’a été mis à leur disposition pour rejoindre les gymnases mais l’information a circulé qu’ils pouvaient s’y rendre eux-mêmes directement.
Ce lundi matin, Salam a fait à manger pour ceux qui étaient au gymnase de Grande-Synthe (le repas de la protection civile était un repas froid dans une boîte de conserve) et pour une distribution au Puythouck à ceux qui étaient dehors.
La mise à l’abri a été prolongée d’une nuit à Calais.
Tout le monde était à nouveau dehors ce mardi matin, 11 février, sur les deux sites.
On ne peut que continuer d’espérer une mise à l’abri, au moins pour la durée de l’hiver, inconditionnelle, et qui permette un accueil digne, avec au moins des douches et des toilettes accessibles pour tous.