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Archives du mois de 11 2011

En Afghanistan, un enfant sur dix meurt avant l’âge de cinq ans

30 novembre 2011 - Le Nouvel Observateur - Reuters

KABOUL (Reuters) - Un enfant sur dix en Afghanistan meurt avant son cinquième anniversaire, rapporte une étude sur la mortalité dans le pays présentée mercredi par le ministère de la Santé publique.

Les plus forts taux de mortalité infantile sont relevés dans les familles pauvres des zones rurales, précise cette étude.

Environ la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans sont le résultat d’infections respiratoires et de maladies infectieuses ou parasitaires.

Près d’un quart des habitants des villes et la moitié des habitants des zones rurales n’ont pas accès à l’eau potable.

L’Afghanistan a le deuxième plus fort taux de mortalité des moins de cinq ans au monde, selon des données de l’Unicef. L’espérance de vie moyenne est de 62 ans dans le pays, mais près de la moitié de la population a moins de 15 ans.

Le taux de mortalité maternel, considéré il y a trois ans par l’Organisation mondiale de la santé comme le plus grave du monde, s’est pour sa part amélioré, avec 327 morts pour 100.000 naissances contre 1.400 en 2008.

Mais les auteurs de cette enquête, qui a couvert un peu plus de 22.000 ménages, reconnaissent que leurs résultats reflètent surtout la réalité des zones urbaines les moins dangereuses.

Les décès de femmes et d’enfants restent globalement sous-signalés dans le pays et de nombreuses zones des provinces du Sud n’ont pas pu être couvertes par l’enquête.

Jan Harvey, Chine Labbé pour le service français, édité par Gilles Trequesser

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Les centres sociaux et culturels se mobilisent pour aider les migrants

29 novembre 2011 - La Voix du Nord - Bernard Kaczmarek

Une collecte de baskets. C’est ce qui est prévu comme opération afin d’aider les migrants qui se trouvent en nombre sur le secteur de Liévin. Une initiative qui part du bon pied. ...

Récemment, Frédéric Talaga, directeur des centres sociaux et culturels de la ville, a annoncé une opération de collecte de baskets en faveur des migrants. « Cette opération nommée "Solidarité Baskets" a été lancée lors d’une réunion, organisée à Sangatte, dans le cadre de l’Université fédérale des centres sociaux", précisa t’il.

La fédération du Pas-de-Calais, co-organisatrice de l’événement, a décidé de mettre en lumière un phénomène local qui résonnait avec la thématique de la dignité humaine choisie pour cette Université : la situation des migrants dans le Calaisis. Qui sont-ils ? Pourquoi viennent-ils ? Que vivent-ils au quotidien ? Quels sont les problèmes rencontrés par les associations qui les aident à surmonter cette période de transit ? »

Les kilomètres parcourus

L’une des difficultés récurrentes exprimées par ces associations était la difficulté à se procurer des chaussures pour les migrants : « Les migrants parcourent depuis leur pays d’origine, mais aussi durant leur séjour temporaire et contraint en France, de nombreux kilomètres à pied ainsi est née l’opération Solidarité Baskets » souligna t’il. Il apparaît ces migrants veulent être reconnus et ils ont un projet de vie, c’est pour cela que les centres sociaux du Pas de Calais relaient l’appel à la solidarité des associations Salam, la Marmite aux Idées, l’Auberge des Migrants etc...afin de récolter des chaussures (en bon état) et en particulier des baskets du 41 au 47.

Les lieux possibles de dépôt

Les centres culturels et sociaux de la ville ont donc prévu des points de collecte pour cette opération. Les habitants sont donc invités à venir déposer des chaussures pouvant servir aux migrants dans les centres sociaux. Solidarité, dignité et démocratie sont les mots forts pour cette action humanitaire. Frédéric Talaga a déjà déposé les sienens : « J’ai amené quelques paires de baskets dont les premières de mon premier marathon à Paris et bien d’autres, je m’en sépare mais pour une bonne cause »

Toutes les infos sur l’opération Solidarité Baskets sur www.solidaritebaskets.centres sociaux.fr.

Les points de collecte : Centres culturels et sociaux : Jules Grare les Marichelles (tel : 0321442060) Georges Carpentier (tel : 0321703428) Les hauts de Liévin (tel : 0321459405), salle Paul Baras, rue Pasteur, salle Michel Bondeaux, rue de la Liberté, salle Edouard Pignon, rue VanGogh.

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Droit d’asile/avocats : appel à la grève

28 novembre 2011 - Le Figaro - AFP

Les avocats qui plaident à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), juridiction administrative traitant les recours des demandeurs d’asile, sont appelés à se mettre en grève "à compter de mardi" (demain) pour protester contre les difficultés d’exercice de leur mission, a-t-on appris aujourd’hui.

Selon l’un de ces avocats, Me Gilles Piquois, membre du Syndicat des avocats de France (SAF, gauche), le mouvement concerne potentiellement "une cinquantaine d’avocats plaidant habituellement" dans cette juridiction administrative spécialisée. Placée sous la tutelle du Conseil d’Etat, la CNDA se prononce sur les recours des demandeurs d’asile déboutés par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).

Se plaignant de "dysfonctionnements récurrents" et d’"atteintes répétées aux droits de la défense", ces avocats dénoncent notamment le fait que ceux qui interviennent au titre de l’aide juridictionnelle (versée par l’Etat pour assurer la défense des plus démunis) sont souvent informés trop tard pour pouvoir "préparer le dossier dans des conditions décentes". Ils déplorent "l’absence de désignation, concomitante à celle d’un avocat, d’un interprète". Ils relèvent des "retards considérables" dans la remise de leurs attestations de fin de mission (AFM), dont ils ont besoin pour se faire payer.

Ils dénoncent aussi des "différences de traitement entre les requérants", indiquant que les "délais de convocation varient de six mois à deux ans, voire trois ans", et constatent une "multiplication des rejets par ordonnance sans motif légitime" ainsi que l’"audiencement d’un nombre déraisonnable" de dossiers ("10 à 12" par jour pour certains avocats).

Interrogé par l’AFP lors d’une visite au tribunal administratif de Paris, le vice-président du Conseil d’Etat, Jean-Marc Sauvé, a souligné que la CNDA est la "première juridiction administrative de France", avec environ 35.000 requêtes traitées en 2011. "La présidence de la CNDA est extrêmement attentive au respect du contradictoire et aux droits de la défense dans tous ses aspects", a-t-il assuré.

Selon Christophe Devys, secrétaire général du Conseil d’Etat, le nombre de requêtes reçues par cette cour a augmenté de 10% à 15% par an depuis 2009, et des "problèmes d’organisation" ont pu découler de cette croissance d’activité. Pour enrayer l’augmentation des délais de jugement (aujourd’hui d’environ dix mois), la CNDA a augmenté ses moyens, notamment ses effectifs de rapporteurs, et a accru le nombre des audiences, a ajouté le secrétaire général.

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a annoncé vendredi une réforme du droit d’asile qui, selon lui, est détourné "à des fins économiques" par les demandeurs.

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Claude Guéant veut durcir le droit d’asile pour limiter le nombre de demandes

26 novembre 2011 - La Voix du Nord - Matthieu Verrier

Alors que la France est le pays européen recevant le plus de demandes d’asile, le ministre de l’Intérieur a annoncé une réforme de la procédure afin de raccourcir les délais de traitement de dossiers.

« Le système du droit d’asile est en danger, parce qu’il est utilisé à d’autres fins », a martelé Claude Guéant. Devant les journalistes à Paris, puis en déplacement à Montauban, le ministre de l’Intérieur a rappelé son intention de réformer la procédure. « Le dispositif est utilisé pour pénétrer et se maintenir dans notre pays », a-t-il insisté.

Entre 2008 et 2010, les demandes d’asile ont crû de 42 599 à 52 762. Place Beauvau, on prévoit de dépasser le barre des 60 000 cette année. Ce qui ne signifie pas une hausse des statuts accordés. Au contraire.

Centres d’accueil saturés

Les réponses positives ont reculé de plus d’un millier sur la même période, à 10 340 l’an dernier. « Les demandes infondées sont de plus en plus nombreuses, en conclut Claude Guéant. Nous faisons l’objet d’une forte demande parce que notre système ne marche pas et qu’on peut rester sur le territoire dès lors qu’on a fait une demande d’asile. » Conséquence : les centres d’accueil de ces demandeurs (CADA) sont saturés. Une situation particulièrement aiguë dans certains lieux, comme le Pas-de-Calais.

Les délais de traitement s’allongent. Il faut compter désormais plus de dix-neuf mois pour obtenir une réponse à sa demande d’asile. Soit un trimestre supplémentaire par rapport à 2008.

Claude Guéant souhaite réduire cette attente à un an d’ici à juin, et poursuivre l’objectif de huit mois à long terme. Ce raccourcissement vise à améliorer les droits des demandeurs d’asile, mais aussi à traiter plus aisément le cas des déboutés. « C’est plus facile de reconduire quelqu’un qui est sur le territoire depuis un an qu’une personne qui est là depuis deux ans », explique-t-il. Pour atteindre ses objectifs, la France entend fixer un délai au dépôt d’une demande d’asile, conformément au droit européen. Si le migrant ne remplit pas de demande quatre-vingt-dix jours après son entrée sur le territoire, il ne sera pas assuré d’accéder aux prestations d’aide, notamment à l’hébergement. Le délai est de trois jours en Grande-Bretagne. « Nous sommes plus accueillants », se félicite le ministre.

Meilleure répartition

La place Beauvau a par ailleurs demandé à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) l’allongement de la liste des « pays sûrs », pour les ressortissants desquels la procédure est accélérée. Le Bangladesh, l’Arménie, la Moldavie et le Monténégro y seraient ajoutés. L’organisme doit rendre sa décision en début d’année prochaine. Le traitement du dossier pourrait aussi être accéléré selon des critères moins objectifs, comme le caractère mensonger de déclarations.

La saturation des centres d’hébergement, qui disposent de 21 410 places, doit être résolue par un pilotage régional afin de mieux répartir les migrants. Un ré-équilibrage au plan national devrait soulager certaines régions, comme l’Île-de-France, qui représente 45 % de la demande d’asile.

Pas question, en revanche, de rallonge budgétaire. « La modération des dépenses publiques s’impose aussi à notre politique d’asile », rappelle Claude Guéant, qui ne juge « pas nécessaire que nous créions des attraits supplémentaires ».

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Angres : neuf migrants et une bénévole interpellés par la police aux frontières

25 novembre 2011 - La Voix du Nord - Claire de Vregille

Mardi, des migrants vietnamiens ont été interpellés par la police dans le camp où ils s’étaient installés à Angres. Une opération policière qui a fait vivement réagir les membres du collectif Fraternité Migrants Bassin Minier 62 dont une des membres a également été interpellée.

« Indignés », « révoltés » ... que ce soit de la part de Maryse Coupin, maire d’Angres, ou de celle des membres du collectif, les mots étaient forts, hier, pour évoquer l’opération menée tôt mardi matin par la police aux frontières (PAF) lilloise dans un camp de migrants originaires du Vietnam. Une opération que beaucoup ont découvert dans un reportage reprenant des images filmées par la police, diffusé mercredi soir dans le journal télévisé de TF1.

> Neuf migrants et une femme, membre de Fraternité Migrants, interpellés. C’est sur commission rogatoire d’un juge d’instruction parisien que les policiers de la PAF de Lille sont intervenus mardi matin, dans le cadre d’un démantèlement de réseau en bande organisée et association de malfaiteurs, de trafiquants de migrants vietnamiens. Neuf migrants ont été interpellés et placés en garde à vue ainsi qu’une bénévole membre du collectif.

Trois migrants soupçonnés de jouer un rôle important dans ce réseau présumé ont été déférés au parquet de Paris hier. La bénévole a été laissée libre à l’issue de sa garde à vue, qui aurait duré 33 heures selon les membres de Fraternité Migrants. « Est-ce un crime aujourd’hui que de vouloir aider les autres ? », s’est indignée Maryse Coupin qui assure ne pas avoir été prévenue de cette opération. La municipalité est propriétaire du terrain où se sont installés les migrants depuis plus d’un an.

> « Se préoccuper avant tout de l’humain. » Les membres du collectif Fraternités Migrants étaient particulièrement remontés après l’interpellation de leur collègue, « une infirmière qui passait souvent sur le camp » pour apporter de l’eau ou encore prodiguer des soins. Un acte de solidarité où il s’agit de « se préoccuper avant tout de l’humain », précise Benoit Decq, membre du collectif. « On a tous fait des choses plus ou moins hors la loi comme amener un migrant prendre une douche chez nous, poursuit-il . Nous cherchons juste à aider des hommes à vivre dans des conditions de vie qui restent dignes. » En apportant leur aide, et leur humanité, les bénévoles s’exposent à l’article L622-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers qui stipule que : « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30 000 E. » Un article qu’ils rêveraient de voir abrogé un jour.

> Un précédent en 2009. En septembre 2009, un camp de migrants vietnamiens établi dans le champ d’un particulier à Angres avait été démantelé et plus de quatre-vingts personnes interpellées. À cette époque, un camp provisoire avait été installé place de la mairie. Les migrants s’étaient ensuite réfugiés dans les bois, avant de prendre possession d’un bâtiment désaffecté sur un terrain appartenant à la municipalité. •

Aujourd’hui, le collectif Fraternité Migrants Bassin minier 62 organise un « cercle du silence », place de la gare à Lens, entre 18 h et 19 h, pour « dénoncer les conditions des migrants dans (la) région.

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"Paris illustre bien l’échec de la politique européenne en matière d’asile"

25 novembre 2011 - Metro

Matthieu Tardis est responsable du secrétariat administratif général de France Terre d’asiles. Sous sa direction et celle de Marc Ryschenkow, ancien responsable du Kiosque, vient d’être éditée une étude sur "le Paris des Afghans". Pour Metro, il revient sur la situation précaire de ces demandeurs d’asiles dans la capitale.

