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Archives du mois de 01 2011Mouvement de grogne : les CRS du nord ne verbalisent plus les automobilistes31 janvier 2011 - Le Parisien - AFPLes CRS du nord de la France refusaient lundi de verbaliser les automobilistes et limitaient les interpellations, dans le cadre du mouvement national de protestation contre les projets de fermeture de compagnies, a-t-on appris de source syndicale. À Norrent-Fontes, un vent de solidarité souffle en faveur d’un accueil digne des migrants30 janvier 2011 - La Voix du Nord - Cécile DebachySommé par le préfet du Pas-de-Calais, en décembre, de démanteler le camp de migrants installé sur sa commune, ... Marc Boulnois, le maire de Norrent-Fontes, a choisi de ne pas céder. Hier, fin de l’échéance donnée par le préfet, l’édile, accompagné de dizaines d’élus et de citoyens de la région, a choisi de marcher symboliquement pour marquer son refus et évoquer un problème avant tout national et européen « qui dépasse largement les frontières politiques ». Pari tenu et même gagné pour Marc Boulnois. S’il y a encore un mois, le jeune maire écolo de ce petit village situé près de Bruay- La Buissière se sentait bien seul face à la décision de Pierre de Bousquet de Florian, aujourd’hui il est à la tête d’un véritable front de solidarité, en sa faveur et celle d’un problème qui dépasse largement les petites frontières de son village. Si le temps de l’indignation n’est pas encore passé, il a fait place hier à celui de l’unité. « C’est agréable de voir que l’on n’est pas seul ! » Et l’édile a de quoi se réjouir. Car, après son appel lancé aux élus de la région sur la question de l’accueil des migrants par les communes (qui a déjà recueilli plus de 135 signatures), c’est d’une marche symbolique de sept kilomètres d’errance qu’il a pris la tête hier. Un parcours identique à celui qu’empruntent les migrants à leur arrivée à la gare d’Isbergues, avant une étape par son village, point stratégique dans leur périple vers l’Angleterre. Derrière lui, cinq cents citoyens, militants associatifs et une trentaine d’élus locaux et régionaux de tous bords (PS, PC, Verts), pour dénoncer la politique « sécuritaire » instaurée par l’État contre les migrants, « dont les droits fondamentaux sur notre territoire et la dignité ne sont pas respectés ». Une situation qui doit se régler à l’échelle nationale et européenne. « Toute la région est particulièrement concernée. C’est un lieu de passage vers l’Angleterre. Nous refusons de voir mourir ces gens sur notre territoire », explique Damien Carême, maire de Grande-Synthe, cosignataire de l’appel. « Inacceptable »« Je suis indignée de voir qu’un maire hospitalier, qui ne souhaite tout simplement pas voir des gens dormir dehors dans sa commune, soit mis en demeure. C’est inacceptable ! », poursuit Majdouline Sbaï, vice-présidente du conseil régional. Une solidarité inédite qui pourrait bien être le point de départ d’une grande concertation à l’échelle régionale, « le seul moyen detrouver des solutions concrètes et dignes ». Si l’élu est en attente d’une réponse du préfet, il est bien décidé à ne pas céder. « Regardez, c’est ubuesque ! Hier, on déclenchait de nouveau le plan grand froid dans le Pas-de-Calais. Les maires sont invités à mettre des salles à disposition pour les gens qui vivent dehors. Mais là, on me demande justement le contraire ! Ça montre qu’il y a encore beaucoup de choses à faire ! » Le « Délit de solidarité », la criminalisation de l’aide en France ?27 janvier 2011 - Blog "Issues de secours" - Michaël NeumanLe projet de loi sur l’immigration arrive au Sénat la semaine prochaine. Brice Hortefeux est venu défendre la position du gouvernement devant les sénateurs UMP, alors que la commission des lois a déjà modifié le texte. Le projet de loi Besson sur l’immigration est examiné au Sénat la semaine prochaine. En commission des lois, les sénateurs sont déjà revenus sur le texte voté par l’Assemblée. Un texte dans la droite ligne du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy l’été dernier. A quelques jours du vote de la Haute assemblée, le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux est venu ce mardi