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Archives du mois de 06 2010

Des Érythréens, soupçonnés d’être des passeurs, écopent de quatre mois ferme

30 juin 2010 - La Voix du Nord - M. L. T.

L’affaire est peu banale. La Flandre est coutumière des migrants en quête d’Angleterre.

Pas des passeurs traduits devant la justice.

Selon le tribunal d’Hazebrouck, les quatre hommes jugés hier en comparution immédiate appartiennent à la seconde catégorie. Le visage couvert d’un masque, suspicion de tuberculose oblige, ils ont entre 18 et 30 ans et réfutent le motif des poursuites : « Nous sommes des "passés", pas des passeurs. » Les surveillances policières menées jeudi soir sur l’aire de Saint-Laurent, au bord de l’A 25, à Steenvoorde, indiquent le contraire, souligne le président du tribunal, Benoît Pety, qui reprend soigneusement le procès verbal. Il mentionne « l’arrivée de quatre hommes qui précèdent un groupe de quarante ». Deux sous-groupes sont « positionnés aux extrémités du parking », les quatre hommes « ouvrent des remorques et tentent d’y faire monter plusieurs personnes ». Des routiers sortent de leur cabine, le ton s’envenime. Les policiers interviennent et interpellent le quatuor, puis six Érythréens dissimulés dans des remorques.

« Par hasard »

« Nous étions ensemble par hasard, nous discutions de football », témoigne le plus jeune des prévenus. « Si nous avions été des passeurs, nous nous serions sauvés », ajoute son voisin. Un élément conforte le tribunal : ces hommes ont l’extrémité des doigts brûlée, limée, « pour échapper à la police ». Me Danel explique : « Certains sont déjà fichés en Italie. Ils ne veulent pas y retourner. C’est pour ça qu’ils éliminent leurs empreintes digitales. » L’avocat de la défense met en exergue la précarité des migrants, sur lesquels ni argent, ni téléphone portable n’ont été découverts.
Pour la représentante du parquet, Mathilde Defretin, « ces quatre hommes sont dans une situation de profit. Plus on se rapproche de l’Angleterre, plus les places sur les aires de repos se monnaient cher ». Elle requiert quatre mois pour deux des Érythréens, six à l’encontre des deux autres, convoqués à la barre le 27 juillet car suspectés de faits similaires : « L’affaire n’est pas jugée, vous ne pouvez pas leur reprocher », s’emporte Martin Danel, qui plaide « un avertissement que la justice applique à tous, que l’on ait des papiers ou pas ». Les quatre Érythréens écopent de quatre mois ferme. Ils ont réintégré leur cellule à l’issue de l’audience. •

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16 migrants clandestins morts noyés

30 juin 2010 - Le Figaro - AFP

Neuf victimes, six hommes et trois femmes, ont été découverts mardi sur les berges grecques du fleuve, tandis que cinq autres cadavres ont été repérés côté turc, et les autorités turques averties, selon la même source. Les corps de deux femmes avaient déjà été retirés des eaux le 25 juin.

Selon la police, les victimes, dont neuf identifiées comme d’origine africaine, faisaient partie d’un groupe qui avait tenté de franchir l’Evros, les adultes à la nage et les mineurs, dont des enfants en bas âge, dans une barque, alors que les eaux du fleuve étaient gonflées par de fortes précipitations.

Le 25 juin, 25 d’entre eux, dont dix mineurs, Africains et Afghans, avaient été interceptés par les autorités grecques qu’ils avaient informées de la noyade de leurs compagnons. Le dernier drame de ce type signalé en Grèce remonte à janvier, quand douze corps de migrants noyés avaient été retrouvés sur les côtes près d’Alexandroupolis, dans le nord-est de la Grèce.

Selon le Forum des migrants de Grèce, plus de 500 personnes sont mortes noyées depuis 2007 en tentant de gagner la Grèce pour la plupart au départ des côtes turques.

Aux confins sud-orientaux de l’Europe, la Grèce reste le principal point d’entrée des migrants irréguliers en Europe. En 2009, 48.000 arrivants clandestins ont été arrêtés aux frontières terrestres et 30.400 aux frontières maritimes, soit 75% du total des entrées irrégulières dans l’UE, selon l’Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex.

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Squat Pagniez : Jean-François Caron réagit au démantèlement

29 juin 2010 - Nord Littoral

Le lundi 14 juin, le squat Pagniez, dont le terrain est la propriété de l’Établissement public foncier (EPF) était évacué par les forces de l’ordre.

Jean-François Caron, président de l’EPF de mars 2004 à mars 2010, évoque cette opération.
« L’ensemble des responsabilités de mise en oeuvre d’opération de ce genre appartient exclusivement au directeur qui dans le cadre d’un établissement public est directement l’exécutif, et cette décision de Calais en relève. Néanmoins, la situation politique causée par une telle décision interroge évidemment le Président que je fus à l’EPF et m’amène à me positionner sur ce dossier. » Jean-François Caron, également maire de Loos-en-Gohelle et président du groupe des Verts au Conseil régional, comprend la « décision du directeur de prendre les mesures qui s’imposent en matière de sécurité sur cette friche, une personne ayant déjà été électrocutée en maniant des câbles sur ce même site. Ceci étant, la situation particulière des personnes qui stationnent sur ce site dans le contexte particulier de Calais, justifie qu’une mesure de sécurité doit obligatoirement être accompagnée d’une solution pour les personnes qui étaient présentes sur ce site. Depuis lors, ces personnes n’ont pas été accompagnées ni relogées. » Pour l’homme politique, il est « inquiétant » de voir ces personnes « errer, alors qu’ils devraient pouvoir bénéficier d’une protection au regard du droit international, quel que soit leur projet de vie.