Sait-on combien d’immigrés venus d’Afghanistan compte la capitale actuellement ?

A la louche, je dirais qu’ils représentent 200 personnes. Mais il est impossible d’avoir un chiffre précis. Car si certains s’inscrivent dans une démarche de demande d’asile, mais d’autres sont "invisibles" car ils craignent, dans le cadre du règlement Dublin II (1), d’être transféré vers un autre pays ou ont peur de s’engager dans une procédure très longue.

Un nombre en augmentation ?

Au plan national, le chiffre des demandeurs d’asile a beaucoup augmenté ces trois dernières années. Paris n’échappe pas à cette évolution. C’est d’ailleurs la raison d’être du Kiosque, dont les maraudes du soir ont constaté une recrudescence d’Afghans de plus en plus jeunes.

Paris est-elle considérée comme une destination finale ou comme une ville de transit ?

Au départ, non. Quand elle quitte l’Afghanistan, la grande majorité se destine au Pakistan ou à l’Iran. L’Europe n’est qu’un troisième choix. Paris est vue avant tout comme une ville de passage, une étape de halte sur le chemin du Nord, pays scandinaves en tête. Mais il faut bien comprendre qu’après une si longue route, les objectifs ne sont pas toujours très précis. Ils n’ont pas une destination à atteindre à tout prix. Et si la possibilité de faire une demande d’asile existe, certains vont vouloir se poser, se reposer.

"Dans le Xe arrondissement principalement"

Où vivent-ils depuis le démantèlement de leur camp du canal Saint-Martin l’an dernier ?

On les trouvent disséminés sur plusieurs sites, principalement dans le Xe arrondissement. Ils se retrouvent sous le métro aérien à Jaurès et à Stalingrad, ainsi que sur la place Raoul Follereau. Car c’est dans ce secteur que se trouve les principaux dispositifs de soutien tels que le Kiosque pour l’aide juridique ou la permanence de santé de Médecins sans frontières. Bref, leurs seuls liens avec la société française. Au final, on ne prépare absolument pas l’avenir, on ne favorise pas leur intégration dans cette période d’attente. Alors même qu’ils ont de grandes chances d’obtenir l’asile politique, les taux de reconnaissance étant élevés.

La situation ?

Paris illustre bien l’échec de la politique européenne en la matière. Ici, la mairie finance le Kiosque pour assurer un accompagnement aux demandeurs d’asile, alors qu’il s’agit d’une mission relevant de la compétence de l’Etat. En outre, faute de leur assurer un hébergement d’accueil, ces immigrés sont obligés de se rabattre de facto sur celui d’urgence. Une situation qui pèse sur le Samu social. Car non seulement les centres sont saturés, mais en plus ils ne sont absolument pas adaptés à l’accueil de ces populations non francophones. Au point qu’entre eux, les Afghans les surnomment "les maisons de fous".

(1) Ce règlement vise à déterminer quel Etat de l’Union Européenne est responsable de la demande d’asile d’une personne. Habituellement,il s’agit de l’Etat par lequel elle est entrée dans l’Union européenne. Dans le cas des immigrés afghans, il s’agit le plus souvent de la Grèce.

Des migrants afghans se résignent à rentrer chez eux

24 novembre 2011 - France soir

Près de 650 Afghans ont choisi d’accepter un dispositif de retour volontaire dans leur pays proposé par les autorités françaises.

L’Angleterre presque hors d’atteinte depuis la fermeture de la « jungle » de Calais voilà deux ans, l’asile de plus en plus difficile à obtenir : les migrants afghans n’ont plus d’autre choix que d’accepter le « retour volontaire » dans leur pays, assorti il est vrai d’un petit pécule. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), chargé d’organiser les rapatriements, verse en effet une « aide au retour » de 2.000 € par adulte et finance le voyage de tous ceux qui optent pour cette solution. En outre, « dans le prolongement de l’évacuation de la “jungle” de Calais, des projets de réinsertion (jusqu’à 7.000 € pour la création d’une activité économique, NDLR) ont été financés au bénéfice d’Afghans en Afghanistan », a indiqué l’Ofii. Il faut dire que malgré la situation dans leur pays, considéré par la France comme étant « en crise » et non « en guerre », les Afghans ont de « faibles chances » d’obtenir la protection dans l’Hexagone, hormis les mineurs non accompagnés qui ne peuvent pas être renvoyés.

L’ombre des talibans

« Les Afghans ne correspondent pas à la population classique des demandeurs d’asile comme les Tchétchènes, qui viennent en famille. Ils sont jeunes, ils viennent pour travailler. Ce sont des migrants économiques », selon l’Ofii. Mais, répondent France terre d’asile et Emmaüs dans une étude mise en ligne mercredi, « la présence de considérations économiques n’exclut pas a priori celle de motifs de persécution de nature conventionnelle et/ou relative à une situation personnelle d’insécurité généralisée en contexte de crise ou de guerre ». Selon l’Office français pour les réfugiés et apatrides (Ofpra), « la demande afghane invoque de plus en plus fréquemment l’obligation faite aux hommes de se rallier aux forces des talibans, et le risque découlant du soutien – réel ou imputé – aux autorités dans les zones contrôlées par ceux-ci ». L’année dernière, l’Ofpra a enregistré 735 demandes de statut de réfugié de la part de ressortissants afghans, dont 242 ont reçu une suite favorable.

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L’Afghanistan doit mieux protéger les femmes contre la violence, selon l’ONU

23 novembre 2011 - Centre d’actualités de l’ONU

23 novembre 2011 –
Il reste un long chemin à parcourir avant que les droits des femmes afghanes ne soient pleinement respectés et protégés, selon un rapport des Nations Unies publié mercredi. Le gouvernement afghan n’a pas encore réussi à mettre en œuvre une loi adoptée il y a deux ans et qui est supposée défendre les droits des femmes, notamment dans les cas de violence, note ce rapport.

La loi de 2009 pour éliminer la violence contre les femmes pénalise le mariage des enfants, le mariage forcé, l’achat et la vente de femmes sous prétexte de mariage, la tradition de résoudre des conflits par l’échange de femmes (connu sous le nom de « baad »), et 17 autres types de violence contre les femmes, dont le viol. La loi contient également des peines prévues pour les auteurs des crimes.

« Les juges, les procureurs et la police dans plusieurs régions d’Afghanistan, ont commencé à appliquer la loi, ce qui est positif. Mais malheureusement seulement dans une petite partie des cas de violence contre les femmes. Même si la mise en œuvre de la loi progresse manifestement, il reste un long chemin à parcourir avant que les femmes afghanes ne soient vraiment protégées contre la violence et que l’égalité soit réellement respectée grâce à cette loi importante », a déclaré la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay.

Le rapport rédigé par du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) est intitulé « Un long chemin à parcourir : La mise en œuvre de la loi pour éliminer la violence contre les femmes en Afghanistan ». Il identifie à la fois des progrès et des failles dans la mise en œuvre de la loi sur la période de mars 2010 à mars 2011.

Des statistiques officielles complètes sur le nombre de cas de violence contre les femmes en Afghanistan ne sont pas disponibles car la plupart des cas ne sont jamais rapportés. La Commission indépendante afghane des droits de l’homme a enregistré, entre de mars 2010 et mars 2011, 2.299 incidents de violence contre les femmes qui pourraient être considérés comme des crimes selon la loi.

Le HCDH rapporte que des procureurs ont ouvert une enquête dans 26% des 2.299 incidents, soit 594 cas. 155 actes d’accusation ont été dressés, et dans seulement 101 cas la loi a servi à rendre un jugement.

« Le secteur de la justice a appliqué la loi dans certaines régions, ce qui est encourageant. Mais le faible nombre de cas poursuivis et jugés montre qu’il faut accroître l’effort collectif de la justice, des décideurs politiques pour pousser les autorités judiciaires et locales à appliquer la loi dans l’ensemble des cas de violence contre les femmes », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général en Afghanistan et chef de la MANUA, Staffan de Mistura.

Le rapport conclut que de nombreux cas de violence contre les femmes sont soit retirés ou font l’objet de médiation, y compris pour des crimes graves qui devraient être pris en charge par la justice. Parfois des cas de meurtre ou d’autres crimes graves, qui sont couverts par la loi pour éliminer la violence contre les femmes, sont jugés sur la base du droit pénal ou de la Charia, ce qui a parfois entraîné soit l’acquittement des auteurs, soit l’allègement des charges. Dans certains cas même, des femmes victimes ont été accusées de « crimes moraux ».

Pour renforcer la mise en œuvre de la loi, le rapport a formulé 32 recommandations au gouvernement et à ses partenaires internationaux. Parmi ces recommandations, il faudrait renforcer la connaissance de la loi chez les femmes et les hommes afghans et que la Cour suprême, le ministère de l’intérieur et le Procureur donnent des instructions claires à toutes les instances judicaires pour appliquer la loi de façon consistante, rapide et efficace.

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Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George : dates, revue de presse et vidéos

23 novembre 2011 -

Prochaines dates de projection/débat autour du film de Sylvain George :

A l’Espace Saint Michel, Paris

  • Mercredi 23 : « Surveiller et chasser ». Rencontre avec Georges Banu et le metteur en scène de théâtre Mikael Serre

Professeur d’études théâtrales à l’université Paris-III, directeur de collection chez Actes Sud, Georges Banu, tour à tour acteur, témoin et passeur, arpente, explore, étudie lieux et non-lieux, paysages et gestes politiques. « Personnage de dos », « scène surveillée »…, cette rencontre s’attachera à discuter de dispositifs et postures éminemment transgressifs développés dans ses ouvrages, en relation avec le film. Ou comment des processus de subjectivation et de désubjectivation, de territorialisation et de déterritorialisation, de figuration et de défiguration, dessinent des vies politiques, singulières et irréductibles.

  • Jeudi 24 : « Celui qui voit ne sait pas voir » Rencontre avec Jacques Ranciere

Professeur émérite a l’université Paris VIII, Jacques Rancière est ce « caractère destructeur » dont parle Walter Benjamin qui, là sont les murs et les montagnes, « voit des chemins », et dont les travaux échappant aux limites convenues des disciplines se développent dans les champs croisés de l’esthétique, de la philosophie, de l’histoire et de la politique. Cette rencontre permettra de cerner et questionner un certain nombre d’enjeux et problématiques esthétiques et politiques que pose le champ cinématographique et politique contemporain. Parmi ceux-ci la question de « l’esthétisation du politique ».

  • Vendredi 25 : Rencontre avec Eric Fassin

Professeur agrégé à l’École normale supérieure Eric Fassin travaille sur la politisation des questions sexuelles et raciales et sur la sexualisation et la racialisation de la politique.

  • Samedi 26 : Rencontre avec MEDIAPART.

Rencontre avec Carine Fouteau et Ludovic Lamant, journalistes à MEDIAPART.

  • Lundi 28 : Rencontre avec le 9eme collectif des sans papiers.

Depuis 1999, le 9ème collectif des sans-papiers est à la pointe des combats menés par les personnes sans-papiers pour faire valoir leurs droits (mobilisations contre de nouvelles lois, contre les rafles, les centres de rétentions, l’exploitation,...) ; et oeuvre à la convergence des luttes avec les étudiants, chômeurs, intermittents et autres mouvements sociaux, nationaux et internationaux. Il s’agira donc d’essayer de cerner les singularités de ce collectif dont l’existence interroge en profondeur les visions et pratiques politiques et militantes majoritaires et/ou minoritaires : questions du consensus, de la représentation...

  • Mardi 29 novembre. Rencontre n°2 avec le réseau Terra. "Les nouvelles guerres de capture".

Avec Marc Bernardot, Jim Cohen, Sylvain George, Olivier Le Cour Grandmaison, Arnaud Lemarchand, Anne Laura Stoler, Jérôme Valluy - Cinéma Espace Saint Michel (Paris 5e)

Les guerres de capture pour enrôlement dans les travaux forcés et les armées sont loin... mais l’anthropologie en voit la forme évoluer au cours du temps et réapparaître jusqu’à aujourd’hui dans la chasse aux étrangers qui, en capturant et en déportant une petite fraction d’entre eux dans des camps et des pays périphériques, tient le plus grand nombre dans une condition d’infériorité sociale et juridique, favorable à l’exploitation économique.

En banlieue parisienne

  • Mercredi 23 novembre à l’Espace Marcel Carné de Saint-Michel-sur-Orge, à 20h30 : Projection du film Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George
  • Samedi 26 novembre au cinéma Le Roxane de Versailles, à 18h : Rêves de France à Marseille de Jean-Louis Comolli, en sa présence, A 20h : Dialogue entre Jean-Louis Comolli et Sylvain George puis projection du film Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George
  • Dimanche 27 novembre à 14h30 au cinéma L’Ecran de Saint-Denis : Projection du film Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George suivie d’un dialogue entre Sylvain George et René Vautier, puis à 18h30 : projection de La Folle de Toujane de René Vautier et Nicole Le Garrec
  • Mercredi 30 novembre à 20h au Ciné 104 de Pantin Projection du film Qu’ils reposent en révolte suivie d’une rencontre avec son réalistateur Sylvain George
  • A partir de la semaine du 7 décembre, plusieurs projections au Cinéma Mélies à Montreuil
  • En janvier 2012 au cinéma François Truffaut de Chilly-Mazarin Dans le cadre des Rencontres du film social 28 janvier : Projection du film Qu’ils reposent en révolte suivie d’une rencontre avec Sylvain George

Partout dans les médias

Les vidéos

  • Une des bandes annonce :

Bande annonce 1 The african dogs from Independencia on Vimeo.

Pour visionner les autres, cliquez ici

  • Sylvain parle de son film :

Pour la revue Persévérance, cliquez ici !

