Les camps de migrants démantelés dans les prochains jours à Calais

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Les camps de migrants démantelés dans les prochains jours à Calais

22 mai 2014 - La Voix du Nord - Dominique Salomez et Chloé Tisserand

Le préfet du Pas-de-Calais a annoncé ce mercredi « un plan d’intervention d’urgence » pour les campements de migrants implantés à proximité du port de Calais. Les camps seront démantelés dans les jours à venir. Des mesures sanitaires seront prises pour les migrants, qui vivent dans des conditions insalubres.

Les camps de fortune qui bordent la zone portuaire de Calais vont être détruits dans les prochains jours. C’est ce qu’a annoncé hier le préfet du Pas-de-Calais. Un « plan d’intervention d’urgence » va être décliné « cette semaine ou la semaine prochaine ». « Des mesures sanitaires vont être mises en place sous le contrôle de l’agence régionale de santé sur la base du volontariat des migrants. » Elles visent surtout à traiter les nombreux cas de gale recensés (20 à 25 % des migrants sur les camps). « En parallèle, je procéderai à la fermeture des camps sur le domaine public portuaire. Ils contiennent tellement de migrants que nous n’arrivons plus à gérer les différentes situations. Si je laisse la situation se développer, on verra la reconstitution de la jungle sous nos yeux », a déclaré Denis Robin.

Les mineurs transférés à Olhain

Les trois camps où vivent plusieurs centaines de personnes seront donc démantelés. « Il y aura une prise en charge et une mise à l’abri des migrants mineurs, présents en nombre important. » En lien avec le conseil général, les jeunes réfugiés seront hébergés dans un centre d’accueil pour mineurs dans le parc d’Olhain, près de Bruay-La Buissière « pour les éloigner des réseaux de passeurs ». Les adultes qui le souhaitent seront suivis par l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) pour envisager un hébergement dans le département ou en dehors. Autre point abordé, celui des femmes et des enfants migrants qui vivent dans un squat en centre-ville. Le préfet a confirmé que l’association Solid’R prendra très prochainement le relais des No Borders pour trouver « un lieu le plus adapté possible ».

Suite à ces déclarations, les associations ont déploré « une répétition désolante des actions ». « C’est une opération coup de poing. On soignera des gens pendant une journée et on les laissera dehors sans alternative. »

De son côté, la maire de Calais (UMP) Natacha Bouchart se satisfait de cette annonce : « Aujourd’hui, nous sommes dans un grand embarras sanitaire. Si, dès le début, la Région, propriétaire du port, avait évacué la quinzaine de tentes, nous n’en serions pas là. Après avoir été avertie par l’ARS des problèmes, j’ai usé de mon pouvoir de police mais malheureusement, personne n’a voulu prendre ses responsabilités. »

Actuellement, 800 à 850 migrants dans le Calaisis (dont 600 à 650 à Calais) espèrent réussir un passage clandestin vers l’Angleterre. Un chiffre en forte augmentation depuis ces derniers mois.

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