« On ne peut pas ignorer le sort de ces personnes »

« Ces migrants, dont certains ont déjà obtenu le statut de réfugié ont fui un pays en proie à une guerre civile atroce et se retrouvent dans une impasse puisque la situation au Soudan ne permet pas leur renvoi. Il appartient donc à la municipalité et à l’Etat, qui a directement en charge la responsabilité d’accueil d’un étranger, d’analyser les conditions permettant les conditions conformes au droit et conformes au respect de la personne humaine. Même si je n’ai pas de pouvoir décisionnel en la matière, le sort de ces personnes fragiles ne peut être ignoré de personne. Elles doivent pouvoir être accompagnées et au moins pouvoir disposer de conditions de vie décentes. » Il a d’ailleurs pris l’initiative de « saisir le sous-préfet de Calais, et la Ville de Calais en ce sens. »

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Journée mondiale des réfugiés : Migr’action y était

25 juin 2010 - JAVVA - Mélanie

Dimanche dernier, le 20 juin, a eu lieu la Journée mondiale des réfugiés. L’occasion pour le groupe Migr’action de faire des activités, notamment à Calais en collaboration avec l’association SALAM ou encore dans le centre pour demandeurs d’asile Fedasil à Rixensart. Découvrez le témoignage de Mélanie présente à Calais ce week-end et celui de Julia présente à Rixensart ! Bonne lecture !!!

La journée mondiale des réfugiés à Calais ...

Chaque visite à Calais est toujours une surprise, une aventure humaine... Ce week-end, c’était la quatrième fois que je m’y rendais et pourtant on ne peut pas parler de routine. Lorsque nous arrivons au lieu de distribution des repas, nous sommes d’office engagés par l’association. Ca tombe bien nous sommes là pour ça. Nous rencontrons J., un jeune journaliste irakien arrivé depuis peu à Calais. Il me demande si je peux lui consacrer quelques minutes, je lui réponds par l’affirmative et s’entame alors un débat philosophique de haut vol, sur Nietzche, le pragmatisme et son philosophe préféré John Dewey. J. se promène toujours avec une sacoche car lorsqu’on dort dans la rue il vaut mieux garder ses effets précieux sur soi... et les effets de J. c’est le savoir : une série d’articles sur ses philosophes préférés qu’il nous montre à l’envie... A Calais l’incongru est quotidien…
Il y a les surprises bien sûr comme ce débat avec J., une discussion sur NTM avec Mamie Jeanne la doyenne de SALAM.

Il y a aussi les impondérables : la difficulté de la situation à Calais, ces jeunes encore enfants dont la rue est le quotidien voire la norme, le sentiment mitigé qu’on ressent lorsqu’on voit un visage connu : content de le revoir mais triste qu’il soit encore là dans cette entonnoir infernal.
Les difficultés de la vie nous les avons touché du doigt le soir quand certains bénévoles de SALAM nous emmènent passer la soirée avec la communauté africaine de l’Est. Les temps sont durs pour eux, ils ont été expulsés de l’usine désaffectée qu’ils occupaient il y a peu ... Les premiers contacts sont difficiles, ils se sont installés sur un chemin près d’un terrain en friche avec un petit muret derrière lequel ils semblent cacher quelques effets. Nous ne savons pas trop où nous asseoir et comment engager la conversation. Quelques hommes regardent un plan du métro de Paris d’autres discutent.
Dans cet abri de fortune nous sommes reçus comme des rois : H. Un jeune Soudanais du Darfour nous propose de nous asseoir, il part dans les fourrés chercher un carton et le pose par terre. Nous rions ensemble sur le design de son canapé et nous lui demandons si nous pouvons faire le tour du propriétaire… Nous restons à discuter jusque tard, nos hôtes nous proposent un thé qu’ils font chauffer au feu de bois et tentent de nous apprendre quelques mots en arabe et en Tigrinya. Je pars en leur souhaitant bonne nuit en arabe même si je sais que la nuit n’est jamais bonne quand on est migrant à Calais.

Le lendemain c’est la journée mondiale du réfugié, SALAM a prévu une série d’activités pour les migrants et bien sûr JAVVA est de la partie. C’est dans le lieu de distribution que la commune met à disposition des associations qu’auront lieu les festivités. A Calais, pas de célébration officielle, on fête les migrants derrière un grand portail en fer. Après le repas du midi nous attendons le coup d’envoi de la fête : il se fait attendre mais finalement une bénévole arrive avec des drapeaux que nous devons accrocher : Kurdistan, Erythrée, Irak, Afghanistan, Soudan, Iran et Somalie et bien sûr sans oublier la France et l’Angleterre… Ce qui devait être un simple moment de mise en place devient une vraie fête où chaque communauté décide d’accrocher son drapeau en hauteur. K. un jeune mineur monte sur la structure en métal pour accrocher le drapeau de l’Afghanistan sous les cris de ses compatriotes. Puis c’est au tour des Kurdes, qui, une fois leur drapeau accroché entament ensemble l’hymne du Kurdistan. Puis c’est au drapeau de l’Erythrée, de l’Iran, puis K. notre jeune afghan décide d’installer le drapeau français sous les clameurs des migrants... allez sans rancune... Les soudanais peinent à accrocher leur drapeau mais lorsqu’ils voient que le drapeau anglais flotte de l’autre côté de la cour ils le déplacent juste à côté... « c’est mieux comme ça » , « l’Angleterre à deux pas » disent les panneaux...