Et pour Independencia :

Site officiel

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Clichés : Les Africains migrent peu en dehors de l’Afrique

23 novembre 2011 - Walf Fadjri (L’Aurore) - Abdoulaye Sidy

Jouant avec le mythe de l’invasion, les gouvernements se sont lancés dans une lutte contre les migrations en négligeant le fait que la majorité des ressortissants d’Afrique subsaharienne migrent avant tout vers les pays voisins. Dans le dernier rapport de la Cimade qui est une organisation non gouvernementale du Nord qui accueille, oriente et défend les demandeurs d’asile, les réfugiés et tous les migrants, on estime à 69 % le taux des migrations Sud-Sud en Afrique subsaharienne et à 86 % celui des migrations intra-régionales en Afrique de l’Ouest. Soit 7,5 millions de personnes. Des migrations importantes en nombre mais également en termes culturels et économiques.

Contrairement à l’opinion répandue, le nombre de migrants subsahariens en Europe reste très marginal. Il ne représente ainsi, en 2004, qu’un peu plus d’un dixième de l’ensemble des immigrés en France, soit 12 %. Et même dans les nouvelles destinations européennes que sont l’Espagne ou l’Italie, ils représentent moins de 10 % de la population immigrée, irréguliers compris (4 % en Espagne et 8 % en Italie en 2006).

Malgré ce constat et les conséquences sur les populations et les modes de vie, les pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest, - sauf le Mali pour ce qui est de l’accord de réadmission -, ont dû accepter de travailler au service de l’Ue dans sa lutte contre l’immigration dite clandestine vers l’Europe. Tour à tour, au mépris de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui consacre le droit de toute personne à quitter tout pays, y compris le sien et de s’installer là où elle se sent en sécurité, les Etats africains contribuent à la volonté européenne d’enfermer les hommes et de les confiner à l’intérieur de leurs propres frontières, y compris en adoptant des législations nationales où l’immigration devient un ‘délit’. Des milliers de personnes, ayant parfois quitté leur pays depuis des années, se retrouvent ainsi bloquées dans ces régions au sein desquelles elles se déplacent au gré des refoulements qui se multiplient : du Maroc vers l’Algérie et la Mauritanie, de l’Algérie vers le Mali et le Niger ; de la Mauritanie vers le Sénégal et le Mali ou encore de la Libye vers le Niger et le Mali.

Caisses de résonnance

Suivant la logique européenne, la 1ère conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement a été organisée en 2006, à Rabat, au Maroc du 10 au 11 juillet. Cette 1ère conférence avait pour objectif d’établir un ‘partenariat étroit’ entre pays d’origine et pays de destination des migrations ; partenariat qui combine aide au développement, immigration légale et lutte contre l’immigration dite clandestine par le renforcement des contrôles aux frontières et les accords de réadmission des ‘sans papiers’.

La 2ème conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement, s’est tenue du 17 au 18 octobre 2008, á Paris, en France. Lors de cette conférence, les Etats se sont entendus sur la lutte contre la migration irrégulière ; l’organisation de la migration légale ; le renforcement des synergies entre migration et développement. Tout porte à croire que la 3e Conférence euro-africaine prévue à Dakar, demain 22 novembre ou après demain 23 novembre, devrait être une suite logique des engagements pris par les Etats africains. Or, selon Daouda Sarr, responsable de la commission communication de l’Association mauritanienne des droits de l’homme (Amdh), le problème, c’est que l’Union européenne négocie avec l’Afrique, pays par pays. Ce qui fait le poids de l’Europe. Le combat mené par la société civile africaine tend à pousser les pays africains à négocier en bloc avec l’Europe en ce qui concerne la migration.

Il estime que les dirigeants africains doivent savoir que l’aide publique au développement ne doit pas être conditionnée au contrôle des flux migratoire. ‘La migration est une question, l’aide publique au développement en est une autre, soutient le +droit de l’hommiste+. Si on vit en Afrique, prendre les matières premières, les emmener en Europe, revenir en Afrique pour dire : +nous allons vous aider+, à condition que vous conteniez les migrants chez eux, transformer les Africains en gendarmes d’Europe, ce message ne va pas passer du tout. Les Européens doivent savoir que le monde doit être très sensible à la migration et permettre à tout être humain qui voudrait se déplacer de le faire librement’, clame Daouda Sarr.

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Deux réseaux d’immigration clandestine démantelés

23 novembre 2011 - Le Figaro - Christophe Cornevin

Depuis le début de l’année, 5500 organisateurs et passeurs, membres de 162 structures organisées, ont été interpellés.

Engagé dans une lutte sans merci contre les trafics internationaux de clandestins, l’Office central pour la répression de l’Immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (OCRIEST) vient de porter deux rudes coups à de vastes réseaux en une semaine. Dans le cadre de l’opération « Nham-Pai », les policiers ont démantelé une structure vietnamienne faisant transiter des candidats à l’exil via la République tchèque, la Hongrie et l’Allemagne.

Dans ce dernier pays, où réside une forte population vietnamienne en raison des liens historiques avec l’ex-RDA, les clandestins étaient regroupés avant d’être conduits vers la France puis l’Angleterre. « Le Royaume-Uni est souvent le point d’aboutissement de ces filières criminelles qui exploitent chaque jour la misère humaine », a observé mercredi le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, au siège parisien de la Police aux frontières (PAF). Les organisateurs proposaient deux types de voyages : une formule « VIP », où le voyageur en situation irrégulière était pris en charge de manière assez confortable et individuelle moyennant un ticket allant jusqu’à 35.000 euros, et une formule « low cost » de 6000 euros où les passeurs entassaient leur marchandise humaine par groupes entiers dans des remorques.

Au total, 18 trafiquants présumés agissant depuis la France ont été interceptés. Sur un autre front mais dans le même temps, les policiers de l’OCRIEST ont par ailleurs mis au jour une filière ukrainienne qui multipliait les entrées illicites en zone Schengen grâce de faux papiers d’identité, passeports parfaitement imités et visa fantaisistes. Depuis le début de l’année, pas moins de 162 filières structurées ont été démantelées par les services de sécurité français, 90 % ayant été en particulier traitées par la Police aux frontières.

Au total 5500 organisateurs, passeurs et fournisseurs de faux documents ont été appréhendés. À cette occasion, Claude Guéant a rappelé qu’il avait relevé l’objectif des expulsions de 28.000 à 30.000. Avant de préciser : « nous sommes parfaitement en ligne avec les prévisions et ce chiffre sera dépassé de plusieurs centaines à la fin de l’année. »

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L’armée égyptienne promet de céder le pouvoir d’ici juillet

22 novembre 2011 - Yahoo, Reuters - Pierre Sérisier, Eric Faye et Jean-Loup Fiévet pour le service français

LE CAIRE (Reuters) - Après plusieurs journées de manifestations et de violences, les militaires au pouvoir en Egypte ont accepté mardi d’accélérer le processus de transfert du pouvoir aux civils en convenant d’organiser une élection présidentielle en juin.

Dans une allocution télévisée visant à désamorcer la situation, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, président du Conseil suprême des forces armées (CSFA) a également proposé de faire rentrer immédiatement l’armée dans les casernes si tel était le voeu du peuple.

Place Tahrir, sanctuaire de la contestation en plein coeur du Caire, certains manifestants ont raillé cette offre en scandant "Dégage, dégage" après avoir écouté le discours.

L’ancien ministre de la Défense du président Hosni Moubarak, renversé le 11 février par la rue, a affirmé à ses compatriotes que l’armée n’avait pas cherché ou voulu le pouvoir.

"L’armée est prête, le cas échéant, à rentrer sur le champ dans les casernes si le peuple exprime ce voeu par le biais d’un référendum populaire", a-t-il dit à la surprise de nombreux observateurs.

Jusqu’à présent, le calendrier des militaires ne prévoyait pas de présidentielle avant la fin 2012 ou le début 2013.

Le maréchal Tantaoui a annoncé d’autre part qu’il acceptait la démission du gouvernement d’Essam Charaf, intervenue dimanche à la suite des manifestations et de violences.

Il a présenté ses condoléances aux familles des 36 personnes tuées dans les violences des derniers jours.

"Les forces armées, représentées par le Conseil suprême, n’aspirent pas à gouverner et placent au-dessus de toute considération l’intérêt suprême du pays", a assuré le maréchal.

Selon lui, l’armée est "absolument prête à transmettre les rênes immédiatement et à reprendre sa mission initiale de protection de la nation si la nation le souhaite, via un référendum populaire", a-t-il dit.

Il a confirmé en outre que les élections législatives, dont la première phase doit débuter lundi prochain, auraient lieu dans les délais prévus.

EFFIGIE DU MARÉCHAL

"Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que le transfert du pouvoir à un président civil interviendrait en juillet", avait déclaré à Reuters, avant l’allocution de Tantaoui, Emad Abdel Ghafour, chef du parti salafiste Nour, l’un des hommes politiques qui ont rencontré l’état-major de l’armée.

L’élection présidentielle aura lieu en juin et la passation de pouvoir au nouveau président en juillet, a indiqué celui-ci.

La lenteur du transfert du pouvoir au civil est au coeur des revendications des manifestants qui s’opposent depuis samedi aux forces de l’ordre sur la place Tahrir.

Les affrontements ont fait 36 morts et plus de 1.250 blessés et la contestation a gagné Alexandrie et Ismaïlia.

La foule des manifestants réclame la chute du maréchal Tantaoui et une effigie du maréchal a été suspendue à un lampadaire.

"C’est évidemment insuffisant", a jugé Chadi el Ghazali Harb, un dirigeant de la Coalition de la jeunesse révolutionnaire, à propos du discours du chef du CSFA.

"Le Conseil militaire est pleinement responsable de l’échec politique que connaît aujourd’hui l’Egypte. Nous exigeons une solution privant immédiatement le CSFA de toutes ses prérogatives", a-t-il confié à Reuters.

Pour les révolutionnaires de Tahrir, les généraux doivent abandonner tout de suite leur pouvoir.

"Nous réclamons une purge complète du système et la suppression du Conseil militaire", a déclaré l’un des manifestants, Fahmy Ali.

A Alexandrie, deuxième ville du pays, des centaines de manifestants ont marché sur une base militaire en brandissant leurs chaussures à la main en signe de dégoût des propos tenus par le maréchal Tantaoui. "Où est le transfert du pouvoir ?", demandaient-ils.

"Le discours de Tantaoui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Moubarak. Il ne sert qu’à nous tromper", affirme un jeune homme de 27 ans, Youssef Chaaban.

Des heurts entre la police et des manifestants rendus furieux par l’allocution du chef de l’armée ont également éclaté à Ismaïlia, dans l’Est.

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La Grèce évalue l’impact de l’immigration générée par le printemps arabe

22 novembre 2011 - EurActiv

Les mois du printemps arabe ont été marqués par une augmentation de 50 % de l’immigration clandestine dans l’UE. Ce phénomène a eu un impact particulier en Grèce, affirment des agents d’immigration à Athènes. EurActiv Grèce a contribué à cet article.

Gil Arias Fernandez, le directeur adjoint de l’agence européenne de contrôle des frontières, Frontex, a souligné l’impact du printemps arabe sur l’immigration clandestine lors de la publication, le 16 novembre à Athènes, de chiffres relatifs aux flux d’immigrés originaires d’Afrique du Nord qui tentent d’entrer dans l’Union européenne.

Entre le 1er janvier et le 30 septembre, le nombre d’immigrés clandestins a augmenté de 50 % par rapport à la même période l’année précédente. En effet, les autorités nationales ont enregistré 112 844 immigrés cette année, contre 76 697 l’année dernière.

« Cette explosion est due à l’afflux massif d’immigrés originaires des pays d’Afrique du Nord directement vers l’Italie et Malte, au premier semestre de cette année », a expliqué M. Fernandez. Cet afflux a atteint son apogée en mars 2011, lorsque 20 000 personnes ont tenté de franchir les frontières européennes. Environ 17 000 d’entre elles venaient des pays du Maghreb.

L’itinéraire méditerranéen

Suite à cette arrivée massive, les chiffres de l’immigration clandestine ont sensiblement diminué, selon les résultats de Frontex. « À présent, le fameux itinéraire méditerranéen est presque fermé. De fait, les autorités tunisiennes ont amélioré leur contrôle des frontières et signé un accord de réadmission avec l’Italie », a déclaré M. Fernandez.

La situation s’est également améliorée s’agissant de l’immigration clandestine en provenance de la Libye. Utilisée comme une « arme de guerre » contre l’UE par le régime Khadafi, l’immigration a considérablement diminué lorsque le gouvernement national de transition a pris le contrôle de Tripoli et des autres villes.

Selon les chiffres avancés par Frontex, l’afflux d’immigrés clandestins en Europe via l’itinéraire de la Méditerranée orientale (à la frontière entre la Grèce et la Turquie) atteint presque la même intensité qu’en 2010. Les chiffres suggèrent même une diminution relative. L’année dernière, 39 000 immigrés clandestins ont été enregistrés, soit 2000 de plus que cette année.

La nouvelle tendance de l’immigration

Dans le même temps, Frontex note un changement dans l’immigration clandestine en provenance des pays du Maghreb : les immigrants préfèrent franchir la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie plutôt que la frontière maritime espagnole. « Entre le 1er janvier et le 30 octobre, la Grèce a enregistré l’arrivée de 1700 Algériens, 1000 Marocains et 300 Tunisiens. L’Espagne, quant à elle, en a enregistré l’arrivée de respectivement 900, 200 et 1 immigrés », a commenté M. Fernandez.

« Cette immigration a atteint son apogée en octobre dernier, avec 9 600 clandestins enregistrés à la frontière entre la Turquie et la Grèce. Actuellement, le nombre de détentions en Grèce atteint en moyenne 300 par jour. C’est un nombre significatif. »

La simplification de la procédure d’obtention de visa en Turquie explique en partie ce phénomène. Récemment, la Turquie a commencé à établir sa propre aire de circulation sans visa, sur le modèle de l’espace Schengen. Ankara a en effet établi des accords d’exemption de visa avec des pays comme l’Iran, la Syrie, le Yémen, la Libye, le Liban, le Maroc et la Tunisie.

