On a lu, on a vu |
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Archives du mois de 01 2018Une vidéo faite par Amnesty Internationale.31 janvier 2018 -Des gens vivent, sous hypnose, l’expérience du voyage d’une réfugiée... https://www.youtube.com/watch?v=eaHMF5cJRqk Migrants à Calais : sur Médiapart, les raisons pour lesquelles les exilés resteront à Calais ; et Yann Moix sur BFMTV.29 janvier 2018 -Un jeune homme a perdu un oeil à Calais au cours d’un heurt avec les CRS, pendant un désquattage...28 janvier 2018 -Cet article contient un extrait de la page Facebook de l’Auberge des migrants et une citation de Jean-Claude Lenoir, président de Salam Nord/Pas-de-Calais. Solidarité citoyenne à Bruxelles.28 janvier 2018 -La justice annule la fin de l’aide aux transports pour les étrangers en situation irrégulière.28 janvier 2018 -Encore des problèmes à la frontière italienne.28 janvier 2018 -http://www.20minutes.fr/societe/2208107-20180124-nice-renvoi-italie-migrant-12-ans-retoque-justice Une exposition de photos à Paris, qui montre le camp de La Linière à Grande-Synthe.26 janvier 2018 -Maison Heinrich Heine · Paris, France · 27 C, Boulevard Jourdan F, Cité Internationale Universitaire de Paris · Paris 75014 · France
EXODE, L’ODYSSEE CONTINUE, est un documentaire...26 janvier 2018 -EXODE, L’ODYSSEE CONTINUE, est un documentaire qui retrace la destinée folle et bouleversante d’une humanité en marche, fuyant la guerre dans son pays. Le premier volet, EXODE, a obtenu l’INTERNATIONAL EMMY AWARD du meilleur documentaire 2017. Il sera diffusé le 30 janvier à 21h sur Canal + Veuillez trouver le Dossier de Presse en pièce-jointe. Comment sont traités, au Mexique, les demandeurs d’asile...24 janvier 2018 -Un article du "Monde" : « Les Migrants de Calais – Enquête sur la vie en transit » – Une interview de Sophie Djigo24 janvier 2018 -Extrait de "The Palestine Cronicle" du 24 novembre 2016. Une interview de Sophie Djigo, auteur du livre :« Les Migrants de Calais – Enquête sur la vie en transit » http://chroniquepalestine.com/migrants-calais-interview-sophie-djigo/ Migrants : la préfecture met en garde contre tout afflux de mineurs à Calais après le sommet de Sandhurst22 janvier 2018 -"Nouvel Obs" : "Perspectives" par Jacques Attali dans "l’Express".22 janvier 2018 -
Deux articles du "Nouvel Obs" sur des aides apportées aux migrants.21 janvier 2018 -Le problème des Mineurs Non Accompagnés posé dans un blog du "Monde".21 janvier 2018 -http://jprosen.blog.lemonde.fr/2018/01/17/mineurs-etrangers-non-accompagnes-etat-ou-departements/ Lettre ouverte deYann Moix au président de la République dans " Libération", avec vidéo à l’appui de ses déclarations21 janvier 2018 -"Nouvel Obs" : Un traité entre Macron et Theresa May...18 janvier 2018 -Un article du "Monde" et un du "Nouvel Obs" après la venue de M.Macron à Calais.18 janvier 2018 -Un texte remarquable dans "Libération" de Karen Akoka et de Camille Schmoll.17 janvier 2018 -http://www.liberation.fr/debats/2018/01/16/politique-migratoire-l-irrationalite-au-pouvoir_1622761 Deux articles du "Nouvel Obs" sur les critiques formulées contre les associations de terrain à Calais17 janvier 2018 -"Nouvel Obs" : la politique de Macron en matière d’immigration17 janvier 2018 -Un article du "Monde" sur la situation des migrants à Calais.17 janvier 2018 -Un article du "Courrier vendéen"14 janvier 2018 -