défendre et expliquer la position du gouvernement devant les sénateurs UMP. Dans les grandes lignes, les sénateurs ont donné leur accord au texte en commission. Mais en apportant leurs modifications, modérant un peu le texte. L’une des mesures emblématiques porte sur la déchéance de la nationalité pour toute personne d’origine étrangère coupable de meurtre de policier, gendarme ou une personne dépositaire de l’autorité publique. Trop large pour sénateurs, qui ont réduit la disposition aux magistrats et représentants des forces de l’ordre. Autre point : les mariages « gris », définis comme « fondés sur une tromperie volontaire ». L’Assemblée les a punis de sept ans de prison et de 30.000 euros d’amende. La commission des lois du Sénat a voulu les inscrire « dans le cadre des textes et de l’échelle des peines en vigueur ». Le Sénat est traditionnellement attaché à la défense des libertés publiques. Son président Gérard Larcher avait annoncé la couleur il y a quelques jours. A l’image du sénateur UMP Alain Gournac, « pas trop sécuritaire », les sénateurs font entendre leur voie, plus « nuancée ». « C’est le rôle du Sénat », explique Bruno Sido, pour qui « il faut faire en sorte que la loi soit juste et humaine ». « Mais il faut que l’immigration soit régulée », précise le sénateur. « On ne doit pas agir en fonction de tel ou tel leader politique » « Historiquement, il n’y a jamais eu moins d’homicides que l’année dernière », remarque Jean-Jacques Hyest, président de la commission des lois. « Mais il y a toujours un événement spectaculaire mis en avant ». S’il regrette l’inflation législative, il excuse le chef de l’Etat : « Il est extrêmement touché par ces fait divers. Il est horrifié ». Sur le texte, Jean-Jacques Hyest soulève « un sujet de questionnement » : la réforme judiciaire de la procédure d’expulsion. Elle prévoyait de saisir le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention. Soit l’inverse du dispositif actuel. Les sénateurs sont revenus sur ce point en commission par l’adoption d’un amendement… socialiste. Non sans satisfaire les associations de sans-papiers. Reste à voir si cette disposition sera conservée lors du vote en séance la semaine prochaine. Si les sénateurs UMP devraient être « favorables » à l’ensemble du texte, glisse leur président Gérard Longuet, il reste encore des points de discussion. Les « nuances » du Sénat sur le texte sur l’immigration25 janvier 2011 - Public Sénat - François VignalLe projet de loi sur l’immigration arrive au Sénat la semaine prochaine. Brice Hortefeux est venu défendre la position du gouvernement devant les sénateurs UMP, alors que la commission des lois a déjà modifié le texte. Le projet de loi Besson sur l’immigration est examiné au Sénat la semaine prochaine. En commission des lois, les sénateurs sont déjà revenus sur le texte voté par l’Assemblée. Un texte dans la droite ligne du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy l’été dernier. A quelques jours du vote de la Haute assemblée, le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux est venu ce mardi défendre et expliquer la position du gouvernement devant les sénateurs UMP. Dans les grandes lignes, les sénateurs ont donné leur accord au texte en commission. Mais en apportant leurs modifications, modérant un peu le texte. L’une des mesures emblématiques porte sur la déchéance de la nationalité pour toute personne d’origine étrangère coupable de meurtre de policier, gendarme ou une personne dépositaire de l’autorité publique. Trop large pour sénateurs, qui ont réduit la disposition aux magistrats et représentants des forces de l’ordre. Autre point : les mariages « gris », définis comme « fondés sur une tromperie volontaire ». L’Assemblée les a punis de sept ans de prison et de 30.000 euros d’amende. La commission des lois du Sénat a voulu les inscrire « dans le cadre des textes et de l’échelle des peines en vigueur ». Le Sénat est traditionnellement attaché à la défense des libertés publiques. Son président Gérard Larcher avait annoncé la couleur il y a quelques jours. A l’image du sénateur UMP Alain Gournac, « pas trop sécuritaire », les sénateurs font entendre leur voie, plus « nuancée ». « C’est