« Dans ce contexte, ils peuvent rejoindre facilement Istanbul, dont l’aéroport se situe tout près de la frontière avec la Grèce. Ils la traversent avec l’aide de réseaux clandestins comme il en existe des centaines en Turquie, et qui proposent des prix nettement inférieurs », a affirmé M. Fernandez.

Le directeur adjoint de Frontex a également souligné que les vols à bas prix entre de nombreux pays d’Afrique du Nord et la Turquie, en plus de cette « politique libérale des visas », avaient contribué à cette tendance.

Frontex ne s’attend pas à un changement important du flux de clandestins traversant la frontière gréco-turque. « Ce point de vue s’explique par l’absence de centres d’accueil dans les deux pays et d’accords de réadmission avec certains pays d’origine, par la proximité d’Istanbul avec la frontière et les bas prix des vols, le régime des visas flexible de la Turquie, et l’existence de nombreux réseaux de trafic impliquant des Turques et des Grecs », a conclu M. Fernandez.

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Danielle Mitterrand, la mère des Kurdes

22 novembre 2011 - Le Monde - Blog de Guillaume Perrier

Lundi dernier, je monte dans un taxi à Diyarbakir, la grande ville kurde de l’est de la Turquie. Le chauffeur est un vieux hadji aux manières polies, les cheveux blancs, le costume élimé. Il a largement passé l’âge de la retraite. Une fois connue ma destination et ma nationalité, française, il se tourne vers moi, le regard humide. "La France... Madame Mitterrand ! Je n’oublierai jamais. C’est notre mère" dit ce vieil homme.

Les anciens, dans tout le Kurdistan se souviennent toujours avec émotion de l’ex première dame française et de son action humanitaire en faveur des Kurdes a la fin des années 80. En 1986, elle s’engage en faveur de la libération de Mehdi Zana, le maire de Diyarbakir, condamné à 14 ans de prison par la justice militaire turque pour un discours en langue kurde. Sa femme, Leyla Zana, sera elle-même emprisonnée quelques années plus tard pour des motifs similaires.

Ensuite c’est le régime baasiste de Saddam Hussein qui s’acharne contre la population kurde d’Irak, dans le Nord. Les massacres de Halabja, en 1988, furent le point culminant de cette répression, chassant des centaines de milliers de Kurdes sur les routes. Avec Bernard Kouchner, Danielle Mitterrand réclame alors l’application du droit d’ingérence. Avec France Libertés, elle n’a jamais cessé de témoigner de son engagement pour la cause kurde. Pour ses 25 ans, en mai dernier, la Fondation avait publié une rétrospective de ses actions au Kurdistan.

En 1997, c’est dans son bureau à Paris, que les deux chefs tribaux kurdes, Massoud Barzani et Jalal Talabani se réconcilient, après 5 ans de guerre fratricide.

En 2009, elle s’était rendue pour la dernière fois à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, pour y ouvrir une nouvelle école française qui porte désormais son nom.

"La mère des Kurdes" telle qu’on la surnommait souvent s’est éteinte mardi matin a Paris, a l’âge de 87 ans. Nul doute qu’à Erbil, ou à Diyarbakir, les Kurdes lui rendront un vibrant hommage.

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Parrainages : Le Pen défendue par Guéant et Mélenchon...

21 novembre 2011 - France soir

Marine Le Pen a présenté son projet samedi et a reconnu qu’elle n’avait pas encore ses 500 signatures. Aussitôt, Claude Guéant et Jean-Luc Mélenchon ont estimé qu’il fallait que la patronne du FN puisse recueillir les parrainages nécessaires.

Ce sont des soutiens surprenants mais des soutiens quand même. Claude Guéant et Jean-Luc Mélenchon ont tous les deux affirmé qu’il fallait que Marine Le Pen soit présente à l’élection présidentielle. À l’heure du recueil des parrainages, la présidente du Front National a reconnu ne pas encore avoir les 500 signatures. Une annonce qui ne réjouit pas. La gauche et la droite s’inquiètent.

Premier à s’exprimer sur ce sujet, Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé dimanche que « ce serait la démocratie » que Marine Le Pen puisse participer à l’élection du mois d’avril. « Il faut être logique. Moi, pendant des années, j’ai milité pour l’interdiction du Front national (...) et puis tous les ans, [les pouvoirs publics] versent le financement public pour que ce parti existe », a-t-il dit, lors de 12/13 Dimanche sur France 3, comme on l’interrogeait sur les inquiétudes de la présidente du FN sur l’obtention des parrainages.

Il a ensuite ajouté : « donc, le parti Front national a le droit d’être présent dans les élections, c’est ce qui a été décidé. Pas par moi, mais ça a été décidé ». Jean-Luc Mélenchon a affirmé que, pour sa part, il était « pour combattre les Le Pen, père, fille et petite-fille sur le terrain des idées ». Même son de cloche à droite.

Guéant aussi

Claude Guéant s’est donc également élevé en chantre de la démocratie. Il a ainsi estimé dimanche qu’« éliminer la possibilité de candidature de quelqu’un qui représente 17-18% des voix pose problème ».

« On verra », a répliqué le ministre de l’Intérieur au cours de l’émission Radio France Politique, comme il était interrogé sur la demande de la présidente du FN de faire en sorte que les parrainages ne soient pas rendus publics. Il a « noté qu’à chaque fois le candidat FN a dû mal à rassembler les signatures ». Ce sera encore le cas pour 2012, mais nul doute que les deux hommes auront été entendus par les maires hésitants.

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Faute de financements, l’OIM ferme son bureau calaisien

19 novembre 2011 - La Voix du Nord - D. S.

Installée à Calais depuis 2006, la cellule locale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ...

va fermer ses portes le 30 novembre. Le déménagement de la structure, chargée d’informer les migrants sur les dangers d’un passage vers l’Angleterre, aura lieu jeudi. « Notre dernier programme, financé par les Britanniques, arrive à son terme et nous n’avons trouvé aucun appel d’offres qui corresponde à ce que l’on propose à Calais », souligne Nazanine Nozaria, coordinatrice de projets pour l’organisation intergouvernementale, basée à Genève (Suisse).

L’annonce de cette décision s’est faite par le biais d’une conférence de presse, hier après-midi, au siège calaisien de l’organisme, rue des Quatre-Coins. La structure emploie une seule personne à Calais : la Boulonnaise Nazénine Laiji. « Depuis 2006, grâce à nous, près de 330 migrants ont bénéficié de l’aide à la réinsertion après le retour volontaire dans leur pays, avec globalement de très bons résultats », a souligné Nazanine Nozarian. Nazénine Laiji s’est quant à elle félicitée d’avoir « fait évoluer la perception de l’aide au retour volontaire dans l’esprit des migrants ». Un dispositif qui, en l’absence de l’OIM, sera assuré par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFFII), basé dans les locaux du commissariat central de Calais.

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Trois millions d’Afghans risquent famine ou malnutrition, selon des ONG

18 novembre 2011 - 20 Minutes - Reuters

Jusqu’à trois millions d’Afghans risquent la famine ou la malnutrition en raison d’une grave sécheresse qui a détruit 80% des récoltes de blé dans le nord, le nord-est et l’ouest de l’Afghanistan, ont averti ce vendredi des ONG. La situation est d’autant plus préoccupante que l’hiver approche et que les chutes de neige couperont l’accès à ces régions dans quelques semaines, soulignent ces neuf organisations humanitaires, dont Oxfam et Save the Children.

« Les villageois nous disent que la sécheresse a tout détruit cette année. Leurs stocks de nourriture sont déjà faibles et ils s’inquiètent pour les prochains mois », a déclaré le directeur d’Oxfam pour l’Afghanistan, Manohar Shenoy, dans un communiqué. En prévision de l’hiver, les populations réduisent leurs repas, franchissent la frontière pour gagner l’Iran ou le Pakistan ou s’endettent pour acheter à manger.

Quatorze des 34 provinces afghanes ont été affectées par la sécheresse. Un appel lancé en octobre par les Nations unies pour récolter 142 millions de dollars n’a été pour l’instant financé par les donateurs internationaux qu’à hauteur de 7%.

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Syrie : "Assad reste sourd, il faut accroître la pression"

18 novembre 2011 - L’Express - AFP

Les troupes sont intervenues contre les contestataires ce vendredi, à la veille de l’expiration d’un ultimatum lancé par la Ligue arabe. La pression internationale, sans effet pour le moment sur le régime syrien, s’accentue.

La police tire sur la foule

Les forces de sécurité ont tiré pour disperser des milliers de Syriens qui manifestaient contre le régime dans de nombreuses villes, ce vendredi. Ces tirs auraient fait au moins seize morts, dont un enfant, et une vingtaine de blessés, ont rapporté des militants syriens. Un bilan qui ne cesse de s’alourdir.

Selon un précédent bilan, deux manifestants ont été tués par les tirs à Homs (centre), un haut lieu de la contestation. Cinq personnes, dont un enfant, ont péri sous les balles à Deraa (sud), où est née la révolte populaire le 15 mars. Trois manifestants ont été tués dans la région de Damas et un autre à Hama, détaillent l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) et les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les contestataires.

Des dizaines de personnes ont été en outre blessées : 17 lors d’une manifestation dans la province d’Idleb (nord-ouest), cinq à Homs et quatre lors d’un rassemblement à Harasta, dans la banlieue de Damas, a précisé l’OSDH. La télévision d’Etat syrienne a de son côté affirmé que trois membres des forces de sécurité avaient été tués dans une attaque à la bombe à Hama (centre).

Les manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes du pays malgré le déploiement massif des forces de sécurité. Sur leur page Facebook, les militants pro-démocratie ont placé la journée sous le slogan "l’expulsion des ambassadeurs". "Hommes libres, chassez ces ambassadeurs du crime", écrivent-ils en appelant à des manifestations massives qui, comme tous les vendredis, commencent après la prière hebdomadaire de midi.

Que font la Ligue arabe et l’ONU ?

Ces nouvelles violences interviennent à la veille de l’expiration d’un ultimatum lancé par la Ligue arabe. Elle a donné jusqu’à samedi au régime syrien pour cesser les violences contre les civils sous peine de sanctions économiques, alors que tous les vendredis les troupes tirent pour disperser les manifestants. L’intransigeance des Arabes vient du fait que Damas ne respecte pas, contrairement à sa promesse, le plan de sortie de crise arabe qui prévoyait la fin des violences, le retrait des troupes des villes, la libération de milliers de détenus et l’envoi d’observateurs arabes.

Mais le régime reste inflexible, malgré les pressions internationales et arabes pour un arrêt des violences et un départ de Bachar al-Assad qui vont croissantes. Face aux divergences sur le dossier syrien, Paris, Berlin et Londres veulent présenter au Comité des droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU une résolution condamnant les agissements du régime. Un vote devrait intervenir mardi. Le succès d’une telle démarche pourrait augmenter la pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU.

Paris et Moscou affichent leurs divergences

Après les déclarations de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, disant qu’il était "temps pour le président Assad de démissionner", le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé s’est exprimé ce vendredi. Il a déclaré que "le moment est venu d’accentuer les sanctions" contre le régime syrien, "qui n’a rien voulu savoir". "La situation n’est pas tenable", et "la poursuite de la répression est inacceptable", a ajouté Juppé lors d’une visite à Ankara. "Il n’est pas normal que le Conseil de sécurité (de l’ONU) ne se soit pas prononcé jusqu’à présent".

"J’espère que ceux qui bloquent toute résolution prendront conscience de la réalité", a encore déclaré Alain Juppé. Une allusion claire à la Russie et à la Chine, qui disposent d’un veto au Conseil de sécurité de l’ONU. Ces deux pays continuent de refuser toute ingérence étrangère en Syrie et de croire à un dialogue entre le pouvoir et l’opposition en dépit des violences qui ont fait plus de 3500 morts en huit mois de révolte selon l’ONU.

Vladimir Poutine, Premier ministre russe, a répondu ce vendredi, lors d’une conférence de presse avec son homologue français François Fillon, à Moscou. "Nous appelons à la retenue et à la précaution, c’est notre position" sur la Syrie. Moscou refuse toute sanction contre le régime syrien, estimant que l’opposition est aussi responsable des violences. Et ce vendredi, le quotidien israélien Haaretz affirme que Moscou aurait déployé des navires russes pour protéger son allié syrien en cas d’intervention internationale.

Quant à François Fillon, il a haussé le ton de son côté. "Nous considérons que la situation est de plus en plus dramatique. Bachar al-Assad est resté sourd aux appels de la communauté internationale, il n’a pas donné suite aux promesses de réformes, les massacres se poursuivent", a-t-il déclaré. "Nous pensons qu’il est indispensable d’accroître la pression internationale" a-t-il dit sans préciser comment et en quels termes.

Bientôt un "groupe de contact" ?

La France intensifie ses contacts diplomatiques sur la Syrie depuis quelques jours via notamment, selon des sources concordantes, une réunion organisée ce vendredi au Quai d’Orsay avec ses partenaires américain, britannique, allemand, turc et de plusieurs pays arabes. "Je ne confirme rien", a dit vendredi lors d’un point-presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Selon Le Nouvel Observateur, cette réunion prévue à 16h30, vise à mieux coordonner l’action internationale.

Sous couvert d’anonymat, un responsable français assure qu’il ne s’agit pas dans l’immédiat de préparer les bases de la création d’un "groupe de contact" sur la Syrie à l’image de celui qui avait été créé pour la Libye, comme l’ont affirmé certains médias. "On n’a pas à l’esprit un dialogue institutionnel", souligne-t-il, mettant en avant la nécessité de "contacts informels". "Nous avons décidé d’intensifier notre dialogue" avec les partenaires occidentaux et arabes de la France, précise cependant ce responsable.

