L’aire de St-Georges rouvrira-t-elle ?
14 septembre 2011 - Le journal des Flandres - Rémi Foulon
La réouverture de l’aire de repos Saint-Georges-sur-l’Aa, dans le sens Dunkerque Calais sur l’autoroute A16, fermée depuis plus de deux ans, est prévue le 22 septembre, selon le Centre d’information routière Nord.
Les responsables du PAarc des Rives de l’Aa espèrent profiter de cette sortie d’autoroute pour offrir un accès plus pratique aux visiteurs du nouvel équipement. Edgar Coppey ne l’entend pas de cette oreille. Le maire de Saint-Georges demeure opposé à cette requête. Mais pour combien de temps encore ?
Les migrants
Statut quo donc autour d’une situation qui ne trouve pas de solution. Il semble bien qu’il n’est pas question de rouvrir l’aire ces jours-ci.
Les responsables du PAarc pensent qu’il serait judicieux de libérer un accès pratique via cette aire de repos. Cela aurait été encore plus pertinent au moment du chantier, pour gagner du temps et réduire les trajets des camions.
Le maire, lui, pense que rouvrir ce point d’arrêt et d’accueil ne résoudrait aucunement le problème à l’origine de la fermeture : la présence de migrants.
Au-delà ce cette question, l’élu pointe l’arrivée massive de gens du voyage. Surtout il a vu passer sur son territoire « des trafics de drogue ».
Tout ceci le conforte dans l’idée de boucler l’accès à l’aire de repos. Lui ne se dit pas informé de l’intention des responsables du PAarc de rouvrir l’aire : « Je ne sais pas si Gravelines est d’accord pour la rouvrir. Mais j’ai peur qu’on reviendrait à une situation qu’on ne pourrait pas gérer !
Sécuriser l’aire avec un gardiennage ne fait pas partie d’une solution envisagée, car trop onéreuse. Et qui paierait ? »
Un désaccord net
Si le maire craint le retour des gens du voyage, il pense aussi que ce serait néfaste pour le bon fonctionnement du PAarc des Rives de l’Aa. « J’ai peur qu’ils viennent gêner les activités proposées. »
« On avait pensé la rouvrir aux camions pendant les travaux de la butte paysagère, mais on allait amener de la boue sur l’autoroute... Donc, on a oublié cette idée, on continue d’entrer de l’autre côté, par sécurité. Il y a déjà une balayeuse qui nettoie la nationale. »
A l’écouter, il est fort à penser qu’Edgar Coppey est prêt à répondre, un jour, aux doléances des responsables du PAarc, sous plusieurs conditions.
A commencer par se décharger de l’ensemble des responsabilités liées à la réouverture de l’aire de repos. « Je ne vais pas leur barrer la route mais j’émettrai des réserves. Si on la rouvre, on ne pourra plus la fermer ! S’il y a des soucis avec les gens du voyage, ce ne sera plus mon problème... »
Le maire n’a pas envie de revivre cette période durant laquelle quelques habitants affichaient un visage craintif et méfiant vis-à-vis des migrants et de toute personne de passage.
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