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Archives du mois de 09 2010

Communiqué - Qui dirige les CRS à Calais ?

22 septembre 2010 -

Ce matin un nouvel incident s’est produit sur le terrain (donné par la
région et aménagé par la mairie) où SALAM distribue le petit déjeuner.

Des employés de la mairie réparaient le grillage et la grille de la rue de Moscou était ouverte.
Deux fourgons de CRS ont alors pénétré sur le terrain l’un d’entre eux
empêchant le passage du camion de l’association SALAM.

Devant les questions des bénévoles les policiers ont prétexté : " qu’ils agissaient sur ordre de la mairie (propos démentis aussitôt par les employés municipaux) et qu’ils ne quitteraient les lieux qu’une fois l’endroit sécurisé".

Ils ont ensuite procédé à l’arrestation de quatre Soudanais.

Lundi matin, les CRS avaient à 9 heures 45 procédé à l’interpellation de trois Africains qui attendaient l’ouverture des grilles. Contact avait été pris avec la Police des Airs et Frontières et le nécessaire devait être fait pour que pareil incident ne se reproduise plus...

Un accord est pourtant conclu pour que les CRS n’arrêtent pas les migrants quand ils viennent ou repartent du lieu de distribution.

Alors on peut se poser la question. Qui dirige les CRS ? De qui
prennent-ils leurs ordres ? de la PAF ? de la mairie ? du nouveau sous-préfet (les sous-préfets se suivent... Les consignes perdurent) ?

Il y a un an, jour pour jour, la "jungle" était détruite. Nombre de
journalistes sont sur le terrain et tous ont posé la même question :
qu’est-ce-qui a changé ?
Les migrants sont moins nombreux mais les forces de l’ordre sont toujours aussi présentes et leurs méthodes ne changent pas...

HALTE AUX HARCELEMENTS ! HALTE A LA CHASSE A L HOMME !!!

Aïd moubarak, les amis

11 septembre 2010 -

La distribution se termine et comme d’habitude, on met du rab de côté pour les éventuels retardataires : du riz, du pain, des barres chocolatées, du coca et des pâtisseries orientales offertes par des amis sympathisants de Maubeuge. Le repas a des allures de fête et pour cause, on fête l’Aïd, la fin du jeûne.
L’ambiance est sereine, les mecs sont bien habillés, il faut faire honneur, « today is holy day ». Quand les enceintes commencent à diffuser de la musique, les visages de nos amis soudanais s’illuminent – surtout celui de K. qui nous raconte l’histoire du morceau en question : « Ce groupe vient du Soudan, mais cette musique a été enregistrée à Londres, en 1993 ». Ses yeux s’emplissent de larmes émues et il nous remercie de ce qu’il considère comme un cadeau. K. est musicien, il sort un violon venu d’on ne sait où et se met à accompagner les chansons.
Puis, l’heure est à la danse, la « piste » s’emplit de sourires et de joie. Dans le centre, les Africains, et sur les côtés, des Afghans attendent impatiemment les accords qui leur seront davantage familiers. Quand l’heureux moment arrive, Lalahjane, dont la réputation de danseur n’est plus à faire enflamme le lieu de distribution pour un moment inoubliable où toutes les nationalités se rejoignent.
Un jeune homme nous remercie, « Calais good, Calais people good ». Comme le Dieu qu’il loue et qui est miséricordieux, il semble oublier le malheureux événement vécu quelques heures plus tôt, à la Citadelle (voir notre communiqué). En ce jour de l’Aïd, celui-ci semble être le bouquet final d’une répression particulièrement sévère pendant tout le Ramadan.

Communiqué - Calais serait-elle condamnée à rester une ville de non droit ?

10 septembre 2010 -

Après avoir harcelé les migrants chaque soir lors de leur « repas » à la nuit tombante en cette période de ramadan, les forces de l’ordre décuplent leurs arrestations aussi brutales qu’inutiles !

Ce vendredi matin des collégiens ont eu un « drôle » de cours d’instruction civique aux abords de la citadelle... En effet , matraques et gaz à la main, les forces de l’ordre poursuivaient des migrants dont certains plongèrent dans le canal pour tenter d’échapper à une énième arrestation dont le seul but est de leur infliger une marche forcée de Coquelles à Calais quelques dizaines de minutes plus tard !

Ces harcèlements sont incessants notamment dès qu’il pleut !

L’association SALAM Nord/Pas-de-Calais dénonce ces dérives inquiétantes en cette période où la Cour Européenne multiplie les rappels à l’ordre à l’encontre de la France, visiblement en difficulté avec le respect des Droits de L’Homme !

Déclaration universelle des droits de l’homme

4 septembre 2010 -

La piqûre de rappel obligatoire en cette période de haine grandissante...

Article premier

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 2

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 3

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Article 7

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 9

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11

1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

Article 12

Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 13

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

Article 14

1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 15

1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Article 16

1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
2. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux.
3. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat.

Article 17

1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Article 18

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Article 20

1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

Article 21

1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

Article 22

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

Article 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

Article 24

Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Article 26

1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

Article 27

1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.

Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

Article 29

1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

Article 30

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

Manifestation à Bailleul

4 septembre 2010 -

Bailleul, 11 heures 30, le carillon chante le début de la manifestation organisée au niveau national, mais relayée localement par nos partenaires de Flandre Terre Solidaire. Une centaine de personnes était présente pour revendiquer, en cette rentrée morose, ce qui est censé être la devise de notre république : « Liberté Egalité Fraternité ». En effet, « expulsion des Roms », « loi Besson », « déchéance de nationalité » sont des expressions qui font couler de l’encre et parler, comme l’était « démantèlement de la Jungle » il y a un an.
C’est pourquoi, article par article, la déclaration universelle des droits de l’homme a été lue. De toute évidence, les personnes qui nous gouvernent ont oublié les valeurs qu’elle contient et qui ont fait la réputation de la France, aujourd’hui galvaudée de leur faute.
Après cette piqûre de rappel indispensable, Monsieur le Maire de Bailleul a pris la parole pour un discours, dans lequel il a d’abord cité les problèmes existant autour de la problématique des Roms, qu’il connaît bien pour avoir travaillé sur le dossier comme conseiller général. Il a montré du doigt l’impossibilité de condamner les municipalités qui ne mettent pas à disposition les espaces prévus par les textes aux gens du voyages (à lire l’article de Rue89 à ce sujet). Pour finir, le premier magistrat bailleulois a laissé place au manifestant, sensible à la cause humanitaire et soutenant les associations engagées dans la défense des droits de l’homme. Il a terminé son intervention les yeux mouillés d’émotion, s’imaginant les Français dans la même situation que les Roms, refoulés par leurs voisins européens.
Mais comme il a fini par le préciser, jamais cela ne se produira, car nous sommes riches et qu’à présent, c’est l’« argent qui règne », au détriment de l’être humain.

Plus que jamais, soyons unis pour redonner de l’éclat à notre belle devise :

« LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE » !



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