Vers une "guerre civile" ?

Ces nouvelles manifestations surviennent aussi au moment où les craintes d’une guerre civile s’amplifient. La révolte populaire, qui s’exprimait jusqu’ici à travers des manifestations contre le régime, devient de plus en plus militarisée avec l’intensification des opérations de l’Armée Libre de Syrie (ASL) regroupant des soldats insoumis qui ont mené des attaques inédites aux roquettes RPG contre des centres des services secrets et du parti Baas au pouvoir.

"Plus la communauté internationale piétine et la Ligue arabe tarde à forcer la Syrie à agir, plus on se dirige vers ce scénario", affirme Salman Shaikh, directeur du Brookings Doha center. "Face à l’instransigeance de pays comme la Russie, on se retrouvera dans une situation où personne ne voudra plus parler politique", ajoute-t-il. "Les Syriens "commenceront à se battre entre eux".

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France terre d’asile publie, en partenariat avec Emmaüs Solidarité, son cahier du social n°30

18 novembre 2011 - France Terre d’Asile

Le Paris des Afghans : regard sur une catégorie invisible et précaire d’exilés du 10e arrondissement

« Je ne vis pas comme un être humain ici et je ne peux pas retourner dans mon pays et auprès des miens ». « Qu’est-ce que les droits de l’homme ? Ici, on ne meurt pas qu’une fois comme en Afghanistan, on meurt toutes les secondes. Si j’ai commis un crime qu’on m’amène en prison ! » Ce sont avec ces mots que des jeunes afghans décrivent leur situation à Paris dans une étude publiée par France terre d’asile et Emmaüs solidarité.

Cette enquête de terrain sur la situation des exilés afghans du 10e arrondissement de Paris, réalisée à partir de l’expérience du Kiosque, un service d’accueil, d’orientation et d’aide administrative de France terre d’asile et d’Emmaüs solidarité, décrit et dénonce les effets dramatiques et absurdes de la politique française de mise en œuvre du règlement Dublin II qui s’apparente à un renoncement à notre devoir de protéger les personnes persécutées.

Télécharger l’étude
Prix à l’unité (pièce) : €7.00 Commander

Solidarités Baskets : les centres sociaux du Calaisis se mobilisent pour les migrants

16 novembre 2011 -

Dans le cadre de l’Université Fédérale des Centres Sociaux, organisée à Sangatte fin Septembre 2011 (cliquez ici pour lire le compte-rendu), la fédération du Pas-de-Calais, co-organisatrice de l’évènement, a décidé de mettre en lumière un phénomène local qui résonnait avec la thématique de la dignité humaine choisie pour cette Université : la situation des migrants dans le Calaisis. Qui sont-ils ? Pourquoi viennent-ils ? Que vivent-ils au quotidien ? Quels sont les problèmes rencontrés par les associations qui les aident à surmonter cette période de transit ?

Pour évoquer ce phénomène, la fédération avait installé deux expositions de photos ; l’une réalisée par Luciane Delefortrie et intitulée « La Vie dans les squats » ; la seconde réalisée par François Legeait, intitulée « Destins clandestins » et ayant fait l’objet d’un livre aux éditions de Juillet.

Par ailleurs, la fédération avait convié pour une soirée-débat les représentants de plusieurs associations d’aide aux migrants (Salaam, l’Auberge des migrants et la Marmite aux idées) ainsi qu’un jeune migrant, Jamal Bakhri, désormais installé dans le Nord, dont le témoignage a énormément touché l’assistance. Cliquez ci-dessous sur le symbole lecture pour visionner le témoignage de Jamal (9 mn) :

Après l’indignation, l’engagement

Fort du lien établi à cette occasion avec les associations d’aide aux migrants, les centres sociaux du Calaisis, appuyés par leur fédération, ont décidé de s’engager en faveur des migrants en lançant l’opération Solidarité baskets. David Sezille, délégué de la fédération des centres sociaux du Pas-de-Calais revient sur la genèse de cette opération :

Lors des réunions de préparation de l’Université fédérale avec les centres sociaux du Calaisis, il nous a paru évident qu’il fallait faire ressortir à cette occasion la situation des migrants dans le territoire. Du coup, nous avons pris contact avec les associations d’aide aux migrants afin de préparer cette soirée et, de fil en aiguille, nous avons croisé nos valeurs, nos méthodes et conclu que nous avions énormément de points communs et qu’il fallait aller ensemble au-delà de cette soirée. L’une des difficultés récurrentes exprimées par ces associations était la difficulté à se procurer des chaussures pour les migrants. En effet, les migrants parcourent depuis leur pays d’origine, mais aussi durant leur séjour temporaire et contraint en France, de nombreux kilomètres à pied ; ainsi est née l’opération Solidarité basket. Nous invitons en effet les habitants du Calaisis à venir déposer des chaussures pouvant servir aux migrants dans les centres sociaux du territoires.

9 points de collecte ont été mis en place dans le département, dont la liste est disponible sur cette page. Un site internet a en effet été mis en place pour promouvoir l’opération à cette adresse : http://solidaritebaskets.centres-sociaux.fr/. Une page Facebook est également régulièrement alimentée et le lancement de l’opération a fait l’objet d’un article dans la Voix du Nord. Nous vous tiendrons informés du bilan de l’opération.

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Les migrants et la fontaine de Calais

16 novembre 2011 - L’Humanité - La chronique cinéma d’Emile Breton

Qu’ils reposent en révolte, de Sylvain George. France, noir et blanc, 2010, 2 h 33.

D’abord la fontaine. C’est une borne-fontaine urbaine, modèle courant. On la découvre dans le premier quart d’heure du film, au bord d’un canal où des jeunes 
gens se baignent. Ils se savonnent, se rincent avec 
une bouteille en plastique remplie à son bec. Ils rient 
à s’éclabousser. Des vacances ? C’est à croire. Un beau matin de paix, pour des garçons joyeux, et le beffroi, loin derrière le canal, a l’air exotique dans ce Sud retrouvé. On la retrouve, la fontaine, près de deux heures 
plus tard dans le film. La nuit est tombée, elle coule 
pour rien. Pour personne. De l’autre côté du canal 
passe un car de police, avertisseur hurlant. Désolation 
d’une nuit qu’on sait froide. Entre ces deux plans, 
du jour à la nuit, on en aura beaucoup appris sur 
les jeunes baigneurs du canal ou les autres migrants 
qui vivent à Calais, dans 
la «  jungle  » de Sangatte, dans l’espoir d’un passage en Grande-Bretagne. 
On les aura vus se cacher des patrouilles de police, sinistre jeu de gendarmes et de voleurs dans un parc fait pour les joies du dimanche. Ils ont fait rougir sur la braise des boulons, pour effacer leurs empreintes digitales, chairs brûlées, stries purulentes, doigts rendus monstrueux par cette automutilation qui devrait 
les faire échapper aux fichiers tenus à jour. D’autres ont raconté leur vie jusqu’ici, l’Afrique, les déserts traversés, la Méditerranée, ils ont montré les photos d’amis morts en chemin. L’un d’eux a dit, parce qu’il n’est pas 
arrivé à se glisser au-dessus des essieux d’un camion pour la Grande-Bretagne : «  Et après tout ça, c’est ici que je vais mourir.  » Il recommencera demain à guetter le bon camion. Malgré les chiens du port, les rondes de police. En mer passe un ferry-boat, tous ponts allumés. 
«  E la nave va  ». Ce rêve de lumière n’est pas pour eux, 
traqués dans l’ombre.

Tout cela on l’a vu, en deux heures trente de film, 
et le saccage, ministre à la parade, de leur jungle, étrange camp de tentes et bidonvilles où même 
une mosquée de carton avait trouvé sa place. 
La sauvagerie de cette expulsion, les bulldozers s’acharnant sur les pauvres restes de ce qui fut 
lieu de vie. Et l’on a vu, surtout, la fierté de ces hommes, cinq Érythréens chantant la Vierge Marie dans l’exode au désert. Et il est bien évident que ce chant, c’est eux qui l’ont mis en scène pour la caméra. Ils concluent 
à l’adresse de celui qui les filmait : «  Merci, maintenant nous sommes prêts à tout perdre.  » Et ce n’est pas, 
loin de là, le seul exemple de partage de l’image, 
tant ces hommes rencontrés, jeunes pour la plupart, ont tenu à diriger le portrait qu’ils voulaient laisser d’eux. Ainsi, tout autant qu’eux, le film refuse, repousse la compassion. C’est eux, les héros de ce temps d’abjection, pas le ministre chafouin, épaules rondes, teint blême d’un petit matin qu’on ne peut croire 
de conscience inquiète, qui vient parler de dignité 
devant les caméras.

Alors, tout cela bien clair, bien entendu, pourquoi avoir parlé d’abord de cette fontaine qui, témoin 
de baignades un matin de printemps, finit un soir d’hiver, à Calais, par n’être plus qu’une triste borne abandonnée ? Peut-être parce que c’est elle qui dit que, au-delà de la dénonciation de l’insupportable, Qu’ils reposent en révolte est un film, qui vit, qui respire 
à son rythme tout en laissant au spectateur liberté 
de le prolonger, de se projeter vers un monde 
où les fontaines couleraient pour tous. Ou peut-être parce qu’on a aimé que, d’entrée, ce bonheur de baignade 
ait su s’affirmer contre tous les clichés en la matière.

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Qu’ils reposent en révolte

15 novembre 2011 - Les Inrocks

Qu’ils reposent en révolte de Sylvain George - 2011
Un documentaire d’une puissance expressive sidérante sur les migrants de Calais.

Pendant plus de trois ans, entre juillet 2007 et janvier 2011, Sylvain George a filmé les migrants de la ville de Calais.

Par fragments syncopés (Archie Shepp a discrètement déposé sa musique sur le film) pour la plupart dépourvus de réels dialogues – quand il y en a ils sont souvent lointains – entre migrants d’origines diverses, sans commentaire explicatifs, Qu’ils reposent en révolte décrit la vie de ces sans-papiers sans domicile qui fuient la police française, dorment où ils peuvent, etc.

Les mots parfois tuent.

Au XIXe siècle, Victor Hugo écrit Les Misérables ; à la fin du XXe siècle, un Premier ministre de gauche, Michel Rocard, évoque “la misère du monde”. Le glissement sémantique est grave.

La pire manière de qualifier Qu’ils reposent en révolte serait peut-être de le dire militant. Non parce que la militance serait une honte, au contraire, mais parce que le mot aujourd’hui, grâce à une rhétorique patiemment édifiée par la droite, est devenu un enclos où l’on entend parquer tous ceux qui ont la volonté de se révolter.

Sylvain George est avant tout un cinéaste, un vrai. Il n’y a pas de migration dans son film, mais des individus qui migrent. De là la beauté flagrante, cinématographique, de Qu’ils reposent en révolte.

Il faut absolument dire deux mots de l’image : un noir et blanc extrêmement contrasté, des effets de ralenti en fin de plan, des contre-plongées. Le miracle, le talent, c’est que le film ne tombe jamais, au grand jamais, dans l’exercice arty mais demeure dans l’expression la plus juste d’une vérité immédiate.

Il vous sera impossible d’oublier ces longs plans

où, sans aucun pathos, Sylvain George filme en gros plan des hommes à la peau sombre tenter de faire disparaître leurs empreintes digitales à l’aide d’un rasoir jetable ou d’une vis chauffée à blanc afin que l’on ne puisse pas les identifier, les faire entrer dans un fichier général européen.

Tout cela avec un sourire un peu triste et fataliste, comme si ce n’était rien d’être obligé d’en passer par là, de s’ouvrir soi-même sa peau noire en y laissant des cicatrices blanches pour faire disparaître son identité, ce que l’on est.

La scène que nous venons de décrire n’est pourtant pas montée en épingle comme une scène choc insolente et obscène, mais comme une petite partie dans un grand tout de plus de 2 heures 30 d’une pâte formelle, humaine et expressive sidérante, sans effet de cinéma tonitruant, sans putasserie aucune.

Le film bouleverse, oui, mais tout en respectant à la fois la dignité de ceux qu’il filme et de ceux qui le regardent. Au cinéma, l’intelligence est la meilleure consolatrice.

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Pas d’autre issue que la fuite

14 novembre 2011 - Courrier International - El Pais - Angeles Espinosa

Etudiants, ingénieurs, artistes, beaucoup de jeunes adultes iraniens veulent quitter le pays à tout prix. Et ce ne sont plus seulement les militants politiques qui cherchent à partir, mais aussi des cadres privés d’avenir professionnel et personnel, témoigne El País.

“Nous ne sommes pas engagées en politique mais la situation est devenue trop triste. Il n’y a aucun avenir”, confient F. et sa sœur M., respectivement âgées de 25 et 28.ans. Les deux jeunes femmes sont artistes. “L’absence de liberté nous mine”, résument-elles en expliquant qu’elles ont entamé des démarches afin d’émigrer au Canada. Depuis la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad il y a deux ans, des milliers de jeunes ont comme elles décidé de quitter l’Iran. Il n’y a pas de chiffres officiels, mais les ambassades européennes à Téhéran confirment que les demandes de visas d’étudiants ont fortement augmenté. “Nous ignorons s’ils comptent revenir, mais il ne fait aucun doute que de nombreux jeunes veulent quitter le pays”, signale un fonctionnaire d’un consulat. Pour le gouvernement iranien, ce phénomène est une “exagération de journalistes”, selon la formule du ministre de l’Education. Et pourtant, l’ancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani en a fait état l’été dernier lors d’une réunion avec un groupe de jeunes diplômés. “Le comportement de certains responsables politiques engendre une fuite des cerveaux”, a-t-il déclaré.

