Calais : l'État annonce la création de trois emplois pour Salam et l'Auberge des migrants

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Calais : l’État annonce la création de trois emplois pour Salam et l’Auberge des migrants

2 juillet 2013 - La Voix du Nord - Marie Goudeseune

Le sous-préfet Alain Gérard a annoncé lundi la création de trois emplois à temps plein qui viendront soutenir les associations Salam et L’Auberge des migrants.

Il s’agit de deux emplois d’avenir - financés à 75 % par l’État et à 25 % par la Région et les associations elles-mêmes - et d’un emploi adulte relais pris en charge totalement par l’État. C’est une première, s’est réjouie lundi la maire de Calais Natacha Bouchart, tandis que se tenait à l’hôtel de ville le conseil des migrants : « C’est le premier contrat dont bénéficie à Calais une association d’aide aux migrants », a-t-elle souligné.

Il y a quelques années, Salam avait pu avoir recours à un contrat aidé pendant six mois, mais le contexte n’était pas du tout le même, selon son vice-président Jean-Claude Lenoir : « Cette fois-ci, on sent que l’État a changé de discours, qu’il nous appuie, qu’il nous donne un vrai coup de pouce », a-t-il déclaré. Salam s’était engagée dans ce projet depuis plus d’un an déjà : il devrait se concrétiser d’ici quelques jours, voire quelques semaines. L’Auberge des migrants a émis une demande plus récemment : « L’emploi d’avenir viendra soulager nos bénévoles, tous âgés d’une bonne cinquantaine d’années, dans les tâches physiques notamment », a indiqué Christian Salomé.

Candidatures

Les deux bénévoles savent que ces trois postes sont difficiles pour ceux qui les pourvoiront : « C’est très spécial de s’occuper d’une population aussi sensible », prévient le responsable de l’Auberge des migrants. « Il faudra mettre les bonnes personnes aux bonnes places : des gens courageux, charismatiques, dévoués, calmes, conciliateurs et qui ont aussi de l’autorité. Bref, un mouton à cinq pattes ! », estime Jean-Claude Lenoir. Le militant est certain que ces emplois aideront l’association « à mieux se structurer ». Salam a déjà ciblé des personnes qui pourraient convenir à ces postes, mais ne se ferme « à aucune candidature ». Idem pour l’Auberge des migrants. Les deux associations se relaieront tout l’été pour assurer les distributions de repas du soir.

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