le rôle du Sénat », explique Bruno Sido, pour qui « il faut faire en sorte que la loi soit juste et humaine ». « Mais il faut que l’immigration soit régulée », précise le sénateur. « On ne doit pas agir en fonction de tel ou tel leader politique » « Historiquement, il n’y a jamais eu moins d’homicides que l’année dernière », remarque Jean-Jacques Hyest, président de la commission des lois. « Mais il y a toujours un événement spectaculaire mis en avant ». S’il regrette l’inflation législative, il excuse le chef de l’Etat : « Il est extrêmement touché par ces fait divers. Il est horrifié ». Sur le texte, Jean-Jacques Hyest soulève « un sujet de questionnement » : la réforme judiciaire de la procédure d’expulsion. Elle prévoyait de saisir le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention. Soit l’inverse du dispositif actuel. Les sénateurs sont revenus sur ce point en commission par l’adoption d’un amendement… socialiste. Non sans satisfaire les associations de sans-papiers. Reste à voir si cette disposition sera conservée lors du vote en séance la semaine prochaine. Si les sénateurs UMP devraient être « favorables » à l’ensemble du texte, glisse leur président Gérard Longuet, il reste encore des points de discussion. Projet de loi Besson : « la stratégie du bouc émissaire »19 janvier 2011 - Libélille - S. M.MIGRANTS - Ce soir, le collectif régional contre la loi Besson organise la projection du film italien "Come un Uomo sulla Terra", récit sur le sort fait aux clandestins en Lybie, et un débat sur ce projet de loi, dont l’examen est prévu au Sénat à partir du 2 février. Pour informer du durcissement prévu de la législation à l’encontre des migrants et des sans-papiers. Julien Baudoin, membre du collectif, explique. Quand avez-vous créé ce collectif contre la loi Besson ? Que reprochez-vous à ce projet de loi ? Quelles sont les autres grandes mesures qui vous inquiètent ? Quelle est la stratégie du gouvernement, à votre avis ? Quelles sont les autres actions que vous organisez ? Propos recueillis par S.M. Ce soir, au cinéma l’Univers, 16, rue Danton à Lille. A partir de 19h30, débat à 20h, film à 21h30. Entrée libre. Le Sénat bloque la réforme de la procédure d’expulsion19 janvier 2011 - Nouvelobs.comLa réforme contenue dans la loi Besson sur l’immigration prévoyait de faire passer le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention. En revanche, la durée maximale de rétention reste fixée à 45 jours. En commission, les sénateurs ont supprimé, mercredi 19 janvier, la réforme judiciaire de la procédure d’expulsion des sans-papiers. Cette réforme prévoyait d’inverser l’ordre des deux juges requis en faisant passer le juge administratif avant le juge des libertés et de la détention (JLD). Cette modification avait été introduite par le projet de loi Besson sur l’immigration, adopté en octobre dernier en première lecture à l’Assemblée, au nom d’une plus grande "efficacité" dans l’éloignement des étrangers en situation irrégulière. Revenir à la situation actuelleCe que proposent donc les sénateurs, à l’initiative des socialistes, c’est de revenir à la situation actuelle, à la satisfaction notamment des associations de défense des sans papiers. Durée maximale de rétentionLes sénateurs n’ont en revanche pas modifié la durée maximale de rétention administrative telle qu’elle a été votée à l’Assemblée et qui passe de 32 à 45 jours. Directives européennes"La commission a globalement donné son accord aux grandes orientations du projet de loi", a estimé François-Noël Buffet, rapporteur UMP du projet. Projet-débat autour du projet de loi Besson17 janvier 2011 -Le collectif Régional contre la Loi Besson vous invite à la soirée suivante : Loi Besson : la xénophobie d’Etat ne passera pas ! projection-débat Discussion autour du projet de loi Besson avec Emmanuelle Lequien (Syndicat des Avocats de France) et Armand Nwatsock (commission juridique du CSP59). La loi Besson sera débattue au Sénat en février. Allongement de la rétention, création des zones d’attentes spéciales, etc. en font une nouvelle étape dans la stigmatisation et la répression des étranger-e-s. Nous débattrons de son contenu et des mobilisations qui se