Un professeur d’une école de langues privée de Téhéran où les inscriptions ne cessent d’augmenter depuis 2009 confirme que 80 % de ses élèves “apprennent une deuxième langue étrangère afin de pouvoir quitter le pays”. C’est le cas du couple Maryam et Rezo*, 30 ans. Respectivement architecte et urbaniste, ils cherchent à parfaire leur connaissance de l’anglais. “Avant, nous travaillions dans notre secteur mais avec la dégradation de la situation économique, nous avons dû accepter des emplois ne correspondant pas à notre formation”, expliquent-ils. Aujourd’hui, l’inflation, qu’ils qualifient de “vertigineuse”, l’absence de méritocratie (“pas d’ascension sociale et professionnelle sans être pistonné et sans un bon carnet d’adresses”) et le peu de droits civiques les ont conduits à entreprendre des démarches pour émigrer vers un pays occidental.

Leur objectif ? “Pouvoir progresser professionnellement grâce à nos compétences et vivre dans un pays où l’on respecte la dignité humaine.”

Comme la majorité des personnes interrogées dans la capitale iranienne, ces jeunes gens ne sont pas des militants politiques mais ils disent se sentir proches des réformistes. “Nous voulons la séparation de la religion et de la politique ainsi qu’un gouvernement élu par le peuple”, soulignent-ils. Pour l’instant, ils ne sont “pas très optimistes” sur d’éventuels changements en Iran et ne comptent pas revenir dans un futur proche.

Ce phénomène de fuite n’est pas nouveau. Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) estimait déjà en 2006 que cette saignée des talents coûtait au pays plus de 29 milliards d’euros par an. Mais les choses vont encore plus loin. Il ne s’agit plus seulement d’activistes politiques et de militants des droits de l’homme qui ont dû choisir l’exil pour éviter la prison. Ou de ceux qui, après un séjour en prison, ont préféré payer un passeur pour se rendre en Turquie et y demander le statut de réfugié. Non, il s’agit de jeunes diplômés qui parlent une ou deux langues étrangères et qui ne croient plus en l’avenir de leur pays. Le cas d’Ali*, 30 ans, ingénieur en mécanique qui travaille dans le secteur des hydrocarbures (l’un des mieux payés du pays), confirme que ces exils volontaires répondent à l’absence de perspectives à titre personnel et social. “Dans ce pays, tout s’oppose à notre développement, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel”, déplore cet ingénieur qui parle anglais et français. Ali a toujours eu en tête d’émigrer, mais jusqu’à présent les liens familiaux le retenaient. Aujourd’hui, il est prêt à sauter le pas. “Je veux vivre dans une société où mon travail sera récompensé et dans un environnement tranquille pour élever mes enfants”, justifie-t-il.

“Des enfants ? Pour quoi faire ?” lâche avec amertume Z., une informaticienne qui trouve la vie en Iran de plus en plus insupportable. Mariée avec un cadre, elle a beau bénéficier d’une bonne situation économique, elle envisage de recommencer sa vie dans un autre endroit du globe. “Ce pays s’enfonce chaque jour davantage.”

“Le gouvernement s’immisce dans les aspects les plus intimes de notre vie, et on se sent comme étranger à ce pays et à ses institutions”, résume Hosein*, fonctionnaire et célibataire. Ce jeune ingénieur civil de 29 ans essaie depuis trois ans d’obtenir un permis de travail à l’étranger. Il veut s’éloigner mais se dit “prisonnier” des difficultés que rencontrent ses habitants “pour obtenir des visas dans 90 % des pays du monde”.

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Repères

La vie quotidienne est difficile pour la plupart des Iraniens. Travail, logement, accès à Internet, tout relève du parcours du combattant. Pour louer un appartement, il faut ainsi verser une caution exorbitante que très peu d’Iraniens peuvent payer, même s’ils sont salariés. De ce fait, nombre de jeunes couples mariés vivent chez leurs parents. Internet est censuré et son accès contrôlé : l’été dernier, les autorités ont annoncé la création d’un “Internet 100 % iranien”,

évidemment contrôlé et filtré par l’Etat, et notamment par les gardiens de la révolution, les pasdarans. Ces derniers détiennent une part majoritaire du secteur des télécommunications du pays. Ces jours-ci, l’introduction sur le marché iranien de deux nouveaux réseaux 3G pour smartphones a permis au pouvoir iranien de renforcer ce contrôle en ligne, notamment grâce à la géolocalisation des utilisateurs.

Les centres sociaux du Pas-de-Calais lancent l’opération Solidarité baskets

12 novembre 2011 - La Voix du Nord

Mercredi soir, le centre social et culturel Marie-Jeanne Bassot accueillait dans ses locaux les représentants de leur fédération ...

ainsi que ceux des associations Salam, l’Auberge des migrants et la Marmite aux idées.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’ensemble des centres sociaux du Pas-de-Calais de lancer la grande opération Solidarité baskets. Cette démarche est effectivement dirigée en faveur des migrants. « L’idée est partie lors de nos dernières universités fédérales nationales fin septembre à Sangatte. Nous avions évoqué la remontée des indignations. Le soutien à la situation des migrants nous semble évident par rapport aux valeurs de la fédération. Des valeurs qui sont la dignité, la solidarité et la démocratie ». affirme David Sezille, délégué à la fédération des centres sociaux, qui aura la mission de conduire l’opération auprès des vingt-trois centres sociaux du département. L’objectif est de collecter des chaussures ou des baskets en faveur des migrants. Il a été défini après des discussions avec les représentants des associations d’aide aux migrants. « Ces personnes parcourent des milliers de kilomètres. Leurs chaussures sont usées. Lorsqu’ils sortent du centre de rétention de Coquelles, certains reviennent avec une seule chaussure. Nous entendons trop souvent : shoes problem. Les chaussures manquent », explique Sylvie Copyans, secrétaire générale de Salam Nord - Pas-de-Calais.

Si les centres sociaux du département se mobilisent, ils espèrent que leur appel sera entendu par la population. La collecte cible plus particulièrement les baskets allant du 41 au 47. Les dons peuvent être déposés dans neuf centres sociaux du Pas-de-Calais. •

Dans le Calaisis : centre social et culturel Marie-Jeanne Bassot de Sangatte, 1578 chemin départemental. Centre social Matisse à Calais, 19 rue Matisse. Centre social Espace Fort de Calais, 2 bis rue d’Ajaccio.

Toutes les informations sur l’opération : www.solidaritebaskets.centres-sociaux.fr

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Immigration : Nouvelle manifestation d’étudiants étrangers contre la circulaire Guéant

12 novembre 2011 - 20 Minutes - AFP

Plusieurs centaines d’étudiants étrangers diplômés ont manifesté ce samedi à Paris pour réclamer le retrait de la circulaire Guéant qui restreint leur possibilité de travailler en France après leurs études. A la suite de cette circulaire du 31 mai, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, n’ont pu obtenir un statut de salarié pour travailler en France, un sujet d’inquiétude relayé par les universités et grandes écoles.
« Students of the world, Do not come to France »

A l’appel du Collectif du 31 mai, de la CGT, de l’Unef et de la Confédération étudiante, plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés à quelques pas du ministère du Travail, derrière une banderole proclamant : « Etudiants étrangers indésirables : diplômés, recrutés, expulsés. Le collectif du 31 mai exige le retrait immédiat de la circulaire Guéant. Non à la mort de la mobilité internationale, oui à l’ouverture et au rayonnement de la France ».

De nombreux manifestants portaient des pancartes autour du cou : « Doctorat Paris, humiliés à la préfecture de Nanterre », « Master 2 Sorbonne, traînée dans la boue pendant 10 mois », « Sciences Eco Paris XVIII, bientôt expulsée », ou encore « Ingénieur en informatique, clandestine ». Les manifestants, dont des étudiants français de la Sorbonne, HEC ou Sciences Po, venus apporter leur soutien, ont appelé les étudiants du monde entier à ne pas venir en France : « Students of the world, Do not come to France », ont-ils scandé.
Deuxième rassemblement en un mois

Cette manifestation intervient après un premier rassemblement qui avait réuni environ 500 personnes devant la Sorbonne le 13 octobre. Ce jour là, le collectif et la Confédération des grandes écoles (CGE) avaient obtenu du ministère de l’enseignement supérieur un réexamen de certains dossiers d’étudiants.

Sur environ 500 dossiers transmis au ministère, on recense jusqu’à présent « une soixantaine de cas traités positivement, une centaine de refus, et une centaine de cas qui ont eu des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) » non exécutées, a expliqué à l’AFP la porte-parole du Collectif Fatma Chouaieb.

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Ilyès : la mobilisation a payé

11 novembre 2011 - Le Journal de Saône et Loire - Marion Giouse

Hier, la préfecture a invité Ilyès Benyoucef à déposer une demande de visa long séjour. La forte mobilisation qui a secoué le Bassin minier cette semaine aura finalement porté ses fruits.

à la demande du ministre de l’Intérieur Claude Guéant et à titre « exceptionnel et humanitaire », la préfecture a fait machine arrière hier en « invitant » Ilyès Benyoucef à « déposer une demande de visa long séjour ».

Scolarisé en 1 ere S au lycée Parriat depuis janvier 2011, le jeune algérien avait été reconduit à la frontière mercredi 2 novembre car sa majorité ne lui permettait pas de bénéficier d’une admission au séjour, en dépit de sa scolarisation et la présence en France de ses deux parents et de ses deux frères. Malgré une demande de recours gracieux (semble-t-il égarée en préfecture), l’obligation de quitter le territoire était finalement arrivée dans la boîte aux lettres des Benyoucef.

Si l’État a fait finalement le choix d’interpréter plus souplement les textes, c’est sans doute un effet direct de la mobilisation généreuse du Bassin minier avec trois rassemblements en une semaine de 700 personnes, puis 300, puis 600. D’abord porté par les lycéens, le mouvement spontané a également été soutenu par la Ligue des droits de l’homme de Montceau et par RESF dont la pétition avait déjà récolté près de 3500 signatures mercredi. Face à ce mouvement de soutien qui commençait à se structurer, la préfecture avait rétorqué (dans un communiqué paru dans nos colonnes le 8 novembre) que cette décision ne portait pas atteinte « à la vie privée et familiale » d’Ilyès.
Ilyès est impatient de revenir à Montceau

Or, Toufik Benyoucef, le père, mûrit depuis plusieurs d’années un projet pour sa famille : « Avec mon épouse, nous voulions venir en France avant tout pour assurer une bonne scolarité à nos enfants », déclare-t-il, expliquant que la situation scolaire et universitaire se dégrade en Algérie où « la question religieuse domine tout. » Je ne suis pas là pour profiter des aides sociales, s’empresse-t-il d’ajouter. Je suis chirurgien-dentiste et ma femme est éducatrice de jeunes enfants. Nous avons tous les deux des autorisations de travailler. » Le papa remercie « ce bel élan de solidarité, qui montre que la France est restée un grand pays. Un pays de liberté d’expression, ajoute-t-il. Je suis fier que mes enfants puissent s’épanouir dans ce contexte. »

De son côté Ilyès, actuellement chez ses grands-parents en Algérie, est impatient de revenir à Montceau pour « retourner étudier au lycée ».

Il devrait pouvoir rattraper rapidement son retard car ses camarades de classe se sont relayés pour lui « prendre ses cours » pendant son absence. À Parriat, presque personne n’était au courant de la situation précaire du jeune garçon, pas même son professeur principal. « Ilyès avait honte, il n’en a jamais parlé à personne, témoigne sa mère, Hinda Benyoucef. C’est sa gentillesse et sa bonne éducation qui l’ont sauvé. »

« Finalement le gouvernement est revenu à la raison, souligne le maire Didier Mathus dont le recours auprès du Premier ministre a pu également peser dans la balance. Il n’était pas acceptable qu’on interrompe les études d’un jeune qui a une perspective de vie meilleure. »

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Quand Guéant met la langue sous contrôle

11 novembre 2011 - Humanité

Le ministre de l’Intérieur veut créer une filière « français langue d’intégration ».

Claude Guéant est ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales, de l’Immigration… et bientôt ministre de l’Apprentissage du français pour étrangers !

Par un décret daté du 11 octobre dernier, le ministre place sous tutelle à compter du 1er janvier 2012 les organismes offrant aux migrants des formations en français langue étrangère. Pour continuer d’agir auprès des sans-papiers, ils devront dorénavant obtenir un label délivré par la place Beauvau, qui souhaite aussi la création d’un master de formation dans les facs intitulés «  français langue d’intégration  ». Ou plutôt «  Flic  », pour «  français langue d’étrangère controlée  », ont ironisé plus de soixante-dix universitaires, qui ont dénoncé, dans une pétition diffusée hier, le contrôle accru du ministère de l’Intérieur sur le contenu des formations en français langues étrangères (FLE), délivrées par les universités. Une mesure prise sans aucun doute pour s’assurer que la hausse du niveau de français imposée à la mi-octobre pour obtenir la naturalisation à un seuil très élevé (note B1 au regard du barème européen des langues) soit bien suivie d’effet, à savoir une plus grande limitation de l’immigration légale.

Non content de créer un diplôme de «  français langue d’intégration  » qui « ne correspond à aucune catégorie scientifique », le ministère de l’Intérieur envoie le message que « l’on apprend une langue uniquement pour avoir des papiers , regrette Catherine Carlo, du département FLE à l’université Paris-VIII de Saint-Denis, et signataire de la pétition. On n’apprend pas le français pour se mettre dans le rail ni parce que l’on a une kalachnikov dans le dos ! » Ancienne chargée de formation à la Cimade et doctorante à Paris-III, Véronique Laurens craint que le ministère, en imposant ce label, « prive de financement certains organismes de formation pourtant essentiels sur certains territoires ».