Aujourd’hui, c’est la trêve, pas d’uniforme en vue seulement la sécurité du port qui vient lancer un ballon de foot par dessus les grilles. Ici, à l’abri des regards hostiles, de la police, des CRS, on se détend le temps d’un après-midi : football, volleyball, chamboule-tout, bowling et bien sûr danse traditionnelle. Aucune communauté n’est oubliée et le plaisir se lit sur le visage des migrants lorsque c’est au tour de la musique de leur pays. C’est déjà l’heure du repas du soir, la distribution se passe extrêmement bien. Les migrants ont passé une bonne journée et cela se sent. Je revois M. un migrants érythréen qui erre en Europe depuis presque 10 ans. Il a vieilli, et je me demande comment il est possible de prendre 5 ans d’âge en 2 mois... L’explication vient vite : M. a fait 1 mois en centre de rétention (centre fermé) parce qu’il a tenté de prendre l’avion avec un faux passeport… Il a perdu beaucoup d’argent et gagné quelques cheveux blancs… Mais il n’a pas perdu cette force intérieure qui irradie de beaucoup de migrants. « L’Europe ne veut pas de moi et bien l’Amérique me tend les bras » : il me confie qu’il souhaite allez au Guatemala pour ensuite rejoindre le Canada. J’objecte en disant que la traversée de la frontière mexicano – nord-américaine est dangereuse. Ce à quoi il me répond : « et ici alors c’est mieux tu crois ? » Je ne crois plus rien effectivement et lui souhaite de réussir et d’enfin mettre fin à cette errance…

C’est l’heure de la tombola, le clou de la journée. Un silence se fait lorsqu’on tire le gros lot. Un migrants a remporté une tente, quelques autres des couvertures ou encore des jeux de cartes ou de dominos : le luxe est définitivement une notion relative...
C’est déjà l’heure de partir, nous sommes exténués mais heureux. Le temps d’une journée, les différentes communautés ont dansé, joué ensemble, le temps d’une journée ils n’ont vu ni la police ni les CRS, le temps d’une journée la vie était presque normale...le temps d’une journée...

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Un passeur vietnamien condamné à six mois ferme

24 juin 2010 - La Voix du Nord - A. C.

Hier, en comparution immédiate, un passeur vietnamien a été condamné à six mois de prison ferme et incarcéré.

Le 21 juin, Tien Dung N’guyen a été aperçu par la PAF (Police aux frontières) à la descente du train, en gare de Dunkerque.

Regardant à droite et à gauche, il fait signe à trois compatriotes dont une femme de descendre. La PAF l’observe en train d’acheter des tickets de bus. Le quatuor de sans-papiers se rend alors à Téteghem pour rejoindre le camp de migrants. À la descente du bus, les policiers interpellent le suspect et un migrant, les deux autres ayant réussi à s’enfuir.

Le candidat au passage explique que Tien Dung est allé les chercher dans un hôtel à Paris et qu’il a lui même acheté les billets de train. Des SMS récupérés par la police sur le téléphone portable montrent que certaines personnes s’inquiètent de savoir si la « marchandise » est en route. La marchandise ? Tien Dung répond par SMS : « Je ramène les trois morceaux. Il y a une fille parmi les trois morceaux. Préparez quelques bouteilles de bière ».

« On a compris que la fille n’était pas destinée à payer son passage en liquide », note le vice-procureur. « Cela montre dans quelle estime les passeurs tiennent les "passés". En tout état de cause, il n’y a aucun doute. Le prévenu appartient à une filière bien structurée ». En plus des six mois de prison, le passeur est interdit de territoire français pendant trois ans. •

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« Entre-deux », l’intermède bailleulois des migrants vu par Nicolas Straseele

22 juin 2010 - La Voix du Nord - Marc Le Tellier

Étalonneur pour France 3, Nicolas Straseele a mis ses compétences au service d’un film, « Entre-deux », projeté au Flandria ce soir. Le Bailleulois de 46 ans, bénévole de Flandre Terre solidaire (FTS), a promené sa caméra six mois au centre d’accueil des migrants. Sans véritable ligne directrice, il dépeint, en une heure dix, l’humanité réunie autour de quelques tentes.

Comment avez-vous appris l’existence de Flandre Terre solidaire et l’implantation du centre Intermed ?

« Par la presse. Au mois de novembre, j’ai participé à la réunion de préparation, à la salle Yourcenar, le soir où les Bailleulois en colère ont fait irruption. C’est peut-être cela qui a provoqué mon adhésion. Je me suis dit "il faut du monde pour soutenir l’initiative de FTS". Vu que je suis bricoleur, je me suis associé au montage des tentes. »

Vous avez mis un certain temps à imposer votre caméra ?

