Calais : Une marche blanche symbolique dimanche pour les dix ans de la fermeture de Sangatte

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Calais : Une marche blanche symbolique dimanche pour les dix ans de la fermeture de Sangatte

2 novembre 2012 - 20 Minutes - Sipa

Plusieurs associations ont prévu de se mobiliser dimanche lors d’une Marche du souvenir à l’occasion des dix ans de la fermeture du camp de réfugiés de Sangatte qui a accueilli des milliers de clandestins entre 1999 et 2002, a-t-on appris vendredi auprès d’Amnesty International. La marche partira de l’ancien camp à 13h30 et regroupera une centaine de militants, anonymes et associations locales où les différents acteurs attendent toujours des solutions « pérennes et humaines ».

Du 5 novembre au 8 décembre, plusieurs événements seront également organisés dans le Nord-Pas-de-Calais comme des projections de documentaires, des concerts, des expositions récentes avec des documents datant de l’époque du camp de Sangatte, et des débats.

« La situation des migrants est beaucoup plus précaire »

« Ce hangar, mis en place par Lionel Jospin à l’époque, dans lequel des personnes ayant fui leur pays se retrouvaient entassées n’était pas une solution acceptable, mais sa fermeture voulue par Nicolas Sarkozy en accord avec l’Angleterre n’a rien changé. La détermination des migrants est toujours aussi forte et ils continuent d’affluer vers nos côtes à la différence que leur situation est beaucoup plus précaire », a déclaré à Sipa Alain Delame, coordinateur régional refugiés/migrants pour Amnesty dans le Nord-Pas-de-Calais.

Un premier débat est prévu ce vendredi soir à la bibliothèque de Calais « où un groupe de réfugiés et de demandeurs d’asile auront enfin l’occasion de nous faire partager leur vision de la situation », explique la page Facebook de l’événement « Sangatte, 10 ans que ça se gatte : faut qu’ça change ».

« Les violences policières n’ont pas cessé »

Depuis la fermeture du centre de Sangatte le 5 novembre 2002, les migrants habitent des abris de fortune, généralement regroupés par nationalités, le long des aires d’autoroutes vers Steenvoorde, sur les dunes des plages de Dunkerque ou encore à Calais à l’intérieur d’hangars abandonnés. « Ils sont disséminés. Les violences policières n’ont pas cessé depuis l’entrée en fonction » du gouvernement Ayrault, déplore Alain Delame.

Ouvert de manière provisoire afin d’apporter une aide et des soins aux immigrés clandestins, le camp de Sangatte a, au fil des années, quasiment doublé en capacité. Alors qu’il était prévu au départ pour 800 personnes, la Croix-Rouge, responsable du centre, a hébergé près de 2.000 personnes peu avant sa fermeture il y a dix ans.

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