Ils ont comme tout le monde des moments tristes en pensant à leur famille, à leur pays, aux événements qui les ont obligés à quitter leur pays, aux amis qui ont réussi à passer. Mais ils sont jeunes, courageux, pleins d’espoir pour l’avenir et ils reprennent très vite confiance en eux.
Comment les migrants se nourrissent-ils ? Comment se lavent-ils ?
SALAM leur distribue tous les jours de l’année un repas chaud complet le soir et un petit déjeuner le matin. Une autre association leur distribue un repas le midi. Le week-end une troisième association
leur distribue un sachet repas.
Le Secours Catholique après avoir arrêté pendant plus d’un an les douches a repris dernièrement. La mairie a installé des douches à la sortie de Calais et les migrants y sont conduits.
Les migrants touchent-ils de l’argent tous les jours ou toutes les semaines ?
Non. Ils n’ont aucune aide financière lorsque ils sont en attente de passer en Angleterre.
Qu’est-ce qu’on appelle la Jungle ?
Le nom « Jungle » vient d’un mot utilisé par les Afghans Pachtous qui veut dire forêt. La plus grosse jungle a été détruite le 22 septembre 2009.
Où vivent-ils quand ils sont sur Calais ou dans le Dunkerquois ? Et les enfants ?
Les enfants, les femmes, les adultes vivent sous les ponts, dans des usines désaffectées, dans des maisons inhabitées, dans des trains de marchandises, dans des fossés…
Les migrants sont-ils des Kosovars ?
Non. Depuis la fermeture de Sangatte il n’y a plus de Kosovars.
Pourquoi n’y a t il pas de structures prévues pour eux ?
Depuis la fermeture du centre de Sangatte qui accueillait jusqu’à 1000 personnes rien n’a été mis en place. Cette fermeture a été l’occasion pour le gouvernement de déclarer que le « problème » était
réglé et de mettre en place une politique destinée à essayer de les effacer du paysage calaisien mais sans succès. C’est pour cette raison qu’il n’y a rien de prévu pour eux.
Les passeurs sont-ils de dangereux criminels ?
Il faut distinguer 2 catégories de « passeurs » : les « petites mains » qui sont bien souvent des migrants eux mêmes. Ils n’ont pas l’argent nécessaire pour traverser, servent de rabatteurs pour 10 ou 15
migrants et financent ainsi ensuite leur propre passage.
Les chefs des réseaux eux ne sont pas sur Calais. Il s’agit de réseaux mafieux internationaux qui vivent de la traite humaine.
L’enjeu économique est très important est peut être la source de conflits dangereux.
Comment réussissent-ils à passer les frontières ?
Toujours clandestinement dans des camions, à pied, en se cachant pour échapper aux policiers, aux militaires.
Pourquoi veulent-ils aller en Angleterre ?
Ils parlent un peu l’anglais. Ils y ont de la famille ou des amis.
Ils pourront rejoindre leur communauté qui les aidera. Il n’y a pas de contrôle d’identité puisque pas de carte d’identité en Angleterre.
Ils pourront travailler même sans papiers très rapidement et rembourser leur dette aux passeurs qui leur vendent aussi « le rêve anglais » : vie facile, argent facile.
Les amis et la famille en Angleterre ne disent pas toujours que sans papiers la vie est terriblement difficile.