« C’est vrai. J’avais déjà réalisé des petits films militants sur l’écologie, mais là, c’était autre chose, même si la solidarité reste de l’écologie, c’est-à-dire une préoccupation pour l’avenir des hommes. Sur Intermed, le tournage a commencé au cercle du silence, le dernier mardi de décembre. C’est d’ailleurs l’accroche du film. Le principe du cercle est intrigant, méconnu. Je voulais qu’il ait davantage de portée.
Ensuite, pendant deux-trois mois, je me suis rendu au centre d’accueil pas quotidiennement, mais souvent. Je n’avais pas forcément en tête la trame, je voulais juste être admis, petit à petit, que ce soit à Bailleul, à Saint-Jans-Cappel ou au presbytère de Steenwerck. »

Convaincre les migrants d’être filmés a-t-il été difficile ?

« Les Afghans, les Iraniens ont accepté, à condition que les images ne puissent pas se retrouver sur Internet. Le problème ne se posait pas vis-à-vis d’eux, mais vis-à-vis de leurs familles, des pressions qu’elles subissent. Au final, j’ai recueilli deux témoignages assez détaillés sur des trajectoires personnelles compliquées. Il y a des moments durs, comme la peine d’hommes auxquels on vient tout juste de refuser des papiers. »

Redoutez-vous que le film soit perçu par les opposants d’Intermed comme un moyen de justifier l’utilité du camp, comme un outil de propagande ?

« Selon moi, Entre-deux n’est pas un film d’opinion mais un film d’action. J’ai essayé de garder le maximum de neutralité. Il n’y a que trois phrases de commentaires pour resituer le contexte de l’arrivée des migrants à Bailleul. J’ai essayé de capter des moments de vie. Des petits défauts apparaissent dans l’organisation du camp, des petites "engueulades" entre bénévoles. Au montage, j’ai retiré une discussion qui portait atteinte à l’image des personnes impliquées. Ce que j’ai voulu montrer, c’est le côté expérimental de l’opération, ses débuts pas forcément évidents. »

À aucun moment n’apparaissent les Bailleulois en colère. Pourquoi ?

« Simplement parce qu’ils ne sont jamais intervenus pendant le tournage. Si cela avait été le cas, je leur aurais donné la parole. »

À titre personnel, quel enseignement tirez-vous du film ?

« L’Europe est un labyrinthe. J’ai l’impression qu’en termes d’immigration, les pays se renvoient la balle et fuient leurs responsabilités. »

« Entre-deux » propose-t-il des solutions ?

« Le film n’apporte pas de solutions, il crée la possibilité d’une sensibilisation. C’est un outil qui permet d’aborder la question des migrations. J’espère qu’il sera projeté ailleurs qu’à Bailleul. » •

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Le Secours catholique quitte C’Sur et se dirige vers son centre d’accueil

17 juin 2010 - La Voix du Nord - L. R.

Lundi soir, le Secours catholique a mis fin à plusieurs années de collaboration avec le collectif C’Sur.

Véronique Devise, la présidente, revient sur cette décision et fait le point sur les actions du Secours catholique dans le Calaisis.

« Nous reconnaissons le rôle important qu’a joué et que joue encore C’Sur pour la cause des migrants. Cependant, nous voulons retrouver notre liberté de signature, nous rapprocher d’autres associations qui agissent au niveau régional. Car désormais les migrants sont présents dans tout le Nord-Pas-de-Calais et plus seulement à Calais où nous mettons en place de nombreux moyens humains. » Le Secours catholique, qui compte 1 600 bénévoles et 15 salariés dans la région, prépare son déménagement. Il va quitter la route de Saint-Omer pour la zone dite « le triangle », à la sortie de Calais en direction des Attaques, sur la gauche. « Les modulaires sont en train d’être installés pour notre lieu d’accueil des personnes vulnérables », continue la présidente. « La mairie termine ces installations. Ça se présente bien. »

Ce lieu servira à accueillir les personnes vulnérables (blessées, exténuées, les mineurs...). « On y remplira aussi notre rôle de domiciliation pour les migrants qui désirent recevoir du courrier par exemple, comme c’était le cas route de Saint-Omer. » C’est de ce lieu que sera gérée toute l’organisation, « comme l’entretien du linge, le planning des douches... », ajoute Véronique Devise. « Les douches sont assurées par des bénévoles qui viennent de toute la région, se relayer, à l’année. À Calais, nous avons trois temps pleins et un mi-temps que nous allons recruter prochainement. Calais a vraiment besoin d’une forte présence du Secours catholique. Nous sommes présents zone Marcel-Doret (douches), au triangle (accueil) et à Calais-Nord (vestiaires). » Et les Calaisiens ? « Ils ne sont pas oubliés, surtout dans le contexte de crise. La mairie va mettre à notre disposition une permanence. Nous les accueillons toujours. » •

Le collectif C’Sur est composé de membres permanents (Belle étoile, Médecins du monde, Droits de l’Homme, Verts, Emmaüs...) et de bénévoles non associatifs.

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Vaste opération de police au coeur de la zone des Dunes

16 juin 2010 - Nord Littoral

Branle-bas de combat, hier après-midi en plein coeur de la zone industrielle des Dunes. CRS, personnels en civil et de la Police de l’air et des frontières (PAF), maître-chiens et même un hélicoptère de la gendarmerie nationale ont bouclé le secteur de cette zone, à deux pas du camps de loisirs Jules-Ferry.

S’agissait-il de la suite de l’opération de démantèlement du squat Pagniez, qui avait eu lieu lundi après-midi ? L’hypothèse paraissait évidente. Mais pas du tout, en réalité.