développent, dans la région comme ailleurs. Discussion suivie du film "Come un Uomo sulla Terra" (Italie, 2008, 60’). Ecrit à la première personne, Come un Uomo sulla Terra évoque le sort des migrants africains de passage en Lybie. Sur la route des Africains de l’Est vers l’Europe, la Lybie a signé avec l’Europe, et notamment l’Italie, des accords visant à ralentir les flux migratoires et à réprimer durement les migrants. MERCREDI 19 JANVIER à partir de 19h30 à L’Univers - 16 rue Danton - Lille M° Pte de Valenciennes Entrée libre – tables d’information – buvette 19h30 ouverture - 20h discussion - 21h30 projection Organisé par le Collectif régional contre la loi Besson Manifestation - samedi 29/01 - 15h - Pl. de la République - Lille signataires du collectif : Grèce : 241 migrants recueillis en mer16 janvier 2011 - Le Figaro - AFPLa police portuaire grecque annonce avoir recueilli aujourd’hui à l’aube 241 migrants dont le bateau en route vers l’Italie était en détresse, au large de l’île de Corfou, en mer Ionienne, et rechercher une vingtaine d’autres, signalés disparus par les rescapés. Les recherches sont menées par gros temps dans une zone à 30 milles nautiques à l’ouest de Corfou, a précisé la police portuaire locale. Selon les rescapés, leurs compagnons sont tombés à l’eau alors que leur bateau passeur, long de 35m, prenait l’eau, victime d’avaries. Les migrants, dont des femmes et enfants et qui se déclarent Afghans, ont été repérés entassés sur cette embarcation à l’issue de recherches lancées dans la nuit par un appel téléphonique de détresse auprès de la police de Corfou. Le groupe a été transféré à bord d’un petit cargo, le Momentum, qui était attendu en milieu de journée à Corfou, où les autorités doivent dénombrer et identifier les passagers avant de statuer sur leur sort. La police doit aussi tenter d’identifier les passeurs parmi le groupe. Le bateau passeur, sur le port de départ duquel les autorités grecques enquêtent, a lui coulé peu après l’opération de sauvetage. Face aux verrouillages croissants des frontières européennes, qui piègent notamment en Grèce des dizaines de milliers de migrants passés par la Turquie voisine, les trafiquants d’immigrés ne cessent de mettre au point de nouveaux itinéraires et modes de transport. « Que cessent les interpellations à l’heure des repas près de l’aire de distribution »15 janvier 2011 - La Voix du Nord - L. R.L’association Salam est remontée. « Nous ne voulons plus être complices des agissements de certaines forces de police ! » En ligne de mire, des interpellations « musclées et inutiles » aux portes de l’aire de repas des migrants, rue de Moscou. « Il y a comme une espèce de "cessez-le-feu" au moment du repas que nous avons discuté lors des conseils des migrants. Depuis un mois, c’est de moins en moins respecté. » Et de citer divers exemples précis. « Mercredi soir, des CRS sont arrivés, sont montés sur le trottoir, ont interpellé un gars... soit. Mais une heure après, il était dehors. Pourquoi donner une telle image alors que, dans la majorité des cas, ça se passe bien ? Même chose devant le collège Jaurès, devant des élèves. Pourquoi jouer aux caïds ? », insiste Jean-Claude Lenoir. Le préfet Pierre de Bousquet avait déjà répondu à l’association ayant fait part de tels agissements. Et dans un courrier, il a expliqué « que le contrôle d’identité du 5 décembre était justifié car quatre migrants traversaient en dehors du passage piéton, ce qui justifiait un contrôle... » Ce qui renforce les bénévoles dans leur sentiment d’exagération dans les motifs d’interpellations. Pour eux, depuis le démantèlement de la jungle, la considération humaine s’est améliorée : il y a moins de bagarres, moins de blessés, « et les 150-200 personnes se gèrent beaucoup plus facilement. Tout ce que l’on veut, c’est la paix lors des repas. Alors est-ce que c’est une décision nationale ? Ou seulement le fait de quelques policiers ? On voudrait savoir... » Salam s’est rapprochée d’Antoine Deguînes, avocat, pour s’assurer que toutes ces interpellations, ces agissements, se font dans le respect de la loi. Natacha Bouchart, interrogée sur le sujet, rappelle qu’un accord a été signé et que les policiers