L'Ouest peine à accueillir les demandeurs d'asile.

Soutenons, aidons, luttons, agissons
pour les migrants et les pays en difficulté

On a lu, on a vu

L’Ouest peine à accueillir les demandeurs d’asile.

5 novembre 2011 - Ouest France.

vendredi 04 novembre 2011 Claude Guéant a reçu sept élus du Maine-et-Loire, jeudi, au ministère de l’Intérieur. Ils étaient venus évoquer leur impossibilité d’accueillir dignement les migrants qui ne cessent d’arriver. Ici comme ailleurs.
Des scènes insupportables. Quarante migrants dorment, depuis trois semaines, à la gare d’Angers (Maine-et-Loire), faute de pouvoir être accueillis, logés et soutenus dans leurs démarches. Mi-octobre, huit enfants de moins de 3 ans, dont un bébé de 3 mois, étaient même à la rue avec leurs parents.

À Caen, des dizaines de personnes font la queue, dans le froid, la nuit, devant la préfecture des étrangers. Pour avoir la chance d’être reçues le matin. Rennes, elle, est devenue une destination-refuge pour les mineurs étrangers. 335 y sont arrivés cette année !

Depuis quelques mois, toutes les capitales régionales de l’Ouest croulent sous les demandes d’asile. À Angers, elles viennent surtout de personnes originaires de Somalie et d’Europe de l’Est. À Rennes, de la Corne de l’Afrique et de Mongolie. Et les dispositifs d’accueil sont saturés.

À tel point qu’à Angers, les travailleurs sociaux chargés par la préfecture d’aider les migrants à monter leurs dossiers ont exercé leur droit de retrait. Et fermé boutique. Comme les accueils de jour, qui permettent aux demandeurs d’asile de se laver et de prendre un petit-déjeuner.

Angers rassérénée

Hier, le ministre de l’Intérieur a reçu quatre sénateurs, deux députés du Maine-et-Loire et une adjointe au maire d’Angers. À la grande satisfaction de Christophe Béchu, sénateur et président du conseil général UMP, qui avait interpellé le ministre le 21 octobre. « L’Anjou accueille 40 % des demandeurs d’asile des Pays de la Loire, alors qu’il ne représente qu’un cinquième de la population », proteste-t-il. Comble de l’absurde, Angers ne peut les domicilier dans les autres départements de la région, comme Nantes le fait.

Claude Guéant s’est engagé à transmettre des consignes au préfet de région de Nantes, pour une meilleure répartition des demandeurs d’asile dans les Pays de la Loire. Il reverra les parlementaires angevins, début janvier, pour faire le point. « C’est la garantie pour nous qu’on examinera d’autres pistes si ça n’a pas suffi », se félicite Christophe Béchu.

Rose-Marie Véron, maire-adjointe écologiste de la mairie d’Angers, chargée de l’action et de l’animation sociales, elle aussi, est satisfaite. « Mais on va rester très vigilant sur la qualité de l’accueil réservé aux demandeurs d’asile », promet-elle.

source

Association Loi 1901, parution au J.O. du 31 mai 2003 | Mentions légales | Webdesign & réalisation : Le Sens de Votre Image