Le retrait d'Afghanistan, fin 2012, des forces combattantes françaises est confirmé

Soutenons, aidons, luttons, agissons
pour les migrants et les pays en difficulté

On a lu, on a vu

Le retrait d’Afghanistan, fin 2012, des forces combattantes françaises est confirmé

22 mai 2012 - Le Monde - Nathalie Guibert

Tous les combattants français de la Force internationale de l’OTAN auront quitté l’Afghanistan à la fin 2012. Après dix ans d’une guerre qui, à ce jour, a tué 83 soldats français et en a blessé gravement 700 autres, la décision du nouveau président Hollande a été confirmée et expliquée par Paris à ses alliés réunis à Chicago pour le 25e sommet de l’OTAN : "L’armée afghane se substituera à nos troupes dans les prochains mois et avant la fin 2012", a précisé M. Hollande à la presse, dimanche 20 mai. "En 2013, demeureront seulement des formateurs pour les forces de police et les cadres de l’armée afghane."

Ce changement dans la nature de l’engagement national n’est pas un abandon de la coalition, fait valoir Paris. Reste à en fixer les modalités techniques. En outre, le traité bilatéral signé le 27 janvier avec Kaboul comprend un programme de coopération militaire sous forme de formation, avec une première tranche en 2014-2016.

Pour l’heure, la décision du retrait des combattants emporte une autre conséquence : après 2014, date à laquelle l’OTAN a prévu de céder la sécurité du pays aux forces afghanes, la France ne prévoit pas de participer aux missions de contre-terrorisme que les forces spéciales américaines et britanniques devraient poursuivre.

ECOLES MILITAIRES

Le retrait français des vallées de Kapisa, au nord-est de Kaboul, interviendra donc avant que la "transition" ne soit achevée dans cette petite province : ce processus de passage de relais aux pouvoirs afghans, lancé mi-mai par le gouvernement de Kaboul, est censé durer dix-huit mois. Cependant, le retrait n’entraînera "pas de dégradation de la sécurité" sur le terrain, a assuré à l’AFP le général américain John Allen, commandant des forces en Afghanistan.

La France compte 3 600 soldats et gendarmes sur les 130 000 hommes engagés. Le nombre précis des "formateurs" va être défini dans les prochaines semaines, tout comme celui des hommes, toujours combattants, eux, maintenus pour les protéger. L’état-major français a planifié tous les scénarios. Il doit s’entendre avec le commandement de la Force internationale.

Une chose est sûre, ces formateurs ne seront plus sur le terrain, dans les états-majors et les brigades afghanes où ils étaient tout aussi exposés que les autres soldats, mais dans les écoles militaires, en Afghanistan et en France comme c’est déjà le cas.

Depuis 2002, l’armée française a formé environ 25 000 Afghans, officiers, commandos et, plus récemment, agents de l’Afghan National Civil Order Police, un équivalent de la gendarmerie mobile. Des écoles montées par l’OTAN ont vocation, comme les bases militaires, à être transférées aux Afghans : les instructeurs français se sont déjà retirés de la Commando School de Kaboul et de l’école de gendarmerie du Wardak.

D’autres formations vont s’arrêter, suivant la déflation des forces afghanes souhaitée par Washington (de 350 000 hommes aujourd’hui à 228 000 en 2017). La France arrêtera à l’été de former des sous-officiers afghans sur sa base des Emirats arabes unis.

Source

Association Loi 1901, parution au J.O. du 31 mai 2003 | Mentions légales | Webdesign & réalisation : Le Sens de Votre Image