Dijon : des demandeurs d'asile occupent l'ex-internat de l'Ecole des greffes

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Dijon : des demandeurs d’asile occupent l’ex-internat de l’Ecole des greffes

31 janvier 2012 - Vous Nous Ils - AFP

Une soixan­taine de deman­deurs d’asile, prin­ci­pa­le­ment ori­gi­naires de la Corne de l’Afrique, occupent depuis plu­sieurs jours l’ancien inter­nat de l’Ecole natio­nale des greffes et se trouvent sous le coup d’une pro­cé­dure d’expulsion.

Soutenus par une ving­taine d’associations, dont RESF, le Mrap, la Licra ou la Ligue des droits de l’Homme (LDH), 65 deman­deurs d’asile ori­gi­naires de Somalie, du Soudan, d’Erythrée ou du Congo, sont ins­tal­lés dans un bâti­ment, actuel­le­ment inoc­cupé, atte­nant à l’Ecole natio­nale des greffes, qui appar­tient à l’Etat et où sont for­més les gref­fiers des tri­bu­naux français.

"Avec cette action, on montre à l’Etat qu’il a les moyens d’héberger les deman­deurs d’asile", a déclaré sur place Bruno Lombard, pré­sident de la Ligue de l’enseignement de Côte-d’Or.

"Ces exi­lés mena­cés de mort (...) n’ont donc pas le sta­tut d’émigrants ou de sans papiers mais bien celui de réfu­giés poli­tiques et de deman­deurs d’asile, ce en toute léga­lité", a-t-il sou­li­gné dans un communiqué.

Huit per­sonnes, pré­sentes dans le squat lors du pas­sage d’un huis­sier, ont été assi­gnées en référé "d’heure à heure" devant le tri­bu­nal par la pré­fec­ture de Côte-d’Or en vue d’une expul­sion en invo­quant des "pro­blèmes de sécu­rité" dans le bâtiment.

L’audience a eu lieu mardi matin et la déci­sion sera ren­due jeudi à Dijon.

Contactée par l’AFP, la pré­fec­ture n’a pas sou­haité s’exprimer sur ce dossier.

"Le seul souci de la pré­fec­ture c’est la pré­ser­va­tion des per­sonnes et le res­pect du droit. Il y a des gros pro­blèmes de sécu­rité dans le bâti­ment, il y a des armoires élec­triques haute ten­sion qui ont été ouvertes", a déclaré à l’issue de l’audience Me Stéphane Maussion, avo­cat de la préfecture.

"La pré­fec­ture ne nous dit pas com­ment elle va loger ces per­sonnes lorsqu’elles seront délo­gées par la police", s’est aussi inter­ro­gée Me Dominique Clemang, avo­cate de la défense, disant craindre une "expul­sion" alors que "les tem­pé­ra­tures sont rigoureuses".

Des tem­pé­ra­tures néga­tives, pou­vant dépas­ser les –10 degrés, ont conduit le pré­fet de la Côte-d’Or à acti­ver mardi le niveau 2 "grand froid" du plan dépar­te­men­tal d’urgence hivernale.

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