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Evacuation d’un squatrue des Quatre-Coins en attendant la destruction des bâtiments

10 novembre 2011 - La Voix du Nord

Routes barrées, policiers à chaque rue, un huissier de justice... Hier matin, vers 8 h, le bout de la rue des Quatre-Coins était le théâtre d’une intervention massive de forces de l’ordre pour l’évacuation du « squat Noyon » dans le centre-ville de Calais par des migrants. Une cinquantaine de candidats à l’exil ont été pris en charge par les services de la sous-préfecture (lire ci-dessous) après une heure d’intervention. Après avoir défoncé la porte d’entrée d’une maison individuelle située rue des Quatre-Coins et appartenant à la ville de Calais, les policiers ont fait sortir les personnes qui y avaient trouvé refuge depuis plusieurs mois. D’autres ont évacué les lieux en passant par les cours qui donnent dans la friche Pagniez, rasée depuis la dernière opération de démantèlement.
C’est essentiellement pour des raisons de sécurité et de salubrité que cette intervention a été demandée par les propriétaires. Les migrants ont pu récupérer leurs affaires. L’opération terminée, des entreprises ont muré les accès aux différents bâtiments. « Une équipe de gardiennage va prendre le relais, 24 h/24, afin d’éviter que ces personnes reviennent », assure le sous-préfet qui rappelle qu’il travaille, avec la mairie, « sur le plan Grand froid qui ne s’adresse pas seulement aux migrants mais à toutes les personnes dans le besoin ».

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Immigration : Londres baisse la garde.

9 novembre 2011 - Le Figaro.

Pour le deuxième jour consécutif, la ministre de l’Intérieur britannique Theresa May s’est retrouvée mardi sur la sellette à la Chambre des communes. La révélation d’un scandale sur un relâchement des contrôles d’immigration a déjà provoqué la suspension du patron de la police des frontières et de deux autres responsables la semaine dernière. Embarrassant pour David Cameron, qui fait de la maîtrise de l’immigration l’une de ses priorités.

Lundi, Theresa May a admis sa responsabilité, reconnaissant avoir personnellement autorisé une procédure allégée d’entrée sur le territoire. Mardi, elle a cependant affirmé qu’elle ne démissionnerait pas

« Combien de terroristes, de criminels et de sans-papiers se sont introduits en Grande-Bretagne ? », s’interrogeait mardi le tabloïd The Sun. L’ensemble de la presse, y compris conservatrice, s’indignait de la réponse de la ministre : « Nous ne saurons jamais combien de personnes sont entrées dans le pays qui auraient dû en être empêchées par le système d’alerte. »

Trois enquêtes en cours
Une directive du ministère de l’Intérieur du 28 juillet, intitulée « Expérience de procédure aux frontières basée sur le risque », recommandait aux officiers d’immigration de ne pas vérifier l’identité de ressortissants européens présentant un passeport biométrique muni d’un visa. Les agents ont été ainsi dispensés de comparer les empreintes digitales avec une base de données sur des suspects de terrorisme et des clandestins. Objectif : accélérer le passage aux frontières encombrées durant l’été, notamment à l’aéroport d’Heathrow et à Calais. La ministre assume avoir pris cette décision sans en référer au premier ministre, ni au Parlement. Elle affirme cependant que ses consignes ont été dans un deuxième temps outrepassées par l’Agence des frontières, qui a étendu ces mesures à des immigrants extérieurs à l’Union européenne. Elle a lancé trois enquêtes pour faire la lumière sur l’affaire.

Selon l’opposition et les syndicats, cette polémique montre les effets pervers de la politique d’austérité du gouvernement. La procédure simplifiée de contrôle aux frontières permettait d’accélérer le travail des agents, soumis à une vaste réduction d’effectifs.

25% des postes supprimés
Quelque 3800 postes ont été supprimés à l’Agence des frontières depuis avril 2010 et 3 000 autres devraient l’être d’ici à 2015, soit une réduction de 25% du personnel. Dans un autre fiasco, l’agence avait admis la semaine dernière avoir perdu la trace de plus de 120.000 demandeurs d’asile depuis six mois. Ce scandale fait mauvais effet pour le Royaume-Uni qui se prépare à affronter une menace terroriste accrue lorsque Londres accueillera les Jeux olympiques l’été prochain.

La polémique donne également du grain à moudre aux tenants d’un renforcement de la lutte contre l’immigration. Une pétition sur Internet a réuni plus de 100.000 signatures pour qu’un débat soit organisé sur le sujet au Parlement.

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Les clowns sans frontières font le spectacle pour les migrants

9 novembre 2011 - La Voix du Nord

À l’appel de Médecins du monde, l’association Clowns sans frontières a apporté du réconfort aux migrants. Cette troupe itinérante composée de huit artistes a d’abord donné une prestation devant une vingtaine de migrants, avant-hier à Téteghem, à l’heure du déjeuner.
Puis, le soir à Calais. au moment de la distribution des repas, les huit artistes haut en couleur ont offert un autre beau moment de rire et de musique à la distribution des repas.
Acclamés, ces clowns sans frontières ont parlé dans une langue universelle, celle de la joie et de la bonne humeur.

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Calais, duvet et dentifrice pour les migrants

8 novembre 2011 - La Voix du Nord

Malgré la fermeture du centre de Sangatte et l’éradication de la « jungle », les migrants sont toujours à Calais, errant à la recherche d’un abri provisoire. Impossible de ne pas le voir dans la ville, et pour certains de ne pas s’en émouvoir lorsque l’hiver approche. C’est le cas de bénévoles qui, sous la coordination de Médecins du monde (MDM), ont distribué du matériel de première nécessité. ...

Rassemblés samedi vers 18 h sur le site de distribution des repas, près du port, plus d’une centaine de migrants ont fait la queue pour recevoir aussi un sac marin étanche, offert par MDM. À l’intérieur : une brosse à dent, du dentifrice, une serviette de toilette, un sac de couchage... Un matériel utilisé pour « agrémenter » le quotidien des migrants qui survivent (parfois pendant des années) dans des squats dans l’attente d’arriver sur le sol britannique, pour les plus chanceux. Des occupations illégales réprimandées par les autorités, qui ont ordonné en juin l’évacuation du squat Thélu et mi-octobre celle d’une ancienne usine, où entre 60 et 80 migrants avaient trouvé refuge.
Isolés, donc en danger
« Cette politique répressive a pour conséquence une dispersion qui rend de plus en plus difficile l’accès à l’aide humanitaire pour des populations déjà très vulnérables », accusent les associations signataires d’un document édité à l’occasion de la distribution de samedi. « Les squats sont aussi une manière pour les migrants de recréer un semblant de vie en communauté, insiste le vice-président de l’association SALAM, Jean-Claude Lenoir. Dispersés, certains sont isolés, et donc en grand danger . » Le soir, en hiver, les migrants ont la possibilité de dormir dans un ancien gymnase de dockers près du port. Mais « ils ont peur d’y aller car la police les y attend à la sortie », raconte cette bénévole. Voilà comment beaucoup préféreraient la rue aux alternatives plus officielles. Une « situation hypocrite » qui entraînerait une précarité non négligeable : ils seraient près de 150 migrants dans le Calaisis à vivre sans toit. Face à cela, près de 250 bénévoles et salariés d’associations s’activent toute l’année pour fournir aux migrants leur ration quotidienne de nourriture.

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Nouveaux refus de visas : la France, camp retranché ?

8 novembre 2011 - LDH

Claude Guéant est-il en train de transformer la France en camp retranché, en fermant les frontières à ceux qui ne viennent pas de pays suffisamment riches ? Cette semaine encore, des artistes invités à la semaine de la solidarité internationale en Côtes d’Armor, organisée par l’association Resia (Réseau solidarités internationales Armor) n’ont pu venir participer à la semaine, intitulée « DroitS à l’essentiel » : les consulats de France leur ont refusé leurs visas.Le cas du groupe Burkina Bé « Sama Band de Borono » est édifiant : il était venu sans problème en France pour cette manifestation, en 2009. « Nous sommes tristes et très en colère de cette situation, s’insurge Arnaud Lafay, coordinateur de la semaine. Il ne s’agit que d’échanges culturels… Il n’y a pas de suspicion de quelque nature que ce soit à avoir avec des artistes ». Conséquence, les concerts et les intervention en milieu scolaire de ces musiciens sont annulés.

Lire l’article du Télégramme du 5 novembre.

Il y a peu, un marionnettiste indien, invité par le conseil général dans le cadre de « Fenêtre sur l’Inde », avait subi le même sort. « Avec les trois musiciens brésiliens refoulés avant lui, pour les mêmes raisons, cela porte à onze le nombre d’artistes refusés dans le département. Et peut-être bientôt douze puisque le réalisateur nigérien Sani Elhadj Magori, invité dans le cadre de la Semaine de la solidarité, n’a toujours pas obtenu de visa, s’offusque Arnaud Lafay ».

Le ridicule le dispute à l’absurde. Cela entre dans un contexte de xénophobie institutionnelle, qu’on peut aussi constater dans les difficultés dressées devant les étudiants étrangers qui veulent poursuivre leurs études en France. Ce gouvernement est en train de discréditer durablement la France aux yeux du monde : il y a a quelques jours, le journal de France Inter indiquait que certaines ambassades de France commencent à tirer la sonnette d’alarme auprès du gouvernement. En vain, apparemment…

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Communiqué de nos amis belges.

8 novembre 2011 -

GREVE DE LA FAIM GENERALISEE AU 127 bis
Communiqué de presse du 07 novembre 2011
Ce lundi 7 novembre un grand nombre de détenus ont entamé un mouvement de grève de la faim pour protester contre leur enfermement et les conditions de leur détention au Centre 127bis de Steenokerzeel. Ils refusent de s’alimenter et réclament leur libération.
Venus de la corne de l’Afrique en pleine crise alimentaire, victimes collatérales des printemps arabes ou des discriminations anti-Roms dans les Balkans, ils ne comprennent pas le sort qui leur est réservé en Belgique ni le régime de faveur dont ils ont été gratifiés pendant la semaine de congés : ni médecins ni assistants sociaux, et tentatives d’expulsion express.

Le Secrétaire d’Etat du Parti humaniste, Melchior Wathelet vient de proposer une liste de pays "sûrs" en matière d’immigration pour faire diminuer fortement le nombre de demandeurs d’asile en Belgique (quelques 2.600 personnes ont introduit une demande en octobre).

Pourra-t-il également trouver une solution pour rendre à ces détenus leur dignité d’homme bafouée par l’enfermement sans crime commis ou son pouvoir ne s’exerce-t-il que lorsqu’il s’agit de mesures visant à refouler l’immigration et renier les conventions internationals le plus fondamentales ?
Contacts :

- Oscar Flores - CRER - 0496 40 33 09

Nouvelles violences en Syrie.

6 novembre 2011 - AFP

BEYROUTH (AP) — Les forces de sécurité syriennes ont fait au moins 11 morts dimanche dans le centre et le nord de la Syrie, où des manifestations contre le régime de Bachar el-Assad ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, selon des militants des droits de l’homme et des habitants.

Neuf personnes ont été tuées à Homs, une à Hama (centre) et une dans la province d’Idlib. Les forces de sécurité ont également ouvert le feu pour disperser des manifestants près de la capitale Damas et dans le nord du pays, qui s’étaient rassemblés à l’issue de la prière de l’Aïd al-Adha, la fête du sacrifice.

D’après Majd Amer, un militant d’Homs, les gens sont allés priés au son des explosions et des tirs qui secouent depuis plusieurs jours la ville, théâtre d’un assaut de l’armée.

Selon l’agence de presse égyptienne MENA, le Premier ministre du Qatar, Jassem Bin Jabr Al Thani, a réclamé une réunion d’urgence de la Ligue arabe, devant "la poursuite des actes de violence et le non respect du gouvernement syrien" de ses engagements.

Samedi, dejà, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Elaraby avait exhorté la Syrie à prendre des "mesures immédiates" pour "protéger la population civile" et mettre immédiatement en oeuvre le plan de sortie de crise de la Ligue. Damas avait accepté le 2 novembre ce plan censé mettre fin à sept mois de crise politique et de répression meurtrière.

M. Elaraby a exprimé ses "profonds regrets et préoccupation devant la poursuite des violences dans toute la Syrie". Un "échec d’une solution arabe aura des conséquences désastreuses en Syrie et dans la région", a-t-il averti. Selon une estimation des Nations unies, la répression a fait au moins 3.000 morts depuis le début du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar el-Assad à la mi-mars.

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La mairie de Beauvais (Oise) demande en justice l’expulsion d’une vingtaine de demandeurs d ’asile.

5 novembre 2011 - AFP

La mairie de Beauvais (Oise) demande en justice l’expulsion d’une vingtaine de demandeurs d’asile ayant élu domicile depuis six mois sous un pont de la ville, au grand dam de l’association qui leur vient en aide, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les demandeurs d’asile, qui sont une trentaine à vivre sous le
pont de Paris selon l’association Solidarité Migrants, devront
comparaître devant un juge des référés du tribunal de grande
instance de Beauvais le 10 novembre.
"La situation devient de plus en plus risquée, il y a eu quelques
agressions, des conflits entre des demandeurs d’asile et des SDF",
a dit à l’AFP Tidiane Koïta, directeur adjoint des services chargé
des politiques de solidarité de la mairie.
"Ils ont des bouteilles de gaz sous les tentes, il y a des risques
d’incendie et même d’accidents mortels. Nous ne pouvons laisser
faire", a-t-il affirmé. "La ville doit préserver l’intégrité de
ces personnes".
Solidarité Migrants s’est indignée de la demande de la mairie.
"Où pourraient donc aller ces pauvres bougres, si ce n’est
s’installer quelques mètres plus loin et au bout de quelques jours
récupérer à nouveau quelques cartons pour se protéger des
intempéries ?", s’est-elle interrogée dans un communiqué.
Alors que la mairie demande au juge d’imposer une astreinte de 50 euros par jour à tout demandeur d’asile qui n’obéirait pas à
l’ordre d’expulsion, l’association rappelle qu’ils vivent avec
10,83 euros par jour seulement, grâce à une allocation versée par
l’Etat pendant l’instruction de leur dossier.
Depuis que la borne d’enregistrement régionale des demandes
d’asile (Eurodac) a été installée à Beauvais pour la Picardie, la
ville connaît un fort afflux de réfugiés, selon M. Koïta.
"Il faut que chacun assume ses responsabilités", a-t-il dit, en
rappelant que leur prise en charge incombe à l’Etat. Il a par
ailleurs plaidé pour une "meilleure répartition de la population
(de demandeurs d’asile, NDLR) sous la conduite du préfet de
région" dans les trois départements picards, "en coordination avec
les associations".