n’interviennent pas dans l’aire de distribution à l’heure des repas. Pour le reste, c’est au préfet de fixer les règles. De un à sept ans de prison ferme pour les agresseurs du migrant15 janvier 2011 - Nord Littoral - A. V.C’est un verdict qui s’est voulu exemplaire. Hier, les six agresseurs de Kesete Sibhat ont été condamnés à des peines de prison ferme pour violences volontaires suivies de mutilation ou d’infirmité. Mathieu Leveugle, le maître-chien a écopé de six ans de prison ferme ; Farid Nedjari, de sept ans de prison ferme ; Kevin Mascot de sept ans d’emprisonnement ; Terry Lapôtre et Romain Guilbert, de cinq ans de prison dont deux avec sursis ; et le mineur à l’époque des faits, a écopé de deux ans de prison dont un an avec sursis. A l’exception de ce dernier ils ont tous été placés sous mandat de dépôt. Les condamnations reflètent les réquisitions de l’avocate générale, en dehors du mandat de dépôt. « La cour et les jurés ont marqué le coup »« Mon client est en paix. On est arrivé au bout de l’histoire. Il n’en veut à personne et n’est pas animé par un sentiment de vengeance » , explique Me Charles Thomas. Selon son avocat, l’avocate générale et les avocats de la défense ont repris unanimement le message d’apaisement qu’il a délivré tout au long du procès. « C’est un homme complet, rempli de valeurs d’humanité. Je lui rends hommage », a -t-il précisé. Du côté de la défense, les accusés sont ressortis « assommés ». « Certains avaient retrouvé la liberté, ils devront retourner en prison, c’est douloureux pour eux », déclare Me Caroline Matrat, avocate de Terry Lapôtre. Ce n’était pas une tâche facile de défendre de tels accusés, qui risquaient au départ 30 ans de réclusion criminelle. « La tentative de meurtre a été écartée pour tous, », explique Me Matrat, Ce qui explique des peines bien inférieures. Au-delà des faits, c’est le procès d’une jeunesse en déroute qui a eu lieu cette semaine. « Leurs condamnations vont les responsabiliser. Ce sont des jeunes qui se sont laissés aller à l’alcool et à l’effet de groupe. Ces deux éléments ont annihilé toute réflexion », poursuit l’avocate de Terry Lapôtre, qui estime que les jurés et la présidente ont voulu marquer le coup. La jeunesse des accusés, âgés maintenant de 21 à 27 ans, permet d’espérer qu’ils puissent encore modifier leur conduite. « J’ai vu certains grandir pendant l’instruction. Ils avaient des difficultés à s’exprimer et ont dû se mettre en perspective. » Elle fait d’ailleurs référence à son client, Terry Lapôtre. « Il a été très ému par le témoignage de Kesete Sibhat dans Nord Littoral. Qu’il fasse la démarche de s’intéresser à sa victime, c’est déjà le point de départ d’une réflexion. Je lui ai déconseillé de faire appel d’une condamnation juste, qui a pris en compte son évolution. » Arrêtés car ils traversaient hors d’un passage protégé...15 janvier 2011 - Nord LittoralTraverser en dehors du passage protégé est un délit ? Le saviez-vous ? Quatre migrants en ont fait les frais. Ils se sont fait arrêter et interpeller pour cette raison. C’est ainsi que le préfet a répondu à l’association Salam qui l’a interpellé sur l’augmentation de la pression policière sur les migrants. Hélène Duval, Jean-Pierre Leclercq, Marcel Copyans, Françoise Leclercq et Jean-Claude Lenoir. Tous ces bénévoles de Salam se sont réunis pour faire part de leur inquiétude. Inquiétude vis-à-vis de la pression policière qui se fait selon eux de plus en plus violente et répressive sur les migrants. « Les faits sont très graves, de plus en plus nombreux, répétés et de plus en plus agressifs. » Hier soir encore (NDLR : jeudi soir), « ils ont roulé comme des fous autour du lieu de distribution et fini par encercler un migrant seul juste à la sortie des bénévoles. Ils étaient une douzaine pour un seul homme qui a finalement été emmené à Coquelles, sans être interrogé. Il a été relâché ! » Les bénévoles ont tenté de s’interposer, ils se seraient fait vociférer dessus. « Il y a d’autres lieux pour les arrêter que le lieu de distribution et les alentours du BCMO pendant le plan grand froid. On n’est pas crédible, on a l’impression d’amener les migrants dans une souricière ! C’est un jeu de cow-boy