Newsletter de février 2021
Détroit
120 migrants ont rejoint la GB , certains plus de la moitié de la Manche à la rame !!!!!!!!!!!!!!
60 récupérés entre Escalles et Gris Nez !!!!!!!!!!!!
Les autorités attendent une marée humaine pour jeudi !!!!
Jean-Claude Lenoir, président de l’association.
L’enfer de nos camps.
Reportage sur France 5 dans « C’est à vous », jeudi 11 février.
La CNCDH a publié son avis sur la situation des personnes exilées à Calais et Grande-Synthe.
La CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) a publié son AVIS sur la situation des personnes exilées à Calais et à Grande-Synthe.
« Il n’est pas tolérable qu’au titre de la politique migratoire, des mesures continuent d’être prises qui ont pour effet de porter atteinte aux droits fondamentaux des personnes exilées, «
affirme Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH.
Le Conseil d’Etat valide l’éloignement des journalistes lors des évacuations…
L’OBS :
Newsletter de janvier 2021
Médiapart : « A l’air libre » du 25 janvier 2021.
Un très bon reportage sur la situation des exilés en France avec large intervention de Damien Carême.
Damien Carême (qui est un homme remarquable) oublie cependant que sous son mandat aussi, après l’incendie de la Linière, de nombreuses évacuations ont eu lieu derrière un périmètre de sécurité avec accès interdit aux associations et à la presse.
Un texte de Pascal Brice, ancien directeur de l’OFPRA.
Pascal Brice, quand il était directeur de l’OFPRA, a été à nos côtés pour tenter de construite un accueil digne des étrangers en France.
Il continue le même combat, ici dans un texte paru dans la revue « Esprit ». :
En Méditerranée…
L’Ocean Viking est enfin libre… (SOS Méditerranée)
… de poursuivre sa mission de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale après cinq mois de détention en Italie.
Le 21 décembre, après une nouvelle inspection des garde-côtes italiens, les autorités italiennes ont jugé que l’Ocean Viking était conforme à leur interprétation des règles de sécurité maritime. La détention du navire a donc été levée. Après des mois de discussions avec les parties concernées et des aménagements longs et coûteux, nous sommes soulagés de pouvoir reprendre nos opérations de sauvetage dès le début de l’année prochaine.
Cette bonne nouvelle est le résultat du travail acharné de nos équipes, et le fruit d’un soutien constant de milliers de citoyens européens qui, comme vous, ont décidé d’agir et de ne pas renoncer au principe d’humanité en mer comme à terre !
C’est la fin d’une longue, coûteuse et difficile bataille mais aussi un espoir pour les autres navires humanitaires toujours bloqués, à qui nous apportons notre soutien entier. Nous espérons qu’ils pourront rapidement nous rejoindre en mer afin de combler le vide mortel laissé par les Etats européens en Méditerranée centrale.
L’Ocean Viking va se rendre à Marseille pour se réapprovisionner et embarquer nos équipes. Ces dernières seront soumises à une quarantaine de 10 jours et à plusieurs tests COVID-19 avant le départ.
En ce début d’hiver, notre présence en mer est essentielle et vos dons indispensables pour continuer notre mission. Ensemble, nous avons le pouvoir de sauver des vies !
Avaaz : la mort d ’un bébé…
Johanna voulait juste offrir à son bébé une vie digne d’être vécue.
Alors fuyant la violence, la pauvreté et la faim, elle a tout misé sur un fragile canot pneumatique — avec l’espoir qu’il les mènerait à une vie plus sûre en Europe. Mais cela s’est terminé en tragédie.
Le bateau s’est dégonflé et Joseph, 7 mois, est mort.
Plus de 900 personnes se sont noyées en Méditerranée cette année — cela aurait pu être des MILLIERS sans les missions de sauvetage humanitaire. Et c’est bien le problème : certains pays européens n’hésitent désormais plus à empêcher tous ces bateaux de sauvetage civil de quitter les ports.
Tous, sauf un.
