La statue de la Liberté en demandeuse d’asile !
Dans « La croix » du 9 novembre 2020.
Dans « La croix » du 9 novembre 2020.
Dans « 20 minutes », le 28 octobre.
Source : 20 minutes (aujourd’hui)
…/… Le « principe de fraternité », dont avait déjà bénéficié Cédric Herrou, a aussi joué en faveur de Pierre-Alain Mannoni. L’universitaire niçois de 49 ans, militant de l’aide aux migrants a été relaxé de toutes les poursuites engagées contre lui par la cour d’appel de Lyon, a annoncé ce mercredi son avocate.
« C’est la consécration du principe de fraternité », a commenté Me Maéva Binimelis, après la décision analogue rendue en mai en faveur de l’agriculteur de la vallée de la Roya.
Cinq mois de prison avec sursis étaient requis
Pierre-Alain Mannoni était jugé pour avoir transporté trois Erythréennes venues d’Italie, en octobre 2016. L’enseignant-chercheur de 49 ans avait expliqué les avoir récupérées, blessées, dans un squat, et les avait hébergées une nuit avant de les conduire dans une gare des Alpes-Maritimes. Elles devaient être ensuite soignées à Marseille.
Cinq mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre le 23 septembre. L’avocat général avait estimé que Pierre-Alain Mannoni avait « eu la volonté de soustraire ces trois personnes aux contrôles de l’État mis en place dans le cadre de sa politique migratoire ».
Relaxé à Nice en première instance en janvier 2017, l’universitaire avait été ensuite condamné à deux mois de prison avec sursis par la cour d’appel d’Aix-en-Provence et s’était pourvu en cassation. La haute juridiction avait annulé sa condamnation en décembre 2018, après la reconnaissance du « principe de fraternité » par le Conseil constitutionnel, et renvoyé l’affaire devant la cour d’appel de Lyon.