depuis quatre semaines alors que les interpellations musclées s’étaient calmées ». Les bénévoles de Salam se sont indignés auprès du préfet du durcissement des interpellations, tout comme d’autres associations d’aide aux migrants. Le préfet a pris la peine de répondre à l’association calaisienne. « De l’enquête minutieuse auprès des services concernés à laquelle j’ai fait procéder, il ressort que : -des fonctionnaires des compagnies républicaines de sécurité ont procédé, le dimanche 5 décembre à 9 h 25 à l’intersection de la rue d’Ostende et de la rue de Moscou au contrôle d’identité de quatre migrants qui traversaient la chaussée en dehors du passage piétons (infraction contraventionnelle justifiant le contrôle de police) - ces quatre personnes, toutes majeures et respectivement de nationalité érythréenne, soudanaise, irakienne et iranienne, se sont révélées en infraction avec l’article L 621-1 du Ceseda, et ont donc été interpellées. Les fonctionnaires de police ont donc agi dans la légalité avec discernement et dans le respect des consignes qui leur sont données. » Ces propos font bondir les bénévoles. « On sait très bien que les migrants ne se mélangent pas entre nationalités et puis arrêter quelqu’un pour avoir traversé en dehors d’un passage piéton... Ce qui nous inquiète le plus, c’est que la lettre du préfet légitime les exactions des CRS." « Pourquoi faire de la provocation inutile et des agressions ? », poursuivent les bénévoles qui s’interrogent : « Est-ce que nous devons continuer à amener les migrants dans cette "souricière" qu’est devenu le lieu de distribution. Même des femmes de ménage nettoyant le BCMO ont été prises à partie. Pour nous, ça devient difficile. » L’association a pris conseil auprès de l’avocat Antoine Deguines. « Si rien ne bouge, on va étudier un éventuel dépôt de plainte ou un recours auprès de la commission européenne des droits de l’homme. » Mais les bénévoles voudraient avant tout que les violences cessent et que le conseil des migrants ou des politiques prennent le relais pour contester ces méthodes. « Il faut du discernement et du respect. Ce n’est pas la répression qui va mettre fin au mouvement migratoire », rappelle Jean-Claude Lenoir. Démantelement de camps de migrants : « Personne dans les fossés »14 janvier 2011 - Libé Lille -SOCIETE - Le maire du village de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), Marc Boulnois, d’Europe Ecologie, tient tête au préfet. Il refuse de « faire disparaître » le campement d’une vingtaine de migrants érythréens près de l’aire d’autoroute. Il pense que ça ne sert à rien, et que c’est inhumain. Interview. Alors que le préfet du Pas-de-Calais vous met en demeure de « faire disparaître » le campement de migrants de Norrent-Fontes avant le 29 janvier, vous refusez de le faire. Pourquoi ? D’abord, la concertation est le premier niveau de réponse dans une République qui se respecte. Ensuite, ce n’est pas en supprimant le campement qu’on pourra l’arrêter. Il y a toujours eu du passage à Norrent-Fontes. Vous l’avez rencontré lundi, comment ça s’est passé ? Il veut toujours démanteler, et propose deux pistes : héberger les migrants -sans dire où-, les informer sur le retour volontaire, et la demande d’asile. Nous avons appris hier qu’il continue les arrestations. Nous sommes sceptiques, à la fois parce que ces réponses sont partielles (pourquoi ici et pas ailleurs ?), et qu’elles demandent du temps et de la concertation. Qu’est-ce qui va se passer si vous refusez de démanteler ? Le préfet peut prendre un arrêté pour constater que sa mise en demeure n’a pas été suivie d’effet, réquisitionner les moyens de la commune, et ses salariés. Et qu’est-ce qu’on va faire quand les gens vont dormir dans les champs, les fossés à Norrent-Fontes ? Quelle que soit sa nationalité, je ne veux voir personne dormir dans les fossés. La plupart sont des victimes, on devrait leur porter assistance. L’Etat devrait tout mettre en oeuvre pour les protéger. A plus forte raison quand il y a parmi eux des mineurs. « Ça a commencé avant Sangatte »Depuis quand voyez-vous les migrants à Norrent-Fontes ? Ça a commencé avant Sangatte, pendant la guerre du Kosovo. Il y a d’abord