"L’Obs" : dossier spécial sur les migrants.14 janvier 2018 -A la une : « Migrants, bienvenue au pays des droits de l’homme… » C’est le titre qui a fait réagir, la Une qui a fait polémique et c’est signé L’Obs. L’hebdo publie un dossier spécial sur les migrants. Et le ton est donné dès qu’on aperçoit le magazine dans les kiosques : la une est provocante. Elle montre Emmanuel Macron, en noir et blanc. Gros plan sur le visage fermé du chef de l’État. Visage cerné de barbelés noirs imposants, qui viennent recouvrir les joues et le front présidentiels. Une Une qui a choqué Christophe Castaner, le délégué général de La République en marche (LRM). Il l’a dit sur France Info, évoquant un choix éditorial visant à mieux vendre. Mais il n’y a pourtant pas que l’image, il y a également les mots de L’Obs, qui rappelle en ouverture de son dossier cette réalité : « En 2017 en France, près de 40 000 réfugiés sont “dublinés”. Ces migrants, au nom de l’accord européen dit “de Dublin”, peuvent être expulsés vers le pays où ils ont été contrôlés après leur arrivée en Europe. » « Une situation inextricable », selon l’hebdo qui dénonce l’hypocrisie française sur le sujet du droit d’asile. « Emmanuel Macron semble adopter la même ligne que son prédécesseur, affirme L’Obs, François Hollande qui s’est plus comporté en boutiquier qu’en homme de conviction. La France de 2018 face aux dublinés rejoue la même partition que la France de 2015-2016. Au plus fort de la crise migratoire, elle s’était contentée d’entrouvrir sa porte. » La rédaction de L’Obs n’est pas la seule à le penser. Elle affirme ouvrir ses colonnes à une colère partagée… Colère partagée par l’écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio qui signe une tribune aussi poignante qu’accablante. Aux côtés de cinq autres personnalités, de Laurent Berger secrétaire général de la CFDT, à Louis Gallois, ancien président de la SNCF aujourd’hui à la tête de la Fédération des acteurs de la solidarité… Tous font part de leur malaise face à la politique gouvernementale. Notamment face à la circulaire de décembre prévoyant des recensements de migrants dans les centres d’hébergement d’urgence. Officiellement, pour identifier et mieux accompagner les demandeurs d’asile. Mais « Comment peut-on faire le tri ? » s’insurge Jean Marie Gustave Le Clézio… « Comment faire la différence entre les demandeurs d’asile au titre du danger qu’ils encourent dans leur pays, et ceux qui fuient leurs pays pour des raisons économiques ? » demande encore celui qui reçut en 2008 le prix Nobel de littérature, avant de nous interroger : « Est-il moins grave de mourir de faim, de détresse, d’abandon, que de mourir sous les coups d’un tyran ? » Le Clézio y voit en somme un déni d’humanité insupportable. Dans la voix de son président, Jean-Jacques Eledjam. Il rappelle la nécessité de mettre les migrants à l’abri, de les soigner, les accompagner et les fixer rapidement sur leur avenir. Le patron de la Croix-Rouge déclare qu’il y a pour son organisation trois lignes rouges à ne pas franchir : le principe d’accueil doit demeurer, la continuité de cet accueil également, et enfin on ne doit pas demander à ses équipes de participer au recensement et à l’évaluation administrative des migrants. Un dossier de L’Obs qui a fait réagir. Jusqu’au sommet. Interrogé jeudi à Rome, Emmanuel Macron a déclaré qu’il y a « beaucoup de confusion chez les intellectuels ». Le président met en garde : « il faut se garder des faux bons sentiments… » La « zone de protection » décidée il y a un an autour de la « jungle » de Calais au nom de l’état d’urgence était illégale, selon la juridiction chargée de contrôler la conformité de la loi à la Constitution.13 janvier 2018 -Un article du "Monde" : De l’humour noir de "Charlie Hebdo", n° 1329.13 janvier 2018 -Et un sur le projet de loi sur l’immigration...13 janvier 2018 -Et un sur les noyades en Méditerranée.13 janvier 2018 -Trois articles du "Nouvel Obs" sur la situation des exilés en France... et aux Etats Unis...13 janvier 2018 -"A toi jeune réfugié(e)" : un témoignage d’une "ancienne" réfugiée...11 janvier 2018 -http://www.levif.be/actualite/belgique/a-toi-jeune-refugie-e/article-opinion-781227.html Un interview de Pascal Brice dans "Le Monde" qui pose très bien, sans le résoudre, le problème du sort des déboutés.10 janvier 2018 -Pascal Brice : « L’Ofpra subit de plein fouet les failles du système européen de l’asile » LE MONDE | 08.01.2018 à 11h16 • Par Maryline Baumard Le directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), Pascal Brice, analyse les données 2017 de la demande d’asile. Il estime que faire attendre les demandeurs, ou tenter de les dissuader, « ne fait qu’aggraver les choses ». Pour la première fois de son histoire, l’Ofpra a enregistré 100 000 demandes d’asile en 2017. Comment analysez-vous ce record ? Pascal Brice Le cap des 100 000 demandes d’asile, dont près de 43 000 ont abouti à un statut de réfugié ou à une protection subsidiaire, est symbolique, certes, mais ne doit pas être interprété comme un afflux massif. Il s’agit d’une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente et n’oublions pas que l’Allemagne enregistre encore deux fois plus de demandeurs que nous. Cette augmentation ne nous a pas empêchés de réduire fortement nos délais d’instruction des dossiers : environ trois mois aujourd’hui, et nous poursuivons nos efforts pour atteindre deux mois cette année. Les entrées en France concernent de plus en plus souvent des migrants africains. En matière d’asile, 2017 aura-t-elle aussi été une année africaine ? Les Soudanais, déjà parmi les nationalités les plus demandeuses depuis 2015, sont en quatrième position. Mais, effectivement, nous voyons apparaître quatre pays d’Afrique subsaharienne parmi les dix nationalités les plus demandeuses : outre le Soudan, la Guinée, la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo (RDC). Reste que si l’augmentation de la demande africaine marque l’année, les Albanais sont encore les premiers demandeurs. Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, est pourtant parti en croisade contre la demande d’asile albanaise… Leur demande a décru sur la deuxième partie de l’année. Leur taux de protection est à l’office de 6 %, pour plus de 27 % toutes nationalités confondues… La forte présence d’Albanais, comme d’Haïtiens en Guyane, qui fuient essentiellement la misère, a fait légèrement baisser le taux moyen de protection par rapport à 2016. En revanche, les niveaux de protection des Syriens (95 %), des Afghans (83 %) ou des Soudanais (60 %) restent élevés en raison des persécutions ou des conflits dans ces pays. Il est parfois difficile de déposer sa demande en France. Est-ce acceptable ? Nous devons rapidement parvenir en tout point du pays à une prise en charge complète, digne, juste et rapide de chaque demandeur d’asile, depuis l’accès à la procédure dans les préfectures, l’hébergement et jusqu’à l’instruction de la demande. C’est indispensable si l’on veut ensuite pouvoir tirer les conséquences des décisions prises, à la fois pour améliorer l’intégration des réfugiés et pour mieux assurer la reconduite des personnes déboutées qui n’ont pas de droit au séjour. C’est une question de moyens, mais au-delà c’est une véritable révolution culturelle qu’il faut conduire en France et en Europe : il faut arrêter de croire que faire attendre les gens, tenter de les dissuader, arrangerait quoi que ce soit. Cela ne fait qu’aggraver les choses pour tout le monde. Les « pays tiers sûrs », un dispositif qui aurait permis de renvoyer des demandeurs hors Europe sans examen de leur dossier, ne figurera pas dans la prochaine loi sur l’asile. Est-ce une satisfaction pour vous ? Je me réjouis de la décision de retirer cette disposition du projet de loi. C’eût été une dénaturation du droit d’asile tel qu’il est garanti par la Constitution et de la