SOUTENONS, AIDONS, LUTTONS, AGISSONS
POUR LES MIGRANTS ET LES PAYS EN DIFFICULTÉ

Auteur/autrice : Michel Devynck

Appel à Madame la Ministre de la Justice

On aimerait que FRANCE 3 ait mal compris la réponse de Monsieur le Procureur !

La décision du démantèlement revient au procureur de la République de Boulogne. Celui-ci assume totalement : « On réalise des démantèlements depuis quatre ans motivées par des constatations d’occupations illégales du terrain d’autrui. Ces occupations sont tout à fait en contravention avec le droit des propriétaires qui ont porté plainte. »

L’entrée de la France dans une période de confinement n’altère pas sa décision : « Rien ne me prouve que ces gens sont malades. On invite les gens qui occupent illicitement un terrain à le quitter. »

Cela dépasse tout entendement !
Cela dépasse le scandale !

Outre le côté tragique de cette réponse, ne peut-on pas aussi penser aux policiers accablés par les tâches qui leur sont imposées… ?

Madame la Ministre de la Justice, au secours !

Jean-Claude Lenoir, président de Salam Nord/Pas-de-Calais

PS. Nous espérons que la reprise de ce communiqué par les médias permettra une prise de conscience.

(Copie de ce courrier part aussi au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’Intérieur).

Que le Procureur cesse enfin tout démantèlement.

COMMUNIQUE DE PRESSE :

Quand un Procureur continue à s’amuser à mettre des gens sur le trottoir, en pleine période de confinement hyperdangereux…
Il le fait de son propre chef, la justice étant indépendante…
.
A l’heure où on demande à la population de ne pas sortir,
à l’heure où la police se plaint d’être dépassée, on peut s’offusquer de voir M. le Procureur de la République mettre dehors la population migrante en faisant fi de toutes les directives nationales.

Ce matin, 20 mars, 9h, 4e jour de confinement, déjà deux camps démantelés..

Nous demandons, avec beaucoup de responsabilité, que le Procureur cesse enfin tout démantèlement.

Jean-Claude Lenoir, président de Salam Nord/Pas-de-Calais

GRANDE-SYNTHE : SUSPENSION DE LA DISTRIBUTION DES REPAS.

Communiqué de l’équipe de Grande-Synthe :

Un Comité Directeur élargi de Salam Nord/Pas-de-Calais pour le pôle dunkerquois de l’association s’est réuni ce matin.

Il a été décidé de suspendre provisoirement les distributions de repas sur les camps de migrants étant donné

  • la diminution impressionnante du nombre de bénévoles disponibles
  • pour respecter les consignes de confinement données par le gouvernement,
  • pour éviter la contamination pour eux-mêmes ou pour des proches fragiles,
  • pour éviter la contamination par nous-mêmes des populations migrantes.
  • l’abandon des ces populations par l’État, laissées
  • entassées les uns sur les autres à au moins 400 sous les hangars de la Linière, alors que les préconisations de l’État étaient de ne pas se regrouper à plus de cent personnes, et que désormais plus aucun regroupement n’est autorisé.
  • sans aucune hygiène : un point d’eau au Puythouck, une borne à incendie à la Linière, pas de douches, pas de toilettes, juste des affichettes rappelant la nécessité de se laver régulièrement les mains avec du savon !

Nous rappelons aussi qu’une population privée de nourriture est beaucoup plus fragile.

M. le maire de Grande-Synthe nous renvoie à l’Etat. Il n’installera rien à la Linière (terrain privé, et le chemin d’accès n’est pas non plus un terrain municipal).
Pour le moment aucune réaction de l’Etat ni aux sollicitations du maire, ni à notre courrier interassociatif d’hier (voir communiqué d’hier soir, 16 mars).

L’État a le devoir de prendre en charge ces populations, de les mettre à l’abri par petits groupes dans des locaux pourvus d’équipement sanitaire et avec distribution de repas, et proches d’ici (le préfet a comme nous l’habitude des retours rapides après évacuations forcées vers des centres d’accueil situés à au moins un centaine de kilomètres).

Cette prise en charge est indispensable pour enrayer une propagation rapide du COVID 19 s’il venait à apparaître dans l’agglomération.

Confinement pour coronavirus et activités de Salam.

CALAIS : LE MOT DUPRESIDENT :

ce jour SALAM a comme depuis 20 ans été sur le terrain avec sa nourriture

nous avons adapté sur CALAIS nos distributions

rue des Huttes, nos Amis ont souhaité garder la distribution
traditionnelle pour apaiser l’ambiance

les autorités ont une fois de plus fait preuve d’inhumanité : ils ont
osé démanteler pendant notre distribution créant un vent de panique chez
nos Amis retournant récupérer leur rares effets ! DÉSOLANT !

le professionnalisme de l’équipe autour de mamie YOLAINE a donné un peu
de baume au cœur

cerise sur le gâteau : le village des copains et le secours populaire
nous ont rejoints avec de la nourriture pour les prochains jours : cela
s’appelle la FRATERNITÉ !

veillez à votre santé !

préservez les vôtres !

jean-claude Lenoir

Mot du soir du président.

ot du président, après intervention des forces de police, ce matin, près de l’hôpital de Calais.

Les élections municipales ….

Ce matin un équipage d’une compagnie de CRS a voulu interrompre notre distribution
Et d’inventer des textes de loi !
Et de jouer à l’intimidation

La pluie, la grêle
Le harcèlement quotidien
Tout cela n’était pas suffisant
Empêcher nos Amis de manger
Nos fonctionnaires de police ont donc un nouveau jouet !

Les élections municipales …
Le faible chiffre des partis extrémistes …
Certainement aucun rapport
Deviendrions-nous paranoïaques ?

Les autorités désavoueront peut-être ces zélés fonctionnaires
Cela nous rassurerait
Notre République le mériterait

Jean-Claude Lenoir.

Tempête Dennis : absence de mise à l’abri par l’Etat.

Le mot du président :

Et chacun de tenter de comprendre
La différence
Entre la tempête Ciara
Et la tempête Dennis

Et chacun de tenter de comprendre
La différence
Entre un vent de plus de 100 km/h
Un weekend des 8 et 9 février
Et un weekend des 15 et 16 février

Et chacun de tenter de comprendre
Les décisions des autorités
… les autorités en vacances ?
… les autorités à l’image de nos policiers .. fatiguées ?

Et chacun de tenter de comprendre
Pas de plan grand froid sur CALAIS
Pas de gymnase ou autre réquisitionné sur Grande-Synthe

Et chacun de tenter de comprendre
Cette inhumanité devenue chronique
Comme si le harcèlement quotidien ne suffisait pas

Inconcevable
Incompréhensible
Jusqu’où iront-ils ?

Jean-Claude Lenoir