eu des Kosovars, ensuite des Afghans, aujourd’hui des Erythréens. Nous sommes à côté de la dernière station service de l’A26 avant Calais, vers l’Angleterre. Le campement a été démantelé sept fois par les autorités. Ça n’a jamais résolu le problème. Qui sont-ils, en ce moment ? Il y a une vingtaine de migrants érythréens, dont des femmes. Depuis fin novembre, ils sont dans une salle, ouverte pour l’hiver, comme l’an dernier. Quand le beau temps reviendra, ils repartiront d’eux-mêmes rejoindre le campement fait de bric et de broc, de cabanes et de toile, pour être près de l’aire d’autoroute. A part ça, que fait la mairie ? On prête le local pour le vestiaire, on apporte de l’eau potable. Les communes environnantes s’occupent des douches, la communauté de commune ramasse les poubelles. Heureusement que les bénévoles sont là pour les soins, et pour le quotidien, y compris pour les informer sur leurs droits. Ce sont eux qui prennent en charge les frais du local d’hiver. L’Etat a octroyé 100.000 euros à la mairie de Calais pour prendre en charge les migrants l’hiver. Ici, rien. J’ai interpellé le préfet à ce sujet. Du coup, je pense que sa mise en demeure est une réponse du berger à la bergère. Ça se passe comment avec les habitants ? On vit des choses fortes. De la solidarité et du soutien, très majoritairement. Des jeunes ont organisé un tournoi de foot, il y a des repas. Les boulangers et les pâtissiers des environs donnent des gâteaux. Les Erythréens sont invités à la cérémonie des voeux, demain. A l’église, ils participent aux célébrations. Ça se passe bien parce que l’association Terre d’Errance fait le lien. Quand les migrants étaient livrés à eux-mêmes, qu’ils allaient prendre de l’eau au cimetière pour se laver derrière les arbustes, il y avait plus de suspicion. Je préfère un village apaisé qu’un village assiégé par la gendarmerie. Recueilli par Haydée Sabéran Projection-concert du film de Sylvain George, "Qu’ils reposent en révolte"10 janvier 2011 -Dans le cadre de la 3è édition du festival "Un état du monde...et du date : 4 février à 20h30Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre) de Sylvain GeorgeFrance / doc. muet 2010 n&b 2h20 (DV Cam) À la façon d’un ciné-tract alliant recherche formelle et engagement Archie SheppSaxophoniste, figure de proue du free jazz, Archie Shepp débute grâce àdeux géants, Cecil Taylor et John Coltrane. Il continue encore Lien vers le site Internet du Forum des images Les élèves du Cueep sensibilisent les Calaisiens au sort des migrants6 janvier 2011 - Nord LittoralVingt-quatre étudiants en préparation aux concours des métiers du social au Cueep (centre universitaire économie d’éducation permanente de Calais) ont mis en place hier une journée de sensibilisation aux conditions de vie des migrants dans le Calaisis. L’opération s’est tenue sur trois sites : le centre social Matisse, l’Alhambra et le centre social Espace Fort. « La journée s’organise autour d’un débat, de jeux pour les enfants et de dégustation de pâtisseries du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord », explique Dinah Gavel, qui prépare le concours d’éducatrice spécialisée : « Nous réalisons des pâtisseries que nous distribuerons à l’issue de la conférence. Nous en apporterons également à Salam pour qu’elle les donne aux migrants lors de la distribution du repas du soir. » Les enfants du quartier du Beau-Marais (hier matin) et du Fort Nieulay (hier après-midi) ont profité d’une exposition mise en place par les étudiants. « L’association boulonnaise CDSI nous a également prêté des jeux de société, poursuit Kathy Hermilier. Il s’agit de jeux destinés aux enfants qui apprennent la solidarité, le partage, l’humanisme. » Des conférences, plutôt à destination des ados et des adultes, ont également eu lieu. Les étudiants du Cueep avaient, pour l’occasion, invité des bénévoles du Mrap de Dunkerque et de la Belle Étoile, de Calais. Une collecte de dons a également eu lieu sur les trois sites. PS : Une bénévole de SALAM était présente l’après-midi pour l’animation du débat. Cri d’alarme à Strasbourg5 janvier 2011 - Dernières nouvelles d’Alsace - L. R.L’accès aux soins des clandestins est menacé par la loi