mission de protection de l’Ofpra. Je m’attends à une évolution du droit européen pleinement compatible avec ce choix. Et Calais ? Est-il normal qu’il ne soit plus possible d’y déposer une demande d’asile ? Il faut sur ce territoire, où nous nous substituons de fait aux Britanniques, renouer le fil de l’asile patiemment tissé pendant deux ans avec l’aide des associations et interrompu fin 2016 après l’évacuation complète du bidonville. Personne ne peut accepter que des campements s’y reconstituent et je comprends que les démarches ne se fassent pas sur place. Mais cela suppose que les personnes qui, malgré tout, arrivent dans cette impasse, et qui, au vu de leurs nationalités, ont toute chance de relever du droit d’asile, y soient dûment informées de leurs droits et accompagnées vers des hébergements et un accès à la demande d’asile quelque part sur le territoire national. Le règlement de Dublin, qui renvoie les demandeurs d’asile dont les empreintes ont été enregistrées ailleurs en Europe, se solde par de nombreux retours. Une telle situation a-t-elle un impact sur l’Ofpra ? L’Office subit de plein fouet les failles du système européen de l’asile. D’abord, il est inacceptable que nous perdions du temps à instruire le dossier de demandeurs déjà rejetés en Allemagne, qui viennent tenter leur chance en France. Mais tous les « dublinés » ne sont pas déboutés dans un autre pays européen, loin de là. Beaucoup ont simplement été contraints de laisser leurs empreintes sur leur route avant d’arriver en France. L’application actuelle des textes nous empêche d’instruire leur dossier dans un premier temps et en définitive, nous les récupérons ensuite, épuisés par de coûteux mois d’attente… Ce qui n’est bon pour personne. La solution passe par la mise en place d’un office européen de l’asile, indépendant comme l’est l’Ofpra dans notre pays, mais aussi une répartition solidaire des réfugiés entre les pays européens, comme le chef de l’Etat l’a évoqué dans son discours de la Sorbonne. En France, ces dernières semaines, le climat s’est alourdi. M. Collomb peut-il recenser le statut des migrants dans l’hébergement d’urgence ? Il est normal que l’Etat souhaite connaître la situation administrative des personnes qui séjournent sur le territoire, mais cela doit se faire dans le respect de l’accueil inconditionnel des personnes en détresse, comme du travail des acteurs sociaux, et dans un climat de confiance qui suppose notamment que chacun, demandeurs d’asile comme accompagnants, puisse être convaincu que l’on garantit effectivement un accès rapide à l’examen de la demande d’asile. Le débat qui se poursuivra autour du projet de loi au printemps s’ouvre-t-il sous de bons auspices ? Je suis heureux qu’un débat s’ouvre, en espérant qu’il sera l’occasion de cesser les confusions entre le droit d’asile et la politique migratoire, car elles desservent finalement toutes l’accueil des réfugiés. Pour cela, il nous faut être totalement irréprochable sur l’exercice effectif du droit d’asile. La politique migratoire, elle, relève d’autres choix du gouvernement dont la mise en œuvre n’incombe pas à l’Ofpra. J’inciterais cependant volontiers à la réflexion sur des situations humanitaires qui nous interpellent, parce que le droit d’asile s’y trouve désarmé, comme pour les déplacés climatiques mais aussi des migrants qui ont été détruits physiquement et psychiquement par leur parcours migratoire – on pense aujourd’hui à l’enfer libyen – mais ne relèvent pas de l’asile car ils n’ont pas fait l’objet de menaces dans leur pays d’origine. BBC news : une vidéo sur la situation à Calais...9 janvier 2018 -https://www.facebook.com/bbcnews/videos/10155219514111547/ Tribunal citoyen sur les migrants : la France et l’UE condamnés pour « complicité de crimes contre l’humanité »7 janvier 2018 -DANS "Libération" Témoins médiatiques, rescapés, politiques et responsables associatifs se sont succédé jeudi et vendredi à la barre du Tribunal permanent des peuples, à Paris. Le verdict a été rendu dimanche au festival Moussem de Gennevilliers. Moayed Assaf arrive à la barre avec élégance, chemise blanche et costume noir impeccables, regard sombre. « Je vais essayer de résumer vingt-cinq années de migration en dix minutes », commence l’homme, exilé kurde parti d’Irak à 17 ans. Autour de lui, les magistrats ne portent pas de robe, mais tous l’écoutent attentivement, suivant les règles rigoureuses d’un tribunal. Gustave Massiah, figure de l’altermondialisme, un des organisateurs de cet événement, avait prévenu l’audience : « Ici, on n’applaudit pas comme dans un meeting : c’est un tribunal ! » Saisi par près de 40 associations françaises et européennes, d’Emmaüs International à Attac en passant par la Cimade ou encore Migreurop, le Tribunal permanent des peuples (TPP) consacré aux droits des exilés a organisé sa session à Paris jeudi et vendredi. Elle fait suite à celles organisées sur le même thème à Barcelone, à l’été 2016, puis à Palerme en décembre 2017. Une dimension internationale revendiquée depuis la création du TPP en 1979, treize ans après le Tribunal Russell, mis en place pour juger les crimes des Etats-Unis au Vietnam. Basé sur le droit international, le TPP reste un tribunal d’opinion, dont l’objectif « n’est pas de rendre justice, mais de donner des outils à ceux qui n’en ont pas pour s’en saisir », rappelle Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la fondation Frantz-Fanon et membre du jury. « Nécro-politique » « Complicité de crimes contre l’humanité », « violation du droit des enfants », « entraves au droit à l’éducation et à l’accès aux soins », « atteinte au droit à la vie ». L’acte d’accusation, épais de 25 pages rédigées par le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) est étayé d’exemples précis. Le gouvernement français et l’Union européenne n’ont jamais répondu aux sollicitations du Tribunal permanent des peuples pour venir assurer leur défense. A la gauche du témoin, ce sont donc deux juristes du Gisti qui jouent les avocats commis d’office. Difficile de penser contre soi-même ? « C’est essentiel, et à vrai dire, quand on a travaillé sur l’accusation, on a forcément anticipé les arguments du camp d’en face », précise le professeur de droit Jean Matringe, qui n’a su que le matin même qu’il devait remplacer un collègue afin d’assurer la défense de l’UE. Lui misera sur l’argument consistant à dire que « l’Union n’est qu’une émanation : ce sont les Etats membres qui sont maîtres de leurs politiques migratoires ». Convaincu des lacunes du droit international, il rappelle que « seuls les Etats ont le pouvoir de le changer. Et c’est bien le droit lui-même qui est en procès aujourd’hui ». « Textes internationaux violés » C’est un témoin « star » : Damien Carême, le maire de Grande-Synthe (Nord) : « J’ai dû faire face aux carences de l’Etat, et jusqu’au bout on m’en a empêché. Je ne supportais plus de voir des personnes vivre dans ces conditions dans ma commune. Or cette responsabilité n’est pas la mienne, c’est celle de l’Etat. Mais ni Médecins sans frontières ni moi n’avons été remboursés par le gouvernement pour les frais engagés dans la construction du camp de Grande-Synthe. » L’élu écologiste croit au bénéfice de ce tribunal : « On manque de pédagogie sur ces questions. Alors que dans l’acte d’accusation, on le voit bien : il y a des textes internationaux de référence, clairs, dont personne ne peut nier qu’ils sont violés. » A la pause du midi, toute la mise en scène du tribunal