Sur toute la Méditerranée, il n’y a plus qu’un seul bateau de sauvetage civil présentement en activité : l’Open Arms (« Bras Ouverts »). Leur engagement est incroyable, malgré la violence des garde-côtes, la mer déchaînée et les drames quotidiens. Ils ont sauvé plus de 60 000 personnes en mer — et ont désespérément besoin de financements. Nous pouvons les aider.
Pour beaucoup d’entre nous, la période est difficile. Mais nous pouvons être une bouée de sauvetage pour ces personnes parmi les plus vulnérables au monde qui risquent la noyade en pleine mer.
Si nous sommes assez nombreux à contribuer, nous pourrons aider à financer les sorties de ce navire de sauvetage pendant les semaines glaciales de l’hiver. Nous pourrons également aider à résoudre les acharnements bureaucratiques qui clouent d’autres missions au port et renforcer nos combats pour les droits humains partout dans le monde.
Ce ne sont pas juste des migrants, des immigrés ou des réfugiés. Ce sont des êtres humains : des gens ordinaires confrontés à des circonstances terrifiantes, essayant simplement de vivre et de protéger leur famille. Nous ne pouvons pas détourner le regard.
Pourtant, c’est exactement ce que fait l’Union européenne : elle finance de redoutables centres de détention, des drones de surveillance et des patrouilles violentes afin de maintenir de force les gens dans des pays tels que la Libye, loin de nos côtes. Les civils ne devraient pas avoir à mener des missions de sauvetage — mais les équipages d’Open Arms et d’autres organisations doivent intervenir, sauvant ainsi des milliers de personnes qui auraient été sinon abandonnées à la noyade.
Mais il y a aussi de bonnes nouvelles :
un bébé sauvé des eaux (SOS Méditerranée)
Je m’appelle Alessandro, je suis membre de l’équipe des marins-sauveteurs de SOS MEDITERRANEE. À l’heure où je vous écris, l’Ocean Viking est en escale à Marseille où nos équipes s’apprêtent à entamer une quarantaine de 10 jours conformément aux procédures sanitaires en vigueur. Alors que nous sommes impatients de reprendre nos opérations, je souhaitais partager avec vous un souvenir de ma toute première mission sur l’Aquarius, le premier navire de l’association.
Comme tout nouvel arrivant, j’ai été mis au travail sur le pont du navire où je devais hisser les personnes secourues en mer par mes collègues. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je me souviens clairement de l’adrénaline et de la sueur. Un après-midi, nous repérons une embarcation à quelques kilomètres de distance. Nous mettons le cap dans sa direction, amarrons nos canots de sauvetage ; mes collègues en mer disparaissent de ma vue mais j’entends leurs voix à la radio. Il s’agit d’une embarcation pneumatique surpeuplée, avec plus de cent personnes entassées, sans gilet de sauvetage. Il y a des femmes et des enfants, leurs pleurs résonnent dans nos oreilles.
Ensuite, tout bascule. « Il y a une femme enceinte avec un nouveau-né. Le bébé vient de naître. Non, attendez, le bébé est toujours attaché à sa mère ! ». Je pense avoir mal compris. Nous avons tous la chair de poule, incrédules. Après quelques minutes interminables, notre canot de sauvetage revient vers le navire avec des rescapés. Je sens la vibration légère des coques qui se frôlent.
Et je les vois.
La mère est une femme d’environ 20 ans, qui a donné naissance au milieu de la mer, au milieu de tous ces gens, et pourtant complètement seule. Elle est debout, avec son enfant dans les mains et le cordon ombilical qui les relie toujours. Sur le pont de l’Aquarius, un marin-sauveteur attrape le nouveau-né et la mère escalade les barreaux de notre échelle. Je prends son poignet pour l’aider, mais ça ne sert à rien, elle est forte, elle est en fait la personne la plus forte que j’aie jamais rencontrée.
Aujourd’hui, Constance et son fils Christ sont en sécurité. Leur histoire est un petit miracle au cœur d’un drame annoncé.
Demain, d’autres personnes tenteront la traversée et nous serons là pour répondre à leurs appels de détresse. Ensemble, nous pouvons agir. Aidez-nous à leur tendre la main !