de finances 2011. A Strasbourg, plusieurs associations, notamment de médecins, tirent la sonnette d’alarme. En cause, le paiement d’un ticket d’accès de 30 euros annuels pour bénéficier de l’aide médicale d’État -accès aux soins pour les étrangers à faibles ressources, en situation irrégulière depuis plus de trois mois. Malgré le rejet de ce dispositif par le Sénat, l’association Parole sans frontière (PSF), la Cimade et le collectif pour l’accueil des solliciteurs d’asiles à Strasbourg (CASAS) manifestent leur inquiétude, craignant un retard de prise en charge médicale et le risque de pandémies, notamment pour des maladies comme la tuberculose. Des malades graves à la rue« Au final, ce sont les associations qui payeront ce forfait de 30 euros, jusqu’au jour où elles n’en auront plus les moyens », s’indigne Françoise Poujoulet, déléguée régionale de la Cimade. « En remplaçant le mot « accès » par le terme « indisponibilité » en matière de traitement médical dans le pays d’origine, on barre en France l’accès aux soins des étrangers malades », s’offusque Pascale Adam, directrice du CASAS. L’inefficacité de ce « droit de timbre », terme administratif officiel, pour bénéficier de l’AME, a été mise en avant par le copieux rapport conjoint -162 pages- de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection des affaires sociales (*) qui vient d’être rendu public. En effet, selon les projections, l’économie envisagée -6 millions d’euros- serait engloutie par les dépenses supplémentaires -20 millions d’euros- de soins prodigués tardivement. Alors que par ailleurs, « des étrangers à la rue gravement malades, car souffrant de cancer ou de diabète », sont menacés. « Toucher aux droits légitimes des étrangers, c’est porter atteinte à nos droits », estiment Françoise Poujoulet, Pascale Adam, ainsi que le Dr Bertrand Piret, psychiatre et président de « Parole sans frontière ». « Souffrances psychologiques »Tous trois expriment les plus vives inquiétudes quand au projet de loi Besson, en cours d’examen au Sénat, et ses conséquences néfastes « sur les souffrances psychologiques » redoublées des demandeurs d’asile, qui ont déjà subi de fortes pressions dans leur pays d’origine, car leurs droits vont être rognés. Les effets néfastes de ce texte, s’il passe en l’état, sont concrets : « Augmentation des prix imposés par des passeurs professionnels » et surtout « taux de mortalité plus élevé » parmi les candidats à l’immigration. Migrants Le préfet demande la destruction du bidonville de Norrent-Fontes4 janvier 2011 - 20 Minutes - Gabriel ThierryCe camp-là ne dérangeait pas le maire. Et pourtant, en bordure de l’A26 dans le Pas-de-Calais, le campement des migrants, à Norrent-Fontes, est en sursis depuis la fin décembre. Le préfet, Pierre de Bousquet, a envoyé une mise en demeure au maire, Marc Boulnois (Europe Ecologie – les Verts). Il lui demande, pour cause de trouble à l’ordre public, « de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire disparaître le campement ». Désert pour le moment : les clandestins, une trentaine d’Érythréens, sont logés par temps de grand froid dans un bâtiment de la municipalité. Flux de migrants intarissableAu village, juste à côté de la dernière aire d’autoroute avant Calais, on s’est habitué depuis la crise du Kosovo au passage des clandestins. « Ils nous demandent parfois des habits, mais même ça, on n’a pas le droit de leur donner », s’attriste Jean-Pierre, un retraité. « Le maire préfère aider les migrants plutôt que les gens du village », persifle au contraire Ophélie, garde d’enfants. Cinq migrants interpellés devant le BCMO2 janvier 2011 - Nord LittoralSelon Jean-Claude Lenoir, président de Salam, cinq migrants ont été interpellés par la police hier soir devant le BCMO. « Ils étaient sortis pour aller aux toilettes. Avec les autres bénévoles, on a entendu des gyrophares. C’était un camion de CRS. Ils ont embarqué cinq migrants africains. » Théoriquement, un accord existe entre le préfet, la police et la mairie pour qu’il n’y ait pas d’interpellation pendant les repas ou la nuit, au BCMO. « Je vais écrire au préfet et au maire pour leur dire que ce n’est pas respecté », précise Jean-Claude Lenoir. |