Tentative de suicide d'une Algérienne enceinte : l'ordre de quitter le territoire français abrogé

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Tentative de suicide d’une Algérienne enceinte : l’ordre de quitter le territoire français abrogé

5 octobre 2011 - Nord Eclair - Fl. Traulle (avec AFP)

Samia Hamadou, cette jeune Algérienne vivant à Liévin et enceinte de 8 mois était, hier, toujours hospitalisée à Lens après une surdose de médicaments. Dans la soirée, le préfet du Pas-de-Calais a décelé un vice de forme concernant le couple.

Hier, en fin de journée, Ahmed Hamadou était un peu rassuré sur l’état de santé de sa femme Samia. Elle était toujours hospitalisée au CHR de Lens « sous surveillance en soins intensifs à la maternité », selon son mari. Lundi, en fin de matinée sa femme, qui doit accoucher vers le 27 octobre, avait avalé deux plaquettes de médicaments. Souffrant d’une dépression sévère, provoquée d’après son mari par les pressions subies en Algérie, elle avait dû être hospitalisée pendant trois mois et bénéficiait d’un suivi médical vu son état de fragilité psychique.

Après un rejet des demandes d’asile du couple, arrivé en France en 2009, une demande de régularisation exceptionnelle avait été faite auprès de la préfecture du Pas-de-Calais. qui leur avait notifié le rejet de la demande, assortie d’un arrêté portant obligation de quitter le territoire français. Un arrêté entaché d’irrégularité, observait hier le député socialiste Bernard Roman, « puisqu’il indique que M. et Mme Hamadou sont arrivés en France en août 2009 avec leurs deux filles alors que la seconde est née en décembre 2009 en France ».

Et hier soir, le préfet du Pas-de-Calais a annoncé qu’il avait abrogé - pour vice de forme - l’ordre de quitter le territoire français qu’il avait lui-même intimé au couple. « Suite à un réexamen très attentif de mes arrêtés du 23 septembre 2011, portant obligation à monsieur et madame Hamadou de quitter le territoire français, j’y ai décelé une erreur de forme. Ce constat m’a conduit à abroger ces deux décisions », a-t-il expliqué.
La préfecture avait souligné dans la journée que d’autres recours étaient encore possibles avant que la menace d’expulsion ne devienne réelle, notamment un recours contentieux auprès du tribunal administratif ou un recours gracieux auprès du préfet. Celui-ci n’a toutefois pas indiqué hier soir s’il envisageait d’accorder une telle grâce au couple.

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