« Une opération de police classique »
« Il ne s’agit en aucun cas d’une opération qui viendrait à la suite du démentèlement effectué à Calais la veille, expliquait le service de communication du préfet du département, Pierre de Bousquet de Florian, même si les personnes recherchées semblaient être des migrants.
Il s’agit d’une opération classique de police qui intervient dans le cadre d’une procédure judiciaire. Les forces de police agissent sur commission rogatoire. »

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L’ancienne usine Pagniez évacuée hier, avant sa démolition

15 juin 2010 - La Voix du Nord - Olivier Pecqueux

Hier, vers 13 h 30, les forces de l’ordre ont investi l’ancienne usine Pagniez, rue des Quatre-Coins, pour y évacuer les migrants soudanais qui y ont établi leur campement. Moins spectaculaire que l’opération menée au même endroit en octobre 2008 - avec deux cents gendarmes et policiers - l’intervention d’hier devrait permettre le démarrage de travaux sur le site. D’ici deux mois, les bâtiments de la friche industrielle seront rasés.

Officiellement, il ne s’agissait pas de l’évacuation d’un squat. L’opération menée hier après-midi par les forces de l’ordre sur la friche industrielle Pagniez, rue des Quatre-Coins, y ressemblait pourtant bien. Vers 13 h 30, une demi-compagnie de CRS et des agents de la police aux frontières (PAF) ont investi la cour de l’ancienne usine pour y interpeller « quelques dizaines de migrants » en situation irrégulière, selon la sous-préfecture de Calais. Quelques membres d’associations et des No Borders étaient également sur place.

Désinfection

L’intervention a eu lieu dans le calme et, après trois quarts d’heure, des agents de la ville de Calais sont arrivés avec les véhicules de la propreté urbaine. « Il ne s’agissait pas du nettoyage du site comme on l’a connu par le passé, précisait l’adjoint au maire chargé de l’environnement, Philippe Mignonet, nos agents interviennent pour récupérer les tentes des migrants et les remettre aux associations qui leur viennent en aide. » Les tentes devaient être amenées dans les locaux des services techniques avant d’être rendues aux associations. Le travail des quatre à cinq agents municipaux devait ensuite se concentrer sur « la désinfection des lieux ».
Vers 14 h 30, un huissier de justice est à son tour arrivé pour effectuer les constatations : appareil photo et dictaphone en main, l’huissier a relevé l’état du bâtiment squatté et voué à la destruction. Hier en effet, devaient débuter les travaux de démolition de cette usine à l’abandon.
L’Établissement public foncier (EPF), propriétaire de la friche, a programmé deux mois de chantier sur le site pour une destruction de tous les bâtiments vétustes. Une opération de désamiantage doit notamment y être menée. « Les travaux devaient commencer aujourd’hui (hier), c’est pour cette raison qu’il a fallu en extraire ses occupants, commente le sous-préfet Gérard Gavory. Nous ne sommes pas dans la même situation qu’il y a deux ans, lorsque plusieurs centaines d’Africains squattaient le bâtiment. Cette fois, ils n’étaient que quelques dizaines. Quoi qu’il en soit, notre politique n’a pas changé : la police procède à des interpellations et aux démantèlements pour éviter la création d’une nouvelle jungle ou d’un squat. » Selon la sous-préfecture, les migrants en situation irrégulière seraient au nombre de deux cents à deux cent cinquante actuellement dans le Calaisis.

De retour des douches

Du côté des associations venant en aide aux migrants, les chiffres diffèrent. Une bénévole estimait ainsi que la semaine dernière encore, « entre soixante et soixante-dix personnes » avaient trouvé refuge dans le seul squat Pagniez. Hier, à l’heure où l’intervention de police a commencé, des migrants étaient aux douches, sur l’aire d’accueil des gens du voyage. Lorsque les camionnettes du Secours catholique sont revenues rue des Quatre-Coins pour y déposer les clandestins, les autorités les ont autorisés à récupérer leurs affaires.

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Calais : démantèlement d’un squat de réfugiés

14 juin 2010 - La Voix du Nord

A partir de 13 h 30 aujourd’hui, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation de l’ancienne usine de bois Pagniez, rue des Quatre-coins à Calais, qui servait de squat à de nombreux réfugiés d’origine érythréenne.

Quelques interpellations ont eu lieu. Les associations humanitaires ont eu l’autorisation de pénétrer quelques minutes sur le site. Une heure après le début de l’intervention, les services de la Ville sont entrés sur le site afin d’en assurer le nettoyage.

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Six mois de prison avec sursis pour l’agression de migrants à Steenwerck

12 juin 2010 - La Voix du Nord - Christian Taffin

Il y avait beaucoup de monde, hier matin, dans la salle d’audience du tribunal d’Hazebrouck, notamment des militants de Flandre terre solidaire. On y jugeait deux jeunes gens pour une agression sur des migrants accueillis par l’association, le soir du 1er mai, au presbytère de Steenwerck.

Il y a rarement autant de monde dans la salle du tribunal pour une audience à juge unique. Mais hier, outre une classe venue pour une leçon d’instruction civique (choix judicieux), des membres de l’association Flandre terre solidaire étaient assis sur les bancs du public ou debout dans la salle.
Ils étaient particulièrement concernés par un dossier qui a duré une bonne partie de la matinée.
Deux Steenwerckois, Alexandre, 30 ans, et Damien, 24 ans, y comparaissaient pour des faits qui n’avaient, certes, pas eu de graves conséquences, mais qui avaient provoqué un émoi certain.