L’Ouest peine à accueillir les demandeurs d’asile.

5 novembre 2011 - Ouest France.

vendredi 04 novembre 2011 Claude Guéant a reçu sept élus du Maine-et-Loire, jeudi, au ministère de l’Intérieur. Ils étaient venus évoquer leur impossibilité d’accueillir dignement les migrants qui ne cessent d’arriver. Ici comme ailleurs.
Des scènes insupportables. Quarante migrants dorment, depuis trois semaines, à la gare d’Angers (Maine-et-Loire), faute de pouvoir être accueillis, logés et soutenus dans leurs démarches. Mi-octobre, huit enfants de moins de 3 ans, dont un bébé de 3 mois, étaient même à la rue avec leurs parents.

À Caen, des dizaines de personnes font la queue, dans le froid, la nuit, devant la préfecture des étrangers. Pour avoir la chance d’être reçues le matin. Rennes, elle, est devenue une destination-refuge pour les mineurs étrangers. 335 y sont arrivés cette année !

Depuis quelques mois, toutes les capitales régionales de l’Ouest croulent sous les demandes d’asile. À Angers, elles viennent surtout de personnes originaires de Somalie et d’Europe de l’Est. À Rennes, de la Corne de l’Afrique et de Mongolie. Et les dispositifs d’accueil sont saturés.

À tel point qu’à Angers, les travailleurs sociaux chargés par la préfecture d’aider les migrants à monter leurs dossiers ont exercé leur droit de retrait. Et fermé boutique. Comme les accueils de jour, qui permettent aux demandeurs d’asile de se laver et de prendre un petit-déjeuner.

Angers rassérénée

Hier, le ministre de l’Intérieur a reçu quatre sénateurs, deux députés du Maine-et-Loire et une adjointe au maire d’Angers. À la grande satisfaction de Christophe Béchu, sénateur et président du conseil général UMP, qui avait interpellé le ministre le 21 octobre. « L’Anjou accueille 40 % des demandeurs d’asile des Pays de la Loire, alors qu’il ne représente qu’un cinquième de la population », proteste-t-il. Comble de l’absurde, Angers ne peut les domicilier dans les autres départements de la région, comme Nantes le fait.

Claude Guéant s’est engagé à transmettre des consignes au préfet de région de Nantes, pour une meilleure répartition des demandeurs d’asile dans les Pays de la Loire. Il reverra les parlementaires angevins, début janvier, pour faire le point. « C’est la garantie pour nous qu’on examinera d’autres pistes si ça n’a pas suffi », se félicite Christophe Béchu.

Rose-Marie Véron, maire-adjointe écologiste de la mairie d’Angers, chargée de l’action et de l’animation sociales, elle aussi, est satisfaite. « Mais on va rester très vigilant sur la qualité de l’accueil réservé aux demandeurs d’asile », promet-elle.

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Tunisie : des centaines de femmes manifestent pour le maintien de leurs droits

4 novembre 2011 - AFP

La manifestation des femmes était, selon elles, le fruit "d’une initiative citoyenne et non partisane, qui a vu le jour grâce au bouche-à-oreille, à des messages sms ou sur facebook".

De nombreuses femmes en Tunisie considèrent que la victoire des islamistes d’Ennahda est de nature à mettre en péril le maintien de leurs droits acquis depuis des décennies.

Jeunes ou âgées, voilées ou non, issues de toutes les classes sociales, les manifestantes sont demeurées pendant près de deux heures sur la place du gouvernement. Elles ont entonné des chants, scandé des slogans ("dehors les rétrogrades") et brandi des pancartes réaffirmant que les femmes en Tunisie sont des "femmes libres" et que la prochaine constitution à laquelle va s’atteler l’assemblée devra se porter "garante de leurs droits".

Un groupe de dix-huit femmes avait auparavant été reçu par le Premier ministre par intérim Beji Caid Essebsi qui, selon elles, a cherché à les rassurer, affirmant qu’il y avait "une ligne rouge à ne pas dépasser" en Tunisie.

"Les acquis de la femme remontent à longtemps et personne ne pourra les confisquer", a affirmé Hosnia Eloujoud, 38 ans, en rendant compte de la teneur de sa conversation avec le Premier ministre.

Selon ce dernier, tous les partis politiques représentés à la nouvelle assemblée se sont mis d’accord pour ne pas dépasser "cette ligne rouge", a pour sa part rapporté Ahyet Ayarai, une infirmière d’une quarantaine d’années.

Au même moment, des centaines d’universitaires ont manifesté à la Cité des Sciences à Tunis pour "la défense des libertés académiques et individuelles".

Le rassemblement —quelque 500 personnes- était organisé par le Forum universitaire tunisien à la suite d’incidents survenus ces derniers jours à l’Ecole supérieure du commerce (ESC) à la Manouba (ouest).

Selon des sources syndicales, deux enseignantes ont été agressées pour leur tenue vestimentaire jugée indécente par un groupe de jeunes gens. L’une a été secourue par un vendeur ambulant alors qu’elle recevait des coups de poing au visage dans un parking.

La seconde a dû être évacuée par ses étudiants quand "des jeunes, dont certains étaient barbus", l’ont empêchée de terminer le cours en chahutant, sa jupe ayant été jugée trop courte.

Une grève de protestation a déjà eu lieu lundi dans cette école et d’autres mouvements similaires sont prévues dans les établissements universitaires de Tunis.

"Aujourd’hui, ils (les islamistes) mettent en question la liberté vestimentaire et demain ils vont interférer dans le contenu des cours", s’est indignée une enseignante.

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A Istanbul, des pays lancent une initiative d’aide à l’Afghanistan

4 novembre 2011 - AFP

"Aujourd’hui, nous annonçons le Processus d’Istanbul, qui comprend un paquet global de mesures de confiance" vers une coopération multilatérale, a dit le ministre devant la presse avec son homologue afghan Zalmai Rassoul, au terme de la conférence intitulée "Sécurité et coopération au coeur de l’Asie".

Ces treize pays sont : Afghanistan, Chine, Inde, Iran, Kazakhstan, Kirghizstan, Pakistan, Russie, Arabie Saoudite, Tadjikistan, Turquie, Emirats arabes unis et Turkménistan, selon une déclaration finale adoptée par les 29 pays et organisations présents à Istanbul.

Il s’agit d’aider l’Afghanistan dans plusieurs domaines, dont la sécurité, la reconstruction, la santé ou la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et les trafics, selon M. Davutoglu.

Treize autre pays, dont les Etats-Unis, la France et l’Allemagne notamment ainsi que plusieurs organisations internationales comme les Nations unies, l’Otan et l’Union européenne, affirment soutenir cette nouvelle initiative régionale, selon ce document.

M. Davutoglu a affirmé qu’un échec de la communauté internationale en Afghanistan aurait des implications globales.

Les pays impliqués dans ce processus se retrouveront en juin 2012 à Kaboul.

Ils s’engagent par ailleurs à "résolument combattre et éliminer le terrorisme sous toutes ses formes (...) et l’extrémisme, ainsi qu’à empêcher la présence de sanctuaires pour les terroristes et le terrorisme dans la région", selon le texte final.

A l’ouverture de cette rencontre, le président afghan Hamid Karzaï a demandé à la communauté internationale plus de solidarité et de coopération en faveur de son pays, affirmant que "la paix demeurera illusoire" tant que le "terrorisme" ne sera pas éradiqué en Afghanistan.

M. Karzaï a déploré la poursuite d’attaques "impitoyables et destructrices" d’insurgés islamistes visant son pays, "organisées depuis des sanctuaires situés en dehors de l’Afghanistan", allusion au Pakistan voisin.

Le président afghan s’est déclaré favorable à un dialogue avec les insurgés talibans. "Nous espérons qu’avec nos frères du Pakistan, nous réussirons à détacher le leadership des talibans de leurs vieux réseaux de soutien situés en dehors de l’Afghanistan, afin de les incorporer dans le processus de paix", a-t-il dit.

Selon M. Karzaï, un processus de paix ne pourrait pas réussir sans la participation du leadership de ce groupe, basé, selon lui, en territoire pakistanais.

La conférence est intervenue alors que l’insurrection afghane multiplie ses attaques sur le terrain et risque de remettre en cause le calendrier de retrait des forces internationales, prévu d’ici à fin 2014.

M. Karzaï n’a pas dévoilé à Istanbul, comme annoncé précédemment, la liste des districts et provinces afghans qui figureront dans la deuxième tranche du processus de transition, dans le cadre duquel la force de l’Otan (Isaf) transmet la responsabilité de la sécurité aux forces de sécurité afghanes.

La première tranche de sept zones a été lancée en juillet. Le processus doit se terminer fin 2014, échéance à laquelle la coalition prévoit d’avoir retiré l’ensemble de ses troupes de combat.

Mardi, avant cette conférence, le président Karzaï et son homologue pakistanais Asif Ali Zardari se sont rencontrés à Istanbul, sous l’égide de la Turquie, qui s’est efforcée d’apaiser les tensions entre les deux pays voisins.

La conférence d’Istanbul sera suivie début décembre par celle de Bonn qui réunira les principaux pays donateurs autour de l’avenir de l’Afghanistan.

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Syrie : malgré l’accord avec la Ligue Arabe les violences continuent.

3 novembre 2011 - Le Monde.

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées jeudi 3 novembre à Homs, dans le centre de la Syrie, au lendemain de l’acceptation par Damas d’un plan de paix de la Ligue arabe visant à faire cesser la répression des manifestations contre le président Bachar Al-Assad, rapportent témoins et opposants.
Après sept mois de contestation du régime, les autorités syriennes se sont engagées mercredi à évacuer les troupes déployées dans les villes, à libérer les prisonniers politiques et à ouvrir des pourparlers avec l’opposition. Militants et habitants ont dit n’observer jusqu’ici aucun signe de retrait militaire, ajoutant que des opérations de sécurité se poursuivaient.

POURSUITE DE LA RÉPRESSION

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé la Syrie à mettre en œuvre l’accord "pleinement et rapidement sous surveillance arabe". Le plan de sortie de crise prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, le départ de l’armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias internationaux, avant l’ouverture d’un dialogue entre le régime et l’opposition.

Mais sur le terrain, la répression, qui a déjà fait plus de 3 000 morts depuis la mi-mars selon l’ONU, s’est poursuivie. "Vingt civils ont été tués jeudi dans différents quartiers de la ville de Homs, où le bruit des tirs était toujours entendu", a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme en fin d’après-midi. Les forces de sécurité ont également procédé, comme tous les jours, à des dizaines d’interpellations. "Plus de 80 personnes ont été arrêtées jeudi à l’aube à Deir Ezzor et dans les localités voisines", a expliqué l’observatoire.

En dépit du plan arabe, les violences avaient déjà fait 34 morts mercredi : 11 ouvriers "tués par des hommes armés venant de villages pro-régime" dans la province de Homs, 8 civils tués par les forces de l’ordre à Homs et 15 membres des forces de l’ordre tués par des déserteurs, selon les militants. Tout en saluant les "efforts de la Ligue arabe visant à arrêter l’effusion de sang des Syriens", les comités locaux de coordination, qui chapeautent la contestation sur le terrain, ne croient pas en "l’acceptation par le régime syrien des clauses du plan".

"GAGNER DU TEMPS"

Une délégation du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des opposants, a nié, à l’issue d’une rencontre jeudi avec le chef de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, que le CNS allait participer au dialogue avec le régime. "Non, nous ne parlons pas de dialogue, nous invitons à des négociations pour le transfert du pouvoir du régime tyrannique vers un régime démocratique et nous demandons à Bachar Al-Assad de quitter le pouvoir", a affirmé à la presse Samir Al-Nachar, membre du bureau exécutif du CNS.

Selon des analystes, le plan arabe pourrait constituer une bouée de sauvetage pour le régime syrien, surtout en l’absence de mécanisme d’application. L’initiative arabe peut permettre au régime d’Assad de "gagner du temps et d’alléger la pression à laquelle il est soumis", estime ainsi Abdel Wahab Badrakhan, basé à Londres.

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Trois Afghans membres du HCR tués à Kandahar

3 novembre 2011 - Nouvel Observateur

Trois Afghans employés par le Haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) ont trouvé la mort lundi dans un attentat suicide commis à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, annonce l’organisation.

Deux autres membres du HCR, également de nationalité afghane, ont été blessés.

"Un attaque coordonnée impliquant des kamikazes et des hommes armés a causé la mort de trois employés du HCR dans nos locaux de Kandahar et a fait deux blessés parmi les membres de notre équipe", indique l’organisation dans un communiqué.

Un porte-parole des Nations unies à Kaboul avait auparavant indiqué que tout le personnel étranger était indemne.

Kandahar, à 480 km au sud de Kaboul, est le berceau du mouvement taliban.

Samedi, une voiture piégée avait causé la mort de 13 militaires et employés civils de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) à Kaboul.

Des Américains, des Britanniques et des Canadiens, ainsi que quatre Afghans figurent parmi les victimes de cet attentat dont le bilan est sans précédent pour les forces étrangères déployées depuis 2001.

[source>http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111031.REU1625/trois-afghans-membres-du-hcr-tues-a-kandahar.html]



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