Calais : après les rixes, les migrants Soudanais et Érythréens enfin réconciliés ?

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Calais : après les rixes, les migrants Soudanais et Érythréens enfin réconciliés ?

7 août 2014 - La Voix du Nord - M. GO.

D’après la police de Calais, aucun incident lié aux migrants n’a émaillé la nuit de mercredi à jeudi. Le calme semble être revenu dans la zone industrielle des Dunes et aux abords du port. L’impressionnant dispositif policier mis en place dès mercredi soir pour éviter de nouvelles bagarres aurait donc porté ses fruits.

Mais il n’est peut-être pas la seule cause de l’accalmie observée ces dernières 48 heures : en effet, d’après Philippe Wannesson, militant engagé auprès des migrants, les exilés soudanais et érythréens se seraient réconciliés mercredi soir, après la distribution des repas quai de la Moselle. « Après le repas, un cercle se forme, les discussions reprennent, raconte-t-il dans son blog « Passeurs d’hospitalités ». Quelques interventions fortes marquent l’auditoire. Pour consacrer l’accord, deux personnes se prennent par la main, et la joie explose. Un peu alentour, des personnes s’apostrophent pour se dire la fraternité retrouvée. »

Les deux « camps » de migrants étaient en conflit depuis plusieurs jours : ils se disputaient des parkings proches du port, où ils tentent chaque nuit de monter dans des camions en partance pour l’Angleterre. Les Érythréens reprochaient également au camp des Soudanais d’avoir frappé leurs femmes au cours d’une des bagarres.

Celles-ci avaient fait 16 blessés dans la nuit de dimanche à lundi, et plus de 50 la nuit suivante. Dès mardi soir, des bénévoles avaient tenté de réunir les porte-paroles de chaque camp pour entamer le dialogue et envisager une sortie de crise. Depuis mercredi en tout cas, le calme semble bel et bien revenu dans la ville.

Deux exilés ont tenté de rejoindre des ferries à la nage, dans la nuit de mercredi à jeudi. Partis du fort Risban, ils ont nagé dans l’avant-port avant d’être repérés par une patrouille de la Police aux frontières (PAF). On ignore s’ils ont été laissés libres.

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