Deux épisodes

Le soir du 1er mai, un groupe de jeunes gens était venu devant le presbytère, où étaient accueillis six migrants dans le cadre du camp d’accueil sanitaire mis en place d’abord à Bailleul, puis déplacé à cet endroit par l’association Flandre terre solidaire. De l’instruction faite à l’audience hier matin par Mme Robles, il ressort que les faits se sont déroulés essentiellement en deux épisodes.
Pour le premier, les deux jeunes sont allés à la porte du presbytère et Alexandre a mis le feu au paillasson avec du white spirit qu’il était allé chercher chez lui. Une voisine a vu ce qu’il se passait et son mari est aussitôt allé éteindre le feu et frapper à la porte du presbytère pour prévenir, tandis que les agresseurs avaient pris la fuite quand ils avaient vu de la lumière chez les voisins.
Pour le deuxième épisode, Alexandre et Damien, qui avait pris un marteau chez son ami, ont franchi le seuil du presbytère. Damien se voit soupçonner d’avoir mis une claque à l’arrière de la tête d’un bénévole de l’association, qui était de garde ce soir-là avec les migrants. Il était reproché à Alexandre d’avoir menacé le groupe avec le marteau puis de l’avoir jeté, sans qu’il atteigne qui que ce soit. Selon lui, c’était pour s’en débarrasser, par pour viser quelqu’un.
Dans cette affaire, le contexte a longuement été évoqué pour tenter de déterminer si la motivation de l’agression était liée au racisme et à la xénophobie, circonstance aggravante.
Les deux prévenus, comme leurs avocats, l’ont nié farouchement. Le procureur, Ludovic Duprey, tout comme l’avocate du bénévole agressé, ont pointé des déclarations faites par les deux jeunes gens aux gendarmes (ils avaient été arrêtés peu après, placés en cellule de dégrisement car ils avaient trop bu, puis interrogés le lendemain).
« Ces étrangers qui emmerdent le monde »
Pour le procureur, « il ne s’agit pas de racistes dégénérés mais, ce soir-là, ils ont eu un comportement raciste » et « ils ne sont pas allés au presbytère par hasard » car s’y trouvaient « ces étrangers "qui emmerdent le monde " pour reprendre les déclarations (d’Alexandre). » Le procureur y voit « une expédition punitive. Ils sont arrivés consciemment, l’un avec le white spirit et l’autre avec le marteau ». « C’est totalement inadmissible, a-t-il martelé, au-delà du simple fait d’avoir mis le feu au paillasson et d’avoir jeté un marteau. » Il a requis contre chacun des deux prévenus dix mois de prison, dont six avec sursis.
Les avocats de Damien et Alexandre ont tenté de convaincre la présidente qu’il ne s’agissait que de grosses bêtises sans connotation raciste ou xénophobe.
Le tribunal les a néanmoins reconnus tous deux coupables des faits qui leur étaient reprochés et les a condamnés à la même peine : six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois.
Une somme de 1 000 E a été accordée au bénévole de Flandre terre solidaire qui s’était constitué partie civile. Son avocate a souligné qu’il continuait sa mission malgré la peur. Car, après les faits, il a aussi été menacé.

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Agression de migrants hébergés à Steenwerck : six mois de prison avec sursis

11 juin 2010 - La Voix du Nord

Le camp d’hébergement sanitaire de migrants ouvert pour l’hiver à Bailleul sous des tentes s’était replié un temps au presbytère de Steenwerck.

Le soir du 1er mai, des jeunes gens ont mis le feu au paillasson du presbytère et sont allés s’en prendre aux migrants ainsi qu’à un bénévole de l’association qui les accueillait. Deux jeunes gens de Steenwerck ont été jugés pour ces faits ce matin au tribunal d’Hazebrouck, l’agression étant poursuivie avec la circonstance aggravante de racisme et xénophobie. Ils ont tous deux été condamnés à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois.

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Tensions autour du squat Pagniez

10 juin 2010 - Nord Littoral - T.S-M

Une rumeur persistante faisait état d’un possible démantèlement du squat Pagniez, baptisé l’Africa House par les migrants, pour ce mercredi.
Avertis, une vingtaine de militants no-borders ont passé leur journée devant l’entrée de l’ancienne scierie.
Le 22 octobre 2008, le squat Pagniez avait déjà été évacué. Près de 250 CRS et gendarmes mobiles avaient investi le bâtiment. Le lendemain de l’opération, une partie du site fut murée. L’ancienne usine fut cependant réinvestie dans les jours qui suivirent, de nouveau par des migrants venus d’Afrique.
Tout au long de la journée d’hier, comme souvent depuis quelques jours, plusieurs véhicules de CRS ont patrouillé autour du bâtiment, engendrant quelques tensions avec les No-Borders, venus de France mais aussi d’Angleterre.
Hier soir, plusieurs sources annonçaient finalement l’évacuation du site pour lundi. Une information que n’a pas souhaité confirmer Pierre de Bousquet, préfet du Pas-de-Calais, qui a toutefois reconnu qu’étant donné la volonté du propriétaire de détruire le bâtiment, l’évacuation
du site aura lieu prochainement.

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« Que de temps et d’argent perdu », regrette Jean-Claude Lenoir, relaxé en appel

10 juin 2010 - La Voix du Nord - L.R.

