Huit mois ferme pour avoir incendié une tente d’un migrant
12 octobre 2010 - La Voix du Nord
Rue Mollien, une bagarre a éclaté jeudi dernier. La police interpelle un Afghan aux prises avec deux Français. ...
Le migrant s’explique : il a surpris ces deux personnes sortant de sa tente. Tente qui s’est ensuite embrasée.
Au commissariat, Grégory Dalibon, 30 ans, sans profession, déclare : « Vous n’allez pas me casser les c... pour une tente d’immigré et même s’il avait été dedans, c’était pareil ! » Il continue sur ce ton et ne laisse aucun doute sur le caractère raciste de l’agression.
Présenté devant le tribunal hier, il a depuis changé de comportement. « Je sais que j’ai mal agi, que je n’aurais pas dû commettre cet acte mais j’ai agi sous l’influence de l’alcool. » Aux questions de la présidente qui lui demande de s’expliquer sur les faits, il déclare : « Il y a quelques semaines, une jeune femme s’est plainte d’une agression sexuelle commise par un Afghan. Je l’ai amenée à l’hôpital et elle a déposé plainte. Son agresseur a été relaxé... J’avais prévu d’organiser une battue pour le retrouver mais ils se ressemblent tous. Je peux vous dire que ça ne se passe pas comme cela dans le 93 où je réside de temps à autre. On les traite autrement. » Et il pensait que c’était la tente de l’Afghan impliqué dans l’autre affaire. « C’était une manière de venger cette jeune femme victime d’une véritable agression. » Pour le procureur, il s’agit d’un acte intolérable, d’une vengeance, d’une manière de faire justice soi-même qui ne correspond pas au droit. Le tribunal condamne l’incendiaire à 8 mois de prison ferme et ordonne son maintien en détention.
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