s’envole. Accusation, défense, jurés et public se partagent des plats de houmous, font tourner pains pitas et falafels. Autour du buffet libanais et de la machine à café, l’ambiance est détendue. Jean Matringe reçoit des sourires et des accolades : « Vous avez bien du courage ! » Lui ironise : « J’ai comme l’impression que tout le monde ici est ligué contre nous… » Et glisse : « Certains ont l’air de se dire "il commence à prendre un peu trop son rôle au sérieux celui-là " ! » Noyade collective Le deuxième jour, vendredi, c’est Loveth Aibangbee qui parle le plus fort à la barre : « Enough is enough ["trop c’est trop"]. » Elle est venue pour témoigner de la traite sexuelle des femmes nigérianes. Chacune de ses phrases est traduite par une bénévole des Amis du bus des femmes, association fondée pour et par les prostituées. A tout juste 30 ans, la jeune femme a la détermination d’une leader. Elle évacue en deux phrases son histoire dans la rue, commencée en arrivant en France il y a sept ans : « J’ai eu des clients qui ont voulu me tuer, j’ai failli mourir. J’ai appelé la police, on m’a répondu "pourquoi vous appelez ? Vous n’avez pas de papiers". » Loveth Aibangbee veut surtout parler des autres, ces femmes qu’elle rencontre autour d’elle : « A cause de la crise au Niger et en Libye, le nombre de victimes augmente. Il y a beaucoup de mineures, des filles qui ont 12, 15 ans. » Elle accuse : « La France a une part de responsabilité. Sans visas, les trafiquants restent la seule option pour le voyage. Et ici, les Nigérianes se retrouvent forcées à travailler dans la rue pour payer leurs dettes : des dizaines de milliers d’euros à des organisations criminelles, qui sévissent là, en France. » Françoise Carrasse, de la Coalition internationale des sans-papiers et des migrants, résumera de manière lapidaire : « Pour les migrants, la France est un Etat de non-droit. » Cédric Herrou aura été le dernier témoin. La sentence, lue ce dimanche au festival Moussem à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) par Philippe Texier, confirme la complicité de crime contre l’humanité : « Le TPP estime qu’il existe des motifs raisonnables de retenir cette qualification à l’encontre de l’UE et des Etats qui la composent, dont la France. » Le tribunal recommande la « révision immédiate de tous les accords passés entre UE et pays tiers » pour externaliser ses frontières. Ou encore, la ratification par les Etats membres de la convention de 1990 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants, dont aucun n’est signataire. « Ce qu’il manque, c’est une juridiction avec une force coercitive, explique le magistrat, une cour constitutionnelle internationale, par exemple, pourrait faire obstacle à certaines législations. Aujourd’hui, les instances existantes n’ont qu’un pouvoir de condamnation morale. » A l’image de cette session du TPP, désormais close. Cédric Herrou partage l’amertume : « On est là, à recréer une justice… C’est grave d’en arriver là, ça me fait mal au bide. » Le "Nouvel Obs" : expulsion de migrants hospitalisés ?7 janvier 2018 -Encore des morts en Méditerranée. "Un article du Nouvel Obs".7 janvier 2018 -"Pas en notre nom !"2 janvier 2018 -
Les projets de "La République en marche" en matière de droit d’asile.2 janvier 2018 -Des renvois en perspective... Les migrants sont aussi des sans abri...2 janvier 2018 -Capacités d’accueil pour les sans abri, suffisantes ou pas ?1er janvier 2018 -Réduire ses impôts en donnant à "Debout la France" plutôt qu’à Salam (ou à une autre association qui vient en aide aux migrants...)1er janvier 2018 -"Plus que quelques heures pour réduire vos impôts 2017 et défendre vos valeurs." https://www.nouvelobs.com/politique/20171230.OBS9964/une-niche-fiscale-contre-les-migrants-le |