Poursuivi pour outrage à agent et pour avoir feint une agression policière, ...

Jean-Claude Lenoir, bénévole au sein de l’association Salam, a été relaxé hier. La cour d’appel de Douai a confirmé la décision prise par le tribunal correctionnel de Boulogne.

La relaxe avait déjà été prononcée lors de la première audience. Le Parquet a fait appel de cette décision. « J’ai été interloqué quand j’ai appris ça », témoigne Antoine Deguînes, l’avocat de Jean-Claude Lenoir qui risquait 2 000 E d’amende. « Tout ce que voulait le parquet, c’était une condamnation de principe, une petite peine... » Lors d’une interpellation, Jean-Claude Lenoir s’est interposé et a été emmené au même titre que les migrants. Il aurait laissé échapper un « Allez vous faire voir » selon certains CRS. Ou encore « Allez vous faire foutre », selon d’autres.

Jean-Claude Lenoir ne revient pas sur les circonstances de son interpellation. Mais sur le comportement de la Justice. « Bien sûr que je suis heureux de cette décision. Mais dès le départ je considérais cette garde à vue puis cette procédure comme une véritable injustice. Même si j’avais ma conscience pour moi, que j’étais intimement persuadé d’être relaxé, je ne comprends pas cet acharnement. » Un an et demi de procédure, des renvois, un appel à Douai... « Quelle perte de temps, d’argent. Bien sûr que je crois en la justice, mais quand, dès le départ, les versions de ceux qui m’accusent divergent, je ne vois pas pourquoi on va aussi loin. » Depuis 2002, Jean-Claude Lenoir multiplie les passages devant les tribunaux. « Entre les appels et les renvois... j’ai dû y aller une dizaine de fois. Pour quelqu’un qui n’a pas de casier et qui aide les autres, c’est quand même pas mal. À l’heure où on parle de citoyenneté, que la société manque de repère, la justice n’oeuvre pas dans ce sens en insistant de la sorte. » Dans les faits, la justice a reconnu son innocence.

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GB : vers l’expulsion de mineurs Afghans ?

8 juin 2010 - lefigarofr - AFP

Le gouvernement britannique envisage d’expulser vers l’Afghanistan des mineurs, demandeurs d’asile déboutés, qui seraient hébergés dans un centre à Kaboul jusqu’à leur majorité, rapporte aujourd’hui le quotidien britannique The Guardian.

Le journal de centre-gauche indique que l’agence britannique aux frontières a lancé un appel d’offre pour l’établissement d’un "centre de réinsertion" à Kaboul d’un coût de 4 millions de livres (4,8 millions d’euros) pour y placer chaque mois une douzaine de mineurs expulsés.

Le centre offrira un hébergement à quelque 120 jeunes hommes jusqu’à leur 18e anniversaire, ainsi qu’une formation et des bourses pour fonder des entreprises, d’après le journal. Le ministère de l’Intérieur, joint par l’AFP, n’a pas confirmé ni démenti ces informations.

Le ministre de l’Immigration Damian Green a souligné que "personne ne devait encourager les enfants à entreprendre des voyages dangereux à travers le monde", selon un communiqué transmis par le ministère de l’Intérieur.

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Brèves de juin

6 juin 2010 -
  • Du 10 au 13 juin, le distributeur de films "Documentaire sur grand écran" organise une manifestation au Forum des Images afin de présenter les 17 nouveaux films de leur catalogue.
    Nous notons que le vendredi 11 juin, à 20 heures, une soirée est consacrée à la thématique des sans-papiers, puisque les films Atlantiques et No Comment seront projetés, en présence des réalisateurs.
    Plus d’info ici
  • Mardi 22 juin, à 20h30, au cinéma de Bailleul : Projection du film Entre-deux, réalisé par Nicolas Straseele, un bénévole de Flandre Terre Solidaire sur l’aventure du centre Intermed, avec un regard particulier sur les émotions liées à la demande d’asile. A la suite, un débat aura lieu.

  • Nous vous transmettons également un appel à souscription pour permettre la sortie en DVD du film documentaire Paroles de Tchavés, réalisé par Marilou Terrien et Thibault Datry et produit et distribué par l’association Fragments d’ici de là. Cette association a pour objet la réalisation et la diffusion de films documentaires, concernant notamment les populations roms.
    Ce film (14 min) va à la rencontre d’enfants roms migrants, scolarisés dans un quartier du centre de Lyon. A travers leurs témoignages, par des mots simples et spontanés, ces enfants évoquent leur quotidien à l’école, dans la rue, dans leur lieu de vie. Ils racontent leur parcours, leurs ennuis et évoquent leurs rêves. Depuis leur arrivée en France, avec leur famille, tous ont vécu plusieurs années en squats, bidonvilles ou voitures. Certains ont pu être relogés récemment, d’autres sont encore en errance continuelle, chassés de squats en squats. Leur parole esquisse les contours d’un débat sur les conditions d’accueil (logement, scolarisation) offertes par la France aux migrants européens, et tout particulièrement aux populations roms.
    Le DVD de ce film sera accompagné d’une brochure sur la situation des personnes roms migrantes en France, et plus spécifiquement dans l’agglomération lyonnaise, concernant l’accès au logement, à la scolarisation et à l’emploi.
    Vous pouvez participer à cette souscription, la diffuser autour de vous et éventuellement soutenir l’association pour la réalisation des projets en cours (documentaire sur le rapport des Roms au logement, collectage de chansons roms dans différents pays d’Europe de l’Est, etc.).
    Les envois des DVD et de la brochure seront effectués avant la fin du mois de septembre 2010.
    Prix : Un DVD-brochure du film Paroles de Tchavés : 10 € ou 5 € pour les petits budgets (étudiants, chômeurs) + 2,50 € de frais de port (possibilité de le donner en mains propres pour celles et ceux qui habitent la région lyonnaise).
    Bon de commande (avec coordoonnées complètes) et chèques à envoyer à :
    Fragments d’ici de là
    11 rue de l’Annonciade - 69 001 Lyon
    Contact : fragmentsdicidela@gmail.com
    Merci pour eux !

