Un nouveau souffle pour le camp de migrants de Norrent-Fontes
5 juillet 2012 - L’avenir L’Artois - Marie Jourdin
Lundi 2 juillet, l’association Terre d’Errance inaugurait en grandes pompes le nouveau camp de migrants de la Marnière. Bénévoles et élus ont fait le déplacement pour assister à cette renaissance.
Après avoir été détruit en janvier dernier sur ordre du préfet, le camp de migrant renaît de ses cendres. Les amas de tôles et de bois ont désormais laissé place à quatre petits cabanons offrants ainsi de meilleures conditions de vie aux migrants. Lundi 2 juillet, l’association Terre d’Errance avait convié bénévoles, élus et médias pour l’inauguration officielle de ce nouveau camp. Une inauguration qui coïncidait avec le passage du jungle tour à Norrent-Fontes.
Dans son discours, Nan Suel, la présidente de Terre d’Errance a rappelé l’histoire du camp. De la mise en demeure du maire jusqu’à la destruction et à la facture envoyée à la mairie. « La facture de la destruction s’élevait à 21 273, 86 euros. Elle a été annulée suite à un défaut de procédure. Ce qu’il faut savoir c’est que la construction des quatre abris a elle couté environ 12 000 euros », ironisait-elle.
Liberté, égalité, fraternité, hospitalité
C’est grâce à la participation de Médecins du Monde et à la mobilisation des bénévoles que ces abris ont pu voir le jour. L’ONG en a dessiné les plans et a accompagné Terre d’Errance dans leur fabrication. L’association a profité de l’inauguration pour baptiser ces maisonnettes qui accueillent les migrants depuis quelques semaines : « Le premier s’appelera liberté, le deuxième ce sera églaité, le troisième fraternité et le quatrième hospitalité », annonçait Nan Suel, la présidente sous les applaudissements des bénévoles. Et d’ajouter : « On espère que ces abris vont faire des petits un peu partout en France. Il suffirait juste que les responsables politiques se mobilisent un peu plus pour améliorer les conditions de vie des exilés sans refuge. » L’association espère qu’à l’avenir l’Etat interviendra davantage auprès des migrants et autrement qu’avec les forces de l’ordre. « Même si nous sommes très contents d’inaugurer ce camp, la situation administrative n’est pas pour autant réglée. Il y a toujours la question du droit d’asile. Il faut continuer à se battre. » Présent, Marc Boulnois, maire et président du réseau des élus hospitaliers, en a profité pour annoncer avoir reçu une invitation de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, pour discuter de la question des migrants et plus particulièrement de l’accueil d’urgence.
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