Destruction d’un squat d’Africains

5 juin 2010 - Nord Littoral

L’information circulait depuis plusieurs jours au sein des associations qui viennent en aide quotidiennement aux migrants encore présents dans le Calaisis.

Un hangar squatté par des Africains devraient être prochainement détruits. Une date était même avancée : celle de mercredi prochain. Les clandestins devaient ensuite être reconduits en Italie et en Turquie.
Finalement, une opération similaire a eu lieu hier. Plusieurs personnes ont été interpellées, les effets personnels auraient été emmenés.

Europe Ecologie monte au créneau
Europe Ecologie monte au créneau. « C’est la "politique du bulldozer" : on rase, on rase ! Après le squat de la Socarenam, après la "djeungueul", c’est le tour du squat des Africains... mais on ne résout rien en rasant un bâtiment ou une forêt ! C’est violent et médiatique, on donne l’impression d’agir, mais c’est simplement inhumain », dénonce Pierre Peenaert.
En plus de solutions humanitaires qui restent à mettre en oeuvre, Europe Ecologie exige qu’on s’attelle à divers problèmes : « - Les mineurs non accompagnés, après examen minutieux de l’intérêt supérieur de l’enfant et de son projet de vie, ne doivent pas être inclus dans les accords de réadmission ;
« Aider les demandeurs d’asile »

  • Nous réclamons aussi que les migrants puissent demander l’asile dans le pays de leur choix (et donc la suppression du règlement de Dublin), et la mise en place d’un statut du réfugié ;
  • Les gens qui ont demandé l’asile, ou dont la procédure est en cours, doivent être logés par l’Etat dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile, en nombre insuffisant actuellement. »

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Le littoral Boulonnais, nouvelle escale des migrants afghans ?

2 juin 2010 - La Semaine dans le Boulonnais

Vendredi dernier dans la matinée, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation d’un groupe d’individus d’origine afghane qui avait illégalement élu domicile dans un bosquet. À quelques mètres du terminal transmanche

Après plusieurs interpellations de migrants afghans en l’espace des trois dernières semaines dans le Boulonnais, un nouveau groupe d’individus a été débusqué de sa cachette, vendredi dernier, entre Boulogne et Le Portel.
Il était aux environs de 8 heures lorsque les forces de l’ordre sont intervenues boulevard Auguste-Huguet. Sur place, ils procèdent à l’interpellation de douze hommes, vraisemblablement d’origine afghane, qui avaient élu domicile dans deux bunkers, en contrebas de la route, dans l’espace boisé. Pour y descendre, un petit chemin plus ou moins escarpé. Un premier abri, à quelques mètres de la route, faisait office de dortoir pour l’un d’entre eux. Un vieux matelas, une bouteille d’eau et de multiples déchets s’y trouvent. 200 mètres plus bas, un autre blockhaus dont l’entrée est camouflée par des branchages. L’endroit se situe en fait au-dessus de la zone de Capécure. Sur les lieux, dans leur abri de fortune composé de deux "pièces", des couvertures, des cartons, des poêles, des boîtes de conserve, du gel et quelques billets de train Calais-Boulogne datés du 12 novembre dernier, jonchent le sol.

Là depuis plusieurs semaines

Selon nos sources et les éléments retrouvés sur place, les migrants étaient présents depuis plusieurs semaines sur les lieux. Comme à Calais, ils se sont donc installés au milieu d’une végétation dense à Boulogne, de manière à être complètement invisibles de la route.
Ce sont des riverains qui avaient contacté préalablement les forces de l’ordre. Sur les douze hommes interpellés vendredi, huit étaient âgés de 16 ans. Les quatre autres étaient majeurs. Après avoir été entendus par la police, les jeunes migrants ont été remis à la police aux frontières.
Pour ne pas voir se réitérer ce type de fait, les bunkers ayant servi d’abri provisoire aux migrants, ont été murés dans la semaine par les services de la municipalité.

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Askarkids

1er juin 2010 - Les Editions de Juillet - François Legeait

Des nouvelles d’un des membres d’honneur de SALAM, François Legeait, auteur de Destins Clandestins, puis de Palestine 141 :

"Les Editions de Juillet ont le plaisir de vous faire part du lancement de la souscription de l’ouvrage Askarkids, un atelier photo en Palestine réalisé par François Legeait (Destins clandestins, Palestine 141) avec des enfants du camp d’Askar - Naplouse.
à paraître en juin 2010
Réservez-le dès maintenant sur le site des Editions de juillet
Vous pouvez dès à présent le consulter sur ISSU.com"

François Legeait sera également présent à Calais le 